M1 MDEC – E-Management : « La génération Y ».
Étude de cas : M1 MDEC – E-Management : « La génération Y ».. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar emmacarton • 17 Novembre 2019 • Étude de cas • 2 982 Mots (12 Pages) • 547 Vues
M1 MDEC – E-Management : « La génération Y ».
Activité n° : 1
Nom : CARTON
Prénom : Emma
Classe : 1
Introduction
Y en raison du « Y » tracé par le fil des écouteurs, de la prononciation similaire au « why » qui signifie « pourquoi » (question préférée des individus de cette génération) ou Y tout simplement parce qu’en tant que lettre il vient dans l’alphabet après le X représentant la génération d’avant ?
Quoi que ce Y signifie réellement, la génération Y est devenue une importante préoccupation de la part des médias depuis quelques années, faisant parler d’elle en particulier en entreprise. Tout d’abord, plusieurs noms lui sont attribués selon la façon dont on le perçoit tels que Digital Natives, Millenials, Génération me me and me et 67 autres, signe que ce phénomène a un impact mondial. A la lecture de ces dénominations on comprend qu’elles ciblent la jeune génération et le numérique. En effet, si tout le monde ne part pas du même postulat pour en dessiner les contours, tous sont d’accord pour définir la génération Y comme les individus étant nés entre 1980 et 1995 environ et ayant grandi avec l’ère de l’information, internet, l’ordinateur et le jeu vidéo.
De plus, dû à l’environnement numérique dans lequel ils ont grandi, ils sont définis comme ayant des comportements nouveaux et incompréhensibles pour ceux n’étant pas issu de cette génération et n‘ayant pas de décodeur propre à leur façon d’être et de réagir. Leurs attentes au travail et dans la vie divergent de celles de leurs aînés au même âge. En effet, on ne compte plus les ouvrages, les blogues, les sites Internet ou encore les articles de journaux exhortant les gestionnaires de tous horizons à adapter rapidement leurs pratiques managériales à ces nouveaux travailleurs qui, dit-on, “auraient des attentes et des comportements au travail bien différents de ceux des générations précédentes”[1]. Des auteurs tels que Eisner et Josiam ont évoqué le “véritable choc générationnel” auquel les entreprises allaient devoir faire face, notamment en adaptant leurs pratiques managériales.
Face à cette définition, dans cet essai nous allons d’abord revenir sur ce phénomène en essayant d’en comprendre l’origine, les caractéristiques (I. a) ainsi que les nuances, controverses qu’il fait naître et les résultats mitigés des recherches récentes à son sujet (I. b). Ensuite, nous chercherons à établir les raisons de son succès et l’adaptation au quelle doit faire face le monde managérial et les entreprises (II. a) pour enfin émettre l’hypothèse que le discours envers la génération Y revêtirait plus l’allure d’une plainte revendicatrice de la part de certains gestionnaires, effrayés par le fonctionnement puissant de ces individus connectés, en résonance avec les difficultés qu’ils rencontrent dans la société managériale moderne (II. b).
I) Caractéristiques communes d’une génération Y restant difficile à apprehender.
a) Les spécificités rassemblant les individus de la génération Y.
Selon la définition donnée par le sociologue Karl Manheim, un ensemble générationnel est un ensemble d’individus nés au cours d’une même période et partageant un destin commun.
La génération Y possède plusieurs caractéristiques, autant d’éléments qui les rassemble et qui sont définitivement ses clés de compréhension. Premièrement, on peut aisément affirmer qu’ils sont des individus connectés. Cela signifie qu’ils utilisent les nombreux outils technologiques à leur portée, et ce très facilement. Parce que les réseaux font parti du quotidien, ils pensent en réseau et savent qu’à plusieurs individus connectés on est plus fort. Aussi, on peut compter l’individualisme comme seconde caractéristique. Plus centrés sur eux-mêmes, ils cherchent à atteindre leurs buts personnels et leur propre réussite avant celles des autres. Ensuite, on perçoit chez ses individus la volonté de trouver le parfait équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Face aux distractions que présentent les réseaux sociaux et le mode de vie qu’ils promeuvent (mise en avant du voyage et de la pleine réalisation de soi sur Instagram par exemple) ils ne vivent pas seulement que pour le travail mais aspirent à un équilibre entre le privé et le professionnel, ils ressentent un besoin d’accomplissement global. On verra donc ci-bas en quoi cette caractéristique amène les individus de cette génération à avoir plusieurs jobs et à pousser le monde managérial à se redéfinir. En effet, tout cela implique une difficulté pour eux à se projeter sur du long terme. Quatrièmement, l’instantanéité du monde numérique a rendu cette génération impatiente. Le fait d’être face à un tel développement technologique et une rapidité digitale conduit à vouloir tout très rapidement. Enfin, la génération Y, sûrement parce qu’elle a de nombreux outils d’information à sa disposition ce qui l’incite à tout remettre en question, acquiert un rapport différent à l’autorité. Traditionnellement, le chef a l’autorité et cela n’était pas vraiment discuté auparavant. Mais à présent, l’autorité doit se gagner plus qu’être liée à un statut. Elle doit définitivement se démontrer par la compétence, la motivation ou même le comportement. Cela induit également qu’ils sont peu loyaux envers les institutions. En restant sur l’idée que la génération Y a à sa portée de multiples outils d’information, on comprend pourquoi ce qui est important désormais c’est de comprendre l’information plus que de la chercher. La construction sociale autour des réseaux sociaux et une vision qui cherche l’efficacité et la simplification des tâches. Ils sont en quête d’un sens au travail. Nous verrons aussi en quoi cet aspect joue sur la restructuration des entreprises. A la différence des générations passées où il fallait d’abord chercher l’information avant de la comprendre, ces individus ont l’avantage de pouvoir acquérir une information en un clic et donc se consacrer plus pleinement à l’organisation des idées perçues et leur apport. En somme, on pourrait leur attribuer un slogan générationnel tel que « Travailler moins, travailler mieux et être heureux », que l’on entend partout de nos jours.
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