La Révolution et l'ancien régime de Tocqueville
Commentaire de texte : La Révolution et l'ancien régime de Tocqueville. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar math9742721 • 27 Octobre 2018 • Commentaire de texte • 1 423 Mots (6 Pages) • 837 Vues
La Révolution française désigne une période qui durera 10 ans, du 5 mai 1789 au 9 novembre 1799. En 1856, Alexis de Tocqueville publie un essai qui se nomme L’Ancien Régime et la Révolution .
Cet ouvrage porte sur le caractère spécifique de la Révolution. Dans cet ouvrage, qui est d’ailleurs inachevé, Alexis de Tocqueville veut montrer que la Révolution est une évolution. Il écrira d’abord un livre I qui portera sur la problématique, il développera ensuite sa thèse en 20 chapitres qui se séparera en deux livres : le long terme et le court terme.
Alexis de Tocqueville était surnommé le Montesquieu du XIX ème siècle. Tocqueville est né à Paris dans une famille de la noblesse normande. En 1839, il débutera une carrière politique en étant député de la Manche. Pour Tocqueville, au moment où il écrit ces livres, il défend la liberté individuelle et l’égalité en politique. Ce texte était visé à tout le monde, il avait un but explicatif de la Révolution et de la société. Dans cet extrait, Tocqueville décide de tout reprendre et de parler la Révolution sous toutes ses formes, et donc de l’abolition de la monarchie constitutionnelle.
Ce qui pourrait nous amener à se demander : En quoi la Révolution marque-t-elle la fin de toute une ère?
Alexis de Tocqueville montre dans cette oeuvre le réel objet de la Révolution, qui est selon lui un renversement politique qui serait à l’origine d’un bouleversement religieux, mais, malgré la pensée générale, il montre que la Révolution est un évènement marquant la transition vers un nouveau monde, en appuyant sur le fait qu’elle soit le produit d’un long travail surprenant le monde par une chute soudaine.
I) Le réel objet de la Révolution
A) Un renversement politique …
La Révolution française a été un réel renversement politique. Avant 1789, le régime a gardé l’héritage de Louis XIV et celui de la monarchie absolue. Le Roi est au centre du gouvernement, il en contrôle tout ses membres. Le peuple, dès la fin du XVIII ème siècle, commence à se révolter et fait face à de nombreuses inégalités, de nombreux français entretiennent une minorité de privilégiés. Il existe une inégalité de naissance, de condition sociale, une inégalité devant l’impôt et la justice qui renforce la contrariété du peuple. Apparait alors dans les esprits de chacun l’envie d’accroître la puissance et les droits de l’autorité publique. C’est cet état d’esprit qui a été fondateur du but de la Révolution, l’abolition des institutions féodales: « on voit clairement que cette révolution n’a eu pour effet que d’abolir ces institutions politiques […] que l’on désigne d’ordinaires sous le nom d’institutions féodales ». Il utilise le mot clairement pour appuyer sa thèse sur l’objet de la Révolution. L’objet de la Révolution, pour Tocqueville, était l’abolition des institutions et non, contrairement à ce que le peuple pensait, une façon d’organiser de façon méthodique l’anarchie : « […], elle n’a point tendu à perpétuer le désordre, à le rendre en quelque sorte stable, à méthodiste l’anarchie comme le disait un de se principaux adversaires, […] ».
Les institutions féodales qui sont des institutions politiques sont donc visées par le peuple pour un seul but, instaurer un ordre politique et social qui serait plus simple pour tout le monde et qui serait surtout égalitaire : « […] pour y substituer un ordre social et politique plus uniforme et plus simple, qui avait l’égalité des conditions pour base ».
B) … à l’origine d’un bouleversement religieux
Au XVIII ème siècle, les fondations politiques et religieuses dépendaient l’une de l’autre, on peut même parler d’un seul corps composés de deux parties : « […] car indépendamment ce que les institutions antiques étaient encore mêlées et entrelacées à presque toutes les lois religieuses et politiques de l’Europe ». Il y a un lien très fort entre la politique et la religion, et Tocqueville le montre avec les mots « mêlées », « entrelacées » comme si on ne pouvait délier religion et politique.
Effectivement, on adoptait, à l’époque, le principe « tel roi, telle religion », le roi impose sa religion et n’en tolère aucune autre. De ce fait, une révolution à l’origine politique, se transforme alors en une révolution immense: « Ceci fit paraître la Révolution encore plus grande qu’elle n’était; elle semblait tout détruire, car ce qu’elle détruisait touchait à tout et faisait en quelque sorte corps avec tout. » Tocqueville montre que même si à l’origine, la Révolution n’était
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