Analyse linéaire
Étude de cas : Analyse linéaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar emilie0221 • 29 Avril 2020 • Étude de cas • 1 296 Mots (6 Pages) • 468 Vues
Analyse d’un extrait de Voyage en Orient, « à l’heure du dîner … cordonniers », Gérard de Nerval, 1851.
Nerval 🡪 romantique
Orient est très à la mode chez les romantiques. Les romantiques passionnés par la naissance du monde. aller en orient = retour aux sources + mystère
Introduction :
Nerval auteur romantique du XIX siècle est partie en orient entre 1842-1843. Il raconte son périple dans son ouvrage publié en 1851.Le narrateur est invité par un prince du Liban a se rendre dans sa demeure et le texte commence quand le narrateur rentre dans la demeure du prince. Le narrateur est introduit dans l’intimité du prince, il participe au repas, et il est passionné par les femmes qui y participe.
Problématique : Comment l'auteur à travers la fascination du personnage montre une version sublimée d'un palais oriental et des femmes qui s'y trouvent ?
Analyse linéaire :
1e) cadre temporel : midi = dîner.
- Dîner = le soir. au 19ème siècle, déjà le diner = le soir.
- Si Nerval= midi = l'orient a gardé des traditions plus anciennes.
- Phrase longue qui commence par le cadre temporel.
- Plusieurs personnes = Nerval est un hôte de marque, mystère + importance donnée au narrateur.
- Verbe de mouvement.
- Plafond, estrade, haute = vision de l'orient par le haut
- Idée d'espace
- Ouverte +galerie + alcôves + beaucoup de personnages
- Eléments orientaux : cadre précis
- Divans et pas chaises
- On mange assis, femmes en tailleur
- La coutume = Nerval connaît l'orient = fait comme si le lecteur la connaissait aussi = le lecteur est inclus.
- Deux femmes = en orient il n'y a pas une maîtresse de maison mais plusieurs femmes.
- Volonté de ne pas trop érotisé le texte, on n'est pas dans un harem, la présence d'une petite fille.
- Nerval veut raconter un quotidien plutôt que de décrire un harem fantasme, veut montrer qu'il écrit un texte réaliste.
- le lieu est au centre avec les personnages, phrase 2 : on est ciblé sur le narrateur = je
2e)
- phrase en deux temps : ce qu'il aimerait faire / ce qu'il ne peut pas faire.
- Deux mondes : le narrateur est le passeur entre ces deux monde (orient/oxydent).
3e)
- « Je » est en mouvement
- Narrateur crée la description = moteur du texte
- Marqueterie + prince+ chargé + large
4e)
- Retour en arrière dans cette phrase : Nerval avant nous dit qu'il est assis
- Temporalité brouillée = rajouté au mystère = idée en orient que le temps est différent = on est dans le passé
- Champ/ contre champ
5e)
- Le narrateur / les femmes = les hommes/ les femmes
- Les hommes et les femmes sont séparés.
- Des statuts différents / des rôles différents.
- Narrateur était en mouvement + accompagné de "on" sûrement des hommes + accompagné du prince.
- Les hommes circulent / les femmes semblent figées sauf la petite fille.
- Les dames = une importance à ces femmes = mot occidental ces dames "posent"
- Posent comme si c’étaient des modèles = elles sont représentation = les femmes est un ornement
- Sur une estrade comme des idoles.
- Paradoxe : femmes font partie du décor, qui sont en scène comme si elles n'avaient pas de personnalité // comme des déesses.
- Nerval veut montrer qu'en orient la femme est à la fois un être sans personnalité + femme est déifiée
- Nerval n'a pas l'air de condamné la vision des hommes orientaux, leurs coutumes.
- dualité Hommes /femmes = un face à face
6e)
- La table est enlevée au premier sens du terme.
- Les mots ont un sens différent d'une culture à l'autre
- L’âge est important pour les orientaux
- On retrouve qq chose de notre passé
- Auparavant l'âge signe de sagesse
- Description un peu merveilleuse avec des mots fastueux + projette dans un passé qui n'a plus cours en occident
- Narghilé = l'Orient = la drogue douce = renforcée l'exotisme à l'œuvre + flou, ce mystère
- Un moment d'échange, de détente, de partage.
7e)
- Ces personnes = les femmes sont montrées au lecteur = on participe à cette description
- Accumulation de tissus = volonté de réalisme
- On n'est pas dans les voiles du harem. on a vraiment la tenue traditionnelle
- L'érotisme n'est pas dans des habits équivoques mais bien dans ce qu'on ne voit pas.
- Ces femmes sont cachées sous des épaisseurs de tissus.
- Champ lexical de la richesse et de la multiplicité
- L'orient se caractérise par le "trop"
- Nerval veut montrer sa description se veut réaliste
- Au début de la phrase on a ce qui couvre le corps, deuxième partie de la phrase on est au niveau du front (animalisation de la femme) = ces femmes sont renvoyés à un état primaire
- On retrouve donc la richesse de l'ornement
- Ces femmes sont richement parées, elles attirent par leur aspect exotique mais on ne rentre pas encore dans l'érotisation du corps.
- On est plutôt attiré par des femmes qui semblent surgir du passé voire des contes (avec le Cygne, on peut penser aux métamorphoses d'Ovide, aux contes de l'antiquité).
- Les cheveux = éléments plus érotiques
- Cheveux entremêlés = on est loin du chignon occidental + des bijoux dans les cheveux = la fin de la phrase érotise davantage les femmes.
- "selon la mode générale du Levant" = Nerval oscille entre se laisser aller au fantasme à la sublimation // dire que c'est normal et qu'il écrit un texte réaliste.
8e)
- Les pieds = éléments érotiques du corps = le seul élément qui est dénudé
- En occident les femmes ne sont certes pas voilées mais elles ont toujours des bas
- Ces dames = inclusion du lecteur
- Faire réfléchir le lecteur aux différences occident/orient
- On a toujours la petite incise qui fait réaliste
- Le pied, le seul élément dénudé = l'objet qui permet de séduire
- C'est aussi l'élément du corps qui montre qu'on est bien face à des orientales
- Zoom : le corps, le front puis les cheveux, enfin aux pieds /du haut vers le bas
- Mouvement intime différent du début où Nerval aller du bas vers le haut pour manger.
- Le mouvement du corps du narrateur qui est monté, maintenant on a son regard qui descend pour observer le pied.
- Le mouvement crée de l'érotisme
- Comme Nerval se défend d'en faire, il veut faire réaliste … il a cette idée de décrire le pied.
9e)
- Dernière phrase très longue qui s'attarde sur ce pied, cet objet de fantasme dans le texte.
- On a une abondance de clichés sur l'orient...
- 1ère cliché en creux dans la description : les orientales ne marchent pas, ne bougent pas, elles "posent"
- 2ème cliché : elles passent leur temps à se parfumer, à se maquiller
- Donc pour un auteur qui voulait faire "réaliste" et éviter les clichés… là on en est loin !
- Phrase pleine d'humour, d'ironie : c'est le morceau érotique attendu par le lecteur.
- Humour car exagérations et surtout exagérations sur un élément du corps inattendu
- L'humour naît du décalage
- La femme est lascive, artificielle … c'est ce que pense "on"
- Le lecteur et ses fantasmes sont convoqués pour être moqué
- Comparaison entre les pieds et les mains : les orientales portent aux pieds ce que les occidentales portent aux mains.
- Critique de la sensualité occidental qui ne se sait pas exploiter tous ces atouts.
- "portion" de femme = humour= réification de la femme
- Nerval nous dit que le fantasme se concentre sur un élément
- Chute de la phrase = humour
- Si les occidentales ne mettent pas en valeur leurs pieds c'est à cause des cordonniers !
- Retournement de situation = on pense que les orientales sont prisonnières de leurs voiles, de leurs habits qui ne dévoilent rien de leur corps // finalement les occidentales cachent aussi une partie de leur corps et sont prisonnières des cordonniers ;
- On a un rapport à l'érotisme qui est différent selon les cultures.
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