Fuite majeure à la plomberie H2O
Étude de cas : Fuite majeure à la plomberie H2O. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ramadiop • 14 Janvier 2020 • Étude de cas • 1 438 Mots (6 Pages) • 699 Vues
Analyse de cas – Fuite majeure à la plomberie H2O
La plomberie H2O, une entreprise spécialisée dans le domaine de l’eau, a été créé en 1978 dans la région de Québec et depuis 35 ans elle s’est forgé une notoriété fulgurante. À sa tête nous pouvons distinguer :
- M. Roger, président directeur général, détenteur de 37,5% des parts;
- M. Buck, secrétaire-trésorier, détenteur de 37,5% des parts;
- M. Hervé, un des fondateurs de la plomberie et détenteur de 25% des parts.
La plomberie H2O a connu des moments de gloire jusqu’en 2008 avec des ventes qui dépassaient les 6 millions de dollars et des contrats d’entretien qui assuraient un revenu régulier et stable. Un contrôleur a même été recruter afin de gérer la croissance de l’entreprise : il s’agit de M. Couture.
La crise économique de l’année 2008 vient inverser les tendances en provoquant une descente en enfer de la plomberie H2O. En effet, le chiffre d’affaire de l’entreprise a chuté de plus de 50% ramenant les ventes à 3 millions de dollars. Il s’en suit une réorganisation pour faire face à cette nouvelle situation économique. Les nombre d’employés fut réduit de plus de la moitié passant de 45 à 25 et des décisions stratégiques furent appliqués. La mission première de M. Couture qui était de gérer la croissance fulgurante de la plomberie se transforma en redressement d’une organisation en difficultés financières.
M. Roger est une personne avec beaucoup de prestance du fait de sa personnalité et de son physique imposant. Un employé le décrit comme quelqu’un avec du leadership. M. Buck, secrétaire-trésorier, évitait de le confronter, d’ailleurs presque comme tous les employés, et le laissait gérer l’entreprise à sa guise. Il lui arrivait d’inviter annuellement les femmes de l’entreprise pour faire bonne figure même si ce geste n’était pas très sincère, car il n’avait pas beaucoup de considération pour elle. De plus, lors du recrutement du personnel, il promettait toujours des parts de l’entreprise aux futurs employés. Il est allé jusqu’à promettre à M. Couture sa succession au sein de la plomberie H2O.
Ainsi, M. Roger utilise le savoir charismatique, qu’est l’imaginaire, afin d’inspirer ses futurs employés en anticipant sur leur dévouement à l’organisation et en leur offrant l’espoir d’un avenir meilleur. Cependant, avec la crise économique de 2008, M. Roger n’a pas pu honorer ses promesses. Il a commencé à se renfermer sur lui-même, à s’absenter du bureau et à donner plus de temps à ses activités extérieures abandonnant ainsi son rôle de dirigeant. Il perdit tout l’enthousiasme et toute l’inspiration qu’un dirigeant devrait avoir pour motiver ses employés. Dans des moments tels que décrit plus haut, il faut que le gestionnaire soit un rassembleur, un communicateur et quelqu’un qui rassure pour motiver son équipe. C’est tout le contraire qui se passe. Il était devenu autoritaire en donnant des consignes et des ordres sans pour autant être engagé dans l’organisation. Il ne prenait pas le temps d’expliquer à ses employés pourquoi le travail à accomplir était important et de ce fait ne gratifiait plus leur travail. Un manque de confiance, une démotivation et une démobilisation se sont installés dans l’entreprise conduisant ainsi la démission des employés les plus performants de la plomberie. Ces derniers sont devenus ses concurrents directs en créant leur propre entreprise. Il s’en est suivi, naturellement, une bataille judiciaire pour concurrence déloyale.
Pour tenter de sortir de cette impasse, un conseil d’administration composé de 4 personnes dont M. Roger est mis en place. Ce fut un échec, car M. Roger avait toujours le dernier mot. Il semblait être en phase avec les 3 autres membres du conseil d’administration, mais il ne prenait pas en considération leurs idées et leurs propositions : il ne les écoutait pas.
La plomberie H2O allait prendre de nouvelles directions. Ainsi, M. Lelièvre a été embauché comme gérant de projet. Encore une fois, M. Roger lui promettait des parts de l’entreprise dès que sa croissance aura repris. Tout naturellement, M. Lelièvre entreprit des changements qui dépasseront M. Roger et un beau jour, il décida de tout quitter et d’abandonner la direction de la plomberie H2O. Cela étant fait, une lueur d’espoir naissait au sein de la direction qui pourrait entreprendre de nouvelles idées et tenter de redresser l’organisation. Cet enthousiasme ne sera que de courte durée, car au bout de 6 mois, M. Roger émet son souhait de revenir au sein de l'entreprise. Pour minimiser les répercussions que le retour de M. Roger pourrait engendrer, la direction accepte, mais lui propose un poste de représentant des ventes. Comme à son habitude il s’engagea, engageant ainsi la plomberie H2O dans des contrats dont lui seul avait connaissance mettant encore plus en danger l’entreprise. La fin ne fut pas heureuse, car M. Roger a été contraint de quitter l’entreprise de force.
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