ADM2015 TN1 : la diète cétogène
Étude de cas : ADM2015 TN1 : la diète cétogène. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Kathleen Mamourou • 20 Octobre 2019 • Étude de cas • 2 255 Mots (10 Pages) • 1 628 Vues
Table des matières
Section I - La diète cétogène : Présentation et synthèse3
Section II - Réflexion sur les deux argumentations et opinion personnelle 6
Conclusion8
Bibliographie9
Annexes9
Section I - La diète cétogène : Présentation et synthèse
Dans le cadre de ce premier travail constituant une analyse de presse, mon choix s’est attardé sur la diète (ou régime) cétogène communément appelée « Kéto ». Bien qu’il ait été prescrit dans les années 20 pour le traitement de l’épilepsie chez les enfants[1], ce régime est revenu à la mode depuis quelques années principalement pour l’effet de perte de poids rapide. Ce type d’alimentation est caractérisé par un apport élevé en gras, modéré en protéines et faible en sucres (glucides). Contrairement à l’alimentation normale qui a un apport plus élevé en glucides, cette diète cherche à provoquer un état de cétose, qui favorise l’utilisation de graisses, au lieu de glucides, pour produire l’énergie dont notre corps a besoin pour fonctionner, brûlant ainsi plus rapidement le gras corporel.
Pourquoi ce sujet me direz-vous? Selon une étude publiée en 2018[2], 60% de la population canadienne serait en surpoids ou obèse. Or, perdre du poids pour avoir un « corps idéal » est un des désirs de toute personne voulant se faire socialement accepter. À ceci s’ajoute le fait que notre société actuelle veut tout avoir rapidement. Le diète « Kéto » donc fait partie des moyens amaigrissants qui permet de rencontrer ces deux critères. Toutefois, au jour d’aujourd’hui ce régime demeure une consommation controversée. D’une part, il est reconnu pour ces résultats rapides et est même adopté par certaines vedettes, devenant ainsi un élément de culture populaire, et d’autre part, il est décrié pour son caractère restrictif et ses effets indésirables, en plus d’être à l’encontre des enseignements universitaires courants. Les paragraphes suivants se veulent une synthèse des articles choisis où les argumentations respectives seront soulignées. Enfin, une réflexion personnelle des deux argumentations, basée sur le contenu du chapitre 1 du livre du cours, précèdera mon opinion personnelle sur cette consommation controversée.
Le premier article, intitulé Du gras pour combattre le diabète et l’obésité, a été publié le 24 février 2018 par le Devoir et rédigé par Amélie Daoust-Boisvert. Son article débute par un résumé qui confirme que ce type d’alimentation est autant controversé qu’applaudi et dénote l’espoir de l’auteur de tout démêler. J’ai choisi cet article pour les arguments en faveur de la consommation.
De manière générale, l’article est centré sur les bienfaits de ce régime. Une citation du Dr Évelyne Bourdua-Roy, médecin spécialisée en alimentation cétogène et en jeûne intermittent, vient carrément contredire la recommandation de ces 4 dernières décennies, qui est de bannir le gras de son alimentation. Madame Daoust-Boisvert relate l’expérience vécue de plusieurs patients souffrant, entre autres, d’apnée du sommeil, d’hypertension, de diabète de type 2 et d’obésité et qui ont adopté l’approche cétogène suite aux recommandations de leur médecin traitant, Dr Hala Lahlou. Selon celle-ci, le régime cétogène a été plus que bénéfique dans la mesure où grâce à celui-ci, leurs maux ont disparu et ce sans qu’ils n’aient à prendre des médicaments ou à recourir à la chirurgie bariatrique. Par exemple, là où il fallait 3 médicaments pour baisser le taux d’hémoglobine glyquée de trois points, avec le nouveau régime, c’est possible en 3 mois. Elle mentionne en outre que c’est à un coût nul pour le système de santé québécois.
Afin de nous donner une idée des aliments consommés, Madame Daoust-Boisvert décrit ce qui constitue l’assiette des patients et donne également un exemple d’un menu d’un jour. De par les divers récits, l’on constate que ce régime a été adopté par des personnes de tranches d’âge différent et presque tous rapportent une perte de poids importante dans les semaines suivant le début de la diète. Ils indiquent également ne plus avoir à continuer le traitement médicamenteux puisque leur pathologie n’est plus présente. L’article mentionne également un fait intéressant : les médecins interviewés par le Devoir et préconisant cette approche l’ont eux-mêmes essayé et adopté. Autre fait non négligeable, à peu près 2500 femmes médecins ont constitué un groupe privé sur Facebook pour partager et discuter de leur expérience.
Bien évidemment, l’article mentionne la principale controverse qui est la mise en avant d’aliments très gras comme le bacon, le beurre, la crème et autres aliments riches en gras saturés qui sont sensés promouvoir les maladies cardiaques. Toutefois, deux écoles de pensées se suivent : ceux qui sont sceptiques ou réservés, comme le Dr Juneau favorisent d’autres types d’alimentation sans pour autant complètement écarter la diète cétogène. D’autres, comme Benoît Lamarche, titulaire de la Chaire de recherche en nutrition à l’Université Laval, ne voient pour l’instant pas de contre-indications à ce régime dans la mesure où il n’y a pas de littérature scientifique qui conclut, hors de tout doute, que ces aliments gras sont vraiment nocifs pour a santé. De plus, l’article indique que « certains fromages riches en gras et en sel sont associés à une protection contre les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ». Enfin, l’article se termine par le fait qu’il n’est pas nouveau de réduire son apport en glucides surtout dans le cas des diabétiques. Il cite notamment le Diabetic cookery : Recipes and Menus publié il y a une centaine d’années ainsi que l’approche du Dr Atkins dans les années 70 à cet effet. Il ne néglige toutefois pas d’avertir le lecteur de se faire suivre régulièrement par un médecin s’il souhaite entamer ce régime et a des problèmes de santé ou prend des médicaments.
En ce qu’il s’agit du deuxième article intitulé La diète cétogène, « miraculeuse » et controversée, il a été publié le 5 juin 2019 par Ici Radio Canada et rédigé par Gildas Meneu.
L’article énonce les enjeux négatifs de cette diète. En premier lieu, il s’avère que les nutritionnistes sont inquiets en l’absence de connaissance des effets sur le long terme. Encore une fois, le caractère très restrictif de ce régime est mis de l’avant en donnant en exemple les aliments dont il faudrait se priver, tel les fruits, céréales et légumineuses. Il indique même que l’apport total journalier en glucides équivaut à « une banane ou un yogourt avec des petits fruits » ce qui selon Josey Arsenault, coauteure du livre Perdre du poids en mangeant du gras avec l'alimentation cétogène, constitue un problème majeur dans le sevrage du sucre. De plus, selon Karine Gravel, nutritionniste et docteure en nutrition, les effets secondaires sont importants. On dénote entre autres, des nausées, des maux de tête, des vomissements, de la constipation et de la fatique. Elle indique également des carences possibles en vitamine B et en fibres alimentaires. En outre, selon elle, rien dans la littérature scientifique justifie un tel régime et les effets à long terme ainsi que les effets à l’arrêt du régime sont inconnus. Il est encore recommandé dans cet article de consulter un médecin avant de commencer ce régime. Enfin, fait très intéressant, dans un encadré en clôture de l’article, des statistiques démontrent que sur 41 régimes alimentaires comparés aux États-Unis, le régime cétogène atteint la 38e place puisqu’elle n’est pas suffisamment équilibrée.
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