La disparition de VGE

Koursiaa                                                                                                 1eG.3

Heny

La disparition de VGE

        Le sigle VGE signifie Valéry Giscard d'Estaing. Le 9 décembre a été décrété jour de deuil national car il a disparu une semaine auparavant. Né à Coblence en Allemagne le 2 février 1926 et mort le 2 décembre 2020 en Loir-et-Cher à l’âge de 94 ans, Il est issu d’une ancienne famille bourgeoise et professionnellement réputée par son statut important dans le ministère de l’économie. Son épouse est Anne-Aymonne Giscard d’Estaing. Après une classe préparatoire au lycée Louis-le-Grand, il participe à la libération de Paris contre les allemands à l'âge de 18 ans, en août 1944. Il y participe en faisant partie du service d'ordre chargé de la protection du représentant civil du général De Gaulle. Il s'engage aussi dans la 1e armée française, sous les ordres du général Jean de Lattre de Tassigny. Après avoir arrêté d’étudier, il retourne au lycée Louis-le-Grand pour se préparer aux plus hautes fonctions d’État Il est reçu sixième (sur 385) au concours de l’École polytechnique en juillet 1946. Il en sort en juin 1948 et choisit d'intégrer la toute nouvelle École Nationale d’Administration (ENA), son entrée est facilitée par le décret du 19 juillet 1948 permettant à un polytechnicien par promotion d'y entrer sans passer de concours. À partir de 1959, aux cotés de De Gaulle, il est nommé secrétaire d'État aux Finances aux côtés du ministre des Finances et des Affaires économiques. Néanmoins il entretient une étroite collaboration avec le Premier ministre. À partir de 1970, aux cotés de Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing se voit être attribué au poste de ministre de l'Économie et des Finances, on constate qu’il est assimilé à l’image économique du pays. Après la mort de Pompidou le 2 avril 1974, il se lance enfin dans la course à la présidentielle et il l’explique vouloir « regarder la France aux fond des yeux ». Il est aussi élu maire des Chamalières dans le département du Puy-de-Dôme, en région d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Quelle est l’œuvre politique et intellectuelle de VGE, centriste européiste ?

Nous allons répondre à cette question avec l’aide de son septennat présidentiel, pour poursuivre avec son post-présidence de 39 ans au service de la France et de l’UE et pour finir avec son idéologie qu’il transmet en s’improvisant écrivain.

        VGE fut élu à l’âge de 48 ans, il créa son propre parti politique : la Fédération Nationale  des Républicains Indépendants (FNRI). Admiratif de la campagne de John Kennedy de 1960, VGE recherche le soutien de vedettes populaires très grand public pour casser son image de technocrate froid élitiste va mener une courte campagne présidentielle à l'américaine, avec des people. En effet, il aime s'inspirer de JFK. Pour apparaître comme un président moderne, il met la communication et l’image au cœur de sa stratégie. Avec notamment des dîners chez les Français, des séances photos torse nu ou une maîtrise inédite de la télévision. Jacques Chaban-Delmas était son « rival », son parti politique étant dirigé par lui-même mais il fut éliminé au premier tour. Le second tour signa la confrontation entre Valéry Gidcard d'Estaing et François Mitterrand, dont il remporte à faible écart de voix. Il s'inspire de la pratique américaine, le même type de rendez-vous existant depuis septembre 1960 aux États-Unis, date d'un débat entre Richard Nixon et John Fitzgerald Kennedy. Il était aussi soutenu par le slogan « Giscard à la barre ».

        Le documentariste Raymond Depardon réalisa 1974, une partie de campagne, un documentaire financé  par VGE sur les fonds personnels de sa campagne qui a immortalisé le « VGE de 1974 » et la France de Giscard. Un film dédié à la campagne de Giscard d’Estaing. Après avoir visionné le filme 4 fois, il est gêné par une colère qu'il a contre Michel d’Ornado et ne donna plus de nouvelles au réalisateur pendant 5 ans ce qui a fait retardé le film 28 ans après sa sortie en 2002 après l’autorisation de VGE.

        Le disparu a également, durant son septennat, modernisé la société française grâce à de majeures réformes :la majorité à 18 ans, la réforme du conseil constitutionnelle, la refonte de l’audiovisuel, la légalisation de l’IVG, le divorce par consentement mutuel, le collège unique ou l’intégration de personnes handicapées dans les lieux publics. Il a également modernisé les institutions françaises, par exemple en étendant le droit de saisine du Conseil constitutionnel, mais aussi en démantelant l'ORTF, ou décrétant l'élection du maire de Paris, auparavant désigné directement par l'État. Sous son septennat, la France a bénéficié de la commutation éléctronique et du développement du TGV. VGE voyait dans La télévision « le premier pouvoir en France et non le quatrième ».

        Sa ministre Alice Saunier-Seïté compte-t-elle mettre fin à ce qu’elle nomma « l’utopie totalitaire » en enclenchant de réformes plus clairement ancrées à droite.

La loi 2 février 1981 renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes, appelée en abrégé « Loi sécurité et liberté », est une loi promulguée à la fin du septennat de Valéry Giscard d'Estaing. VGE annonce même, cette fois dès 1974, la suspension de l’immigration des travailleurs et des des familles désireuses de rejoindre un de leurs membres et le renforcement des conditions d'entrée sur le territoire. VGE élabora deux plans de lutte contre l’austérité, en 1976 et 1977, comprenant la limitation des hausses des salaires, le gel des prix à la consommation pour trois mois ou encore l'abaissement du taux de TVA sur certains produits. VGE à fait sauter les "freins" réglementaires notamment par le contrôle des prix afin de « stimuler la concurrence ».

...