Les céréales sur les marchés financiers
Cours : Les céréales sur les marchés financiers. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 19 Mai 2012 • Cours • 3 269 Mots (14 Pages) • 1 089 Vues
INTRODUCTION
Les céréales sont des plantes venant de la famille des Poacées, cultivées dans toutes les régions du monde, en priorité pour ses graines utilisées dans l’alimentation des Hommes ou des animaux domestiques. Les céréales se divisent en plusieurs familles et sont dans leur ensemble indispensable à l’alimentation de l’humanité. Les cinq céréales les plus cultivées dans le monde sont le riz, le maïs, le blé, l’orge et le sorgho.
La culture des céréales a autrefois eu une grande influence puisqu’elle a contribué à l’essor de grandes civilisations en étant l’une des premières activités agricoles de celles-ci. Des sociétés complexes et organisées ont vu le jour suite à l’alimentation riche et abondance due à la culture des céréales. Chaque région du monde a basé sa culture céréalière sur différentes familles. Ainsi, les civilisations du Moyen-Orient et d’Europe se sont construites autour du blé, celles d’Extrême-Orient (du Sud) autour du riz et du blé (pour le Nord), celles des populations amérindiennes autour du maïs et celles d’Afrique noire autour du mil.
Dans le domaine des céréales, il existe deux grandes familles de marchés sur lesquelles les différents acteurs peuvent agir : celle des marchés physiques (marché de gré-à-gré ou marché non-organisé) et celle des marchés à terme (marché organisé).
I. Les Marchés Physiques
Sur les marchés physiques, on retrouve les producteurs en face d’acheteurs qui vont être des coopératives ou des négociants.
L’agriculteur s’engage auprès de l’organisme à lui vendre une certaine quantité d’une certaine céréale mais sans fixer le prix au début, il sera fixé pendant la saison.
L’agriculteur va se baser sur le cours des marchés financiers pour voir les prix pratiqués puis va faire une offre de prix de vente de sa marchandise. Si son acheteur accepte son prix, il lui achètera donc au prix proposé auquel il retire un montant appelé « base ». Cette base est variable et représente en quelques sortes la rémunération de l’acheteur, ça va être les frais de transports. La base varie en fonction des besoins ponctuels rapprochés ou non.
L’avantage pour l’agriculteur d’être sur ce marché est que le plus souvent les coopératives avec qui il va être en relation sont proches de son exploitation et donc n’entrainent pas de frais de transport. De plus, il n’y a pas d’appel de marge, ce qui couvre des éventuels risques des marchés à terme tout en gardant la transparence du MATIF.
II. Marchés à terme
Depuis toujours, l’Homme a su s’adapter à son époque pour mettre en place des moyens de commercialisation suivant plusieurs facteurs. A la préhistoire, les échanges se faisaient par Troc, où la livraison physique était rapprochée. A l’antiquité, le marché au comptant (SPOT) a fait son apparition avec là aussi une livraison physique rapprochée.
Au 17ième siècle, on était sur un marché à livraison différenciée (FORWARD) où la livraison physique était éloignée. Puis au 19ième siècle, le premier marché à terme est né avec une échéance à la fois éloignée et rapprochée. Il a vu le jour exactement à Chicago, en 1848 et se nomme le Cbot, ou Chicago Board Of Trade.
Au niveau mondial, la référence pour les marchés à terme des céréales est encore et actuellement le CBOT.
En Europe, le marché est l’EURONEXT et plus particulièrement le Marché à Terme des Instruments Financiers (MATIF).
Le Marché européen est soumis à celui de Chicago. En effet, il s’agit d’échanges mondiaux sur les marchés à terme, ce qui signifie que lorsqu’à Chicago les cours vont baisser, ceux d’Europe vont avoir tendance à diminuer également. Cependant, ce ne sera pas forcément à la même proportion.
A. Les acteurs des marchés à Termes
1. Les pays acteurs
Les principaux importateurs sur le marché des céréales sont
L’Egypte importe beaucoup de blé
Le Japon importe beaucoup de blé
Le Brésil importe beaucoup de blé et exporte majoritairement du maïs
La Chine importe beaucoup de maïs et de soja. Contrairement aux autres pays, la Chine est un pays qui n’exporte pratiquement pas.
Le blé étant le type de céréales le plus produit, il reflète assez bien les pays qui importent le plus, comme nous le montre le graphique ci-à coté. Mis à part le Japon (et le groupement des 27 pays de l’Europe), on remarque que les plus gros importateurs sont des pays en voie de développement.
En ce qui concerne les exportations, on voit que contrairement aux importations, ce sont plutôt les pays riches, dits du Nord qui sont les principaux acteurs comme l’atteste le graphique suivant (là encore uniquement pour le blé).
2. Les rôles des acteurs
On trouve différents acteurs au sein de ce marché que l’on peut classer en trois catégories :
• Les agriculteurs/producteurs qui peuvent se garantir d’un prix minimum en vendant sur le marché à terme (avant même de semer s’ils le souhaitent).
• Ils sont confrontés aux consommateurs (meuniers, marchands d’aliments du bétail etc.) qui eux ne peuvent pas changer les prix toutes les semaines et qui se couvrent un peu à l’avance en fonction du marché. Cette confrontation producteurs/consommateurs permet de fixer un prix, c’est le jeu de l’offre et de la demande.
• Les spéculateurs qui parient sur la fluctuation des cours du marché par des opérations financières ou commerciales sont des acteurs primordiaux sur le marché des céréales puisque leurs spéculations auront une grande influence sur les prix du marché.
B. Le fonctionnement des marchés du point de vue des producteurs
Pour savoir où, quand et comment vendre sa production, un producteur a besoin d’avoir beaucoup d’information concernant tous les facteurs qui influencent l’évolution du marché. Mais ces informations sont difficiles à trouver et à toutes être regroupées, c’est pourquoi des organismes de gestion de marchés se sont créés. En France, le principal organisme est AGRITEL, il y a aussi ODA, entre autres. Ces organismes regroupent les informations nécessaires
...