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Dissertation crise économique

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Par   •  16 Octobre 2016  •  Dissertation  •  5 664 Mots (23 Pages)  •  999 Vues

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Blondel Justine                                                                             2 BTS ESF

Connaissance des publics et des politiques sociales

Dissertation sur l'émergence des problèmes sociaux

Introduction

La crise financière a d'abord débuté aux États-Unis en août 2007 pour affecter ensuite simultanément plusieurs marchés et pays. C'est précisément le 15 septembre 2008 qu'elle démarre en France pour durer 7 ans jusqu'à aujourd'hui.

Du côté des pays riches, cette crise semble s'estomper comme c'est le cas en Amérique. Mais pour l'Europe les choses sont différentes, elle ne connaît pas les mêmes déséquilibres que les États-Unis. Ce qui la menace surtout, et ce qui la prolonge, c'est son incapacité à gérer ses affaires internes. La France a connu trois récessions en 40 ans et s’en était toujours remise. La première frappe en 1975 par le premier choc pétrolier de 1973, le décrochage du PIB en volume est rapide, mais six mois plus tard, le PIB en volume est revenu à son niveau d’origine, la crise est terminée. La deuxième en 1993, pour éviter que le franc ne sorte du système la Banque de France a épuisé ses réserves. Les caisses sont vides et la France entre en crise, incapable d’investir et de soutenir la consommation. Le PIB retrouve son niveau d’avant crise deux ans plus tard, en 1995 après un lourd conflit social.  Mais cette fois-ci, la France n'arrive pas à sortir de cette crise. L’euro est resté fort, ce qui a pénalisé les exportations dans les pays hors zone euro. Les pays de la zone euro, nos principaux partenaires économiques, étaient également en crise, ce qui a freiné leur consommation de produits français. Et en France, la consommation intérieure s’est contractée avec le pouvoir d’achat des ménages. L’économie peine donc à repartir. Cette crise n'a pas que des conséquences économiques sur notre pays, mais également sociales. Le fait qu'elle soit de longue durée n'arrange pas les choses, le marché du travail s’est fortement dégradé, entraînant une destruction d’emplois importante et une hausse du chômage, ce qui a eu de profondes répercussions sur la pauvreté en France. Et d'autres éléments parlants et alarmants sur la dégradation de l'état de notre pays en ressortent, c'est ce que nous analyserons plus en détail au cours de ce sujet.

On peut alors se demander quels problèmes sociaux la crise a-t-elle aggraver ? Comment les français font-ils pour vivre avec ? Quel est la solution pour lutter contre ces problèmes sociaux ? Et pourquoi les politiques ont-ils réagit instantanément ?

Dans un premier temps, nous verrons les problèmes sociaux amplifiés par la crise.                 Puis nous montrerons que l'emploi est un déterminant essentiel dans la lutte contre ces problèmes sociaux.                                                                                                                              Et pour finir, nous expliquerons en quoi la crise a été reconnu rapidement et spontanément par les politiques.

I) Les problèmes sociaux amplifiés par la crise

La crise ne touche pas tous les français, quelque-uns en sont privilégiés. C’est en tout cas ce que révèle la dernière étude sur les revenus et le patrimoine des ménages de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) qui porte sur l’année 2011. L’Institut montre que malgré la crise, les plus hauts revenus continuent de croître fortement ce qui a évidemment pour conséquence d’accentuer les inégalités. Peu de français sont confrontées à la montée du chômage, à la hausse de la pauvreté, à la baisse de la croissance. En effet, ce sont les précaires qui sont les principales victimes de la crise.

L'INSEE a élaborer une autre étude en 2014, sur les éléments à l'origine de la dégradation de notre pays. On peut constater :

  • Une montée du nombre de chômeurs

Fin 2008, la France comptait à peine 2 millions de chômeurs. Cinq ans plus tard, le nombre a grimpé à 3,3 millions. Pour atteindre en 2015, le nombre de 5 millions de chômeurs environ. Mais ce que l'Insee relève surtout, c'est que, dans le même temps, le chômage de longue durée (depuis plus d'un an) s'est accru nettement plus. Il a augmenté de 56%, pour atteindre en fin 2013, 1,1 million de personnes.

Les plus fortes augmentations du chômage de longue durée sont en effet observées parmi les ouvriers, les immigrés, les habitants des zones urbaines sensibles, les familles mono-parentales et les personnes sans diplôme. Le taux de chômage des non-diplômés était en 2013 de 16,8%, (2,7 fois plus élevé que celui des titulaires d'un diplôme supérieur). Pour les jeunes sortis du système scolaire avec au mieux le brevet, la situation est catastrophique: en 2013, 48,9% de ces décrocheurs étaient au chômage un à quatre ans après leur entrée dans la vie active. Mais d'autre profils sont touchés par la crise, les femmes âgées de plus de 50 ans avec une augmentation de 16,4 % contre 4,5 % ; les jeunes de 15 à 24 ans avec une augmentation de 24,1 % en 2015 contre 17,3 % en 2008.

On peut remarquer de plus en plus d'inscrit à Pôle Emploi, fin septembre 2015, la France métropolitaine comptait 5 422 700 personnes.

Nous pouvons aussi relever les secteurs les plus touchés par la crise dans l'ordre, et qui sont caractérisés par la plus grande perte d'emplois. Nous avons :

- Le secteur d'activités de poste et de courrier, - 23 % d'emplois en 3 ans, soit         64 300 travailleurs. Cela comprend à la fois le service public et les entreprises privées du secteur concurrentiel.

- Le secteur de la télécommunication, -22,5 % d'emplois en 3 ans, soit 35 000 travailleurs.

- Le secteur du bâtiment, -19,8 % d'emplois en 3 ans, soit 39 800 travailleurs.

- Le secteur de l'automobile, -19,7 % d'emplois en 3 ans, soit 67 900 travailleurs.

- Le secteur de la fabrication d'équipements électriques, -18,4% d'emplois en trois ans soit 28 400 travailleurs.

- Le secteur électronique, -17,3% d'emplois en trois ans soit 37 400 travailleurs.

- Le secteur de l'immobilier, -12,8% d'emplois en trois ans soit 46 000 travailleurs.

- Le secteur des transports terrestres, -11,2% d'emplois en trois ans soit 91 500 travailleurs.

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