Temps Clé Du Quotidien le repas

C’est un petit miracle qui s’accomplit tous les jours sous nos yeux sans que nous y prêtions la moindre attention. Le matin, à midi et le soir, des dizaines de millions de Français décident, à la même heure, de se réunir autour d’une table pour partager un repas, comme si un chef d’orchestre invisible donnait le signal du début des festivités. Ce rituel est si bien ancré dans nos mentalités que nous le jugeons banal, voire normal. Pour les étrangers, en revanche, il constitue un véritable ovni. « Lorsque le sociologue américain Daniel Lerner est venu en France, en 1956, la rigidité des Français au sujet de l’alimentation l’a stupéfié, raconte le sociologue Claude Fischler, directeur de recherche au CNRS. Il ne comprenait pas pourquoi ils mangeaient tous à heure fixe, comme “au zoo”. »

Notre modèle alimentaire est en effet très singulier. « Le quotidien des Français est fortement rythmé par les trois repas traditionnels, constate Thibaut de Saint Pol, sociologue à l’Ecole normale supérieure de Cachan. A 13 heures, la moitié d’entre eux sont à table et, à 20 h 15, cette activité concerne plus du tiers des Français. Le repas a un grand rôle dans l’organisation de la vie sociale. » Ce grand rituel collectif est propre à l’Hexagone : dans un graphique sur les horaires des repas réalisé par Eurostat, la courbe journalière des Suédois, des Finlandais, des Slovènes ou des Britanniques apparaît relativement plane : ils se nourrissent d’en-cas, de collations et de snacks dispersés au fil de la journée, sans horaires précis. La co...

Contenu

Alimentation, plaisirs de la table et vieillissement

• Approche culturelle, sociologique et psychologique de l’alimentation de la personne âgée

• Repas en institution et qualité de vie : un temps qui rythme la vie, un temps partagé, un temps de plaisir

• Vieillir et bien manger : Les modifications du goût, diététique et régimes, problèmes dentaires et de déglutition, perte d’autonomie…

• Comportements alimentaires et fonctionnement psychique : refus de manger, boulimie, tri alimentaire…quel sens pour la personne âgée ?

La qualité des prestations repas en institution

• Laprise en compte des goûts et des contraintes alimentaires des personnes : composition des menus, choix possibles, plats à textures modifiées, commission repas..

• Le respect des règles d’hygiène

• La dimension conviviale lors des repas : l’aménagement de la salle à manger, la présentation des tables, le service, l’installation des personnes…

• L’organisation du repas et l’accompagnement personnalisé : confort, aide et maintien de l’autonomie, Relation d’aide et troubles psychiques, cognitifs ou comportementaux,

• Le repas comme médiateur de relation et d’espace de socialisation : l’accueil des familles, les repas à thème, les ateliers repas…

• Le repas n'est pas seulement l'acte d'absorber des nourritures solides, accompagnées éventuellement de boissons ; il combine d'autres éléments. Chaque repas est identifiable par le moment qu'il occupe dans la journée, le lieu où il se déroule, le menu et la composition des plats, les autres activités qui s'y accomplissent simultanément et les personnes qui sont rencontrées à cette occasion. La satisfaction des besoins énergétiques du corps obéit donc à des régularités qui sont d'un autre ordre que celles de la physiologie. L'institution des repas, du moins dans la forme qu'ont observée les sociologues dans les milieux populaires, est-elle entrée dans une phase de déstabilisation ? L'enquête exploratoire établit que la « déstructuration » des repas prend des formes diversifiées selon le sexe et l'âge pour les « petits » repas et l'alimentation du week-end. D'autre part, on peut se demander si dans les milieux populaires le repas reste un temps fort de la vie familiale. Les cadres conservent plus nettement au dîner les caractéristiques d'une institution.

• Source : Éditeur (via Persée)

• • Comment améliorer le moment du repas ?

• Le repas est un moment important en institution. Il est souvent très attendu par les patients, parfois source d'angoisse pour certains.

• Voici quelques pistes de réflexion pour améliorer ce moment du quotidien. La difficulté est de concilier les goûts, habitudes et besoins des résidents aux contraintes de la vie institutionnelle.

• • Préparer les patients au moment du repas en instaurant par exemple un temps calme avant le repas, en instaurant un rituel avant de passer à table (se laver les mains). Ces moments aideront le patient à se repérer et à comprendre qu'il va passer à table. Cela peut le rassurer.

• • Aider la personne à s'installer confortablement : chaises, tables adaptées à la taille de la personne ou de son fauteuil roulant. Bien positionner la personne en fonction de son handicap.

• • Respecter le rythme du résident : sa lenteur, ses horaires, la fréquence, les quantités…

• • Respecter la propreté du résident : essuyer la bouche, protéger les vêtements. Nettoyer le fauteuil roulant après le repas. Nettoyer le lieu du repas s'il est également le lieu de vie des patients.

• • Soigner la présentation des plats. Les barquettes posées directement sur la table ne donnent pas envie de manger. Utiliser de préférence de la vaisselle de couleur ou à motif.

• • Séparer les aliments dans l'assiette. Ne pas mélanger les différents aliments pour permettre au résident de savoir ce qu'il

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