L'euthanasie (droit)
Dissertation : L'euthanasie (droit). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MRiallot • 22 Juin 2016 • Dissertation • 1 853 Mots (8 Pages) • 3 073 Vues
INTRO
Étymologiquement le terme « euthanasie » vient du grec « eu » signifiant « bon » et de « thanatos », la « mort » donc l'euthanasie signifie littéralement une bonne mort douce et sans souffrances. L'euthanasie n'est pas un problème nouveau, en effet en 1605 le philosophe et scientifique anglais, Francis Bacon suggère « d 'adoucir les peines et les douleurs et procurer une mort calme et douce ». C'est d'ailleurs à partir du 19ème Siècle que l’euthanasie est définie comme étant l’acte de donner la mort ou de se faire donner la mort. La question de l'euthanasie voit s'affronter deux camps : celui qui considère l'euthanasie comme une atteinte à la vie et le second qui prône la dignité de toute personne à mourir sans souffrances.
Comment le droit français appréhende-t-il la fin de vie ?
Ce sujet nous permettra d'aborder les enjeux reliés à l'euthanasie. Puis les propositions de lois que ce soit en France ou dans le monde. Enfin on traitera de l'euthanasie dans l'actualité.
PREMIERE PARTIE
La question de l’euthanasie pose de nombreux enjeux que se soit dans la philosophie et la religion en passant par les sciences et la politique.
Philosophie : L'euthanasie est considérée pour certains comme un suicide bien qu'elle soit assistée. C'est une question d'éthique pour les philosophes a laquelle ils n'ont pas de réponse précise mais le débat met en avant des problèmes de liberté, de morale comme avec le philosophe Jacques Ricot qui dit : «C'est au nom du droit premier de l'homme de disposer, inaliénablement, de soi, qu'est souvent réclamée le droit du mourant à décider lui-même des conditions ultimes d'une vie supportable, et donc de préférer l'accomplissement d'une mort devenue inévitable. Ce ne serait pas aux soignants de décider à la place du mourant.». On trouve également des philosophes de d'autres siècles qui se sont pencher sur cette question de la dignité et la liberté avec Spinoza qui explique que l'euthanasie est avant tout un choix éthique, et que chaque personne possède une liberté qu'aucun acte médical ne pourra décider. C'est pourquoi les philosophes ne portent pas d'avis tranchés sur l'euthanasie mais s'interrogent plus sur la liberté du patient.
Sciences : La question de la « fin de vie » constitue un vrai défi à la science médicale. Les avancées scientifiques ont permis a la médecine de résoudre de nombreux problèmes médicales. Mais les problèmes reliés au vieillissement ou des accidents graves par exemple, causant des souffrances n'ont pas forcément « d'aide » des progrès scientifiques ce qui amène le patient a penser a l’euthanasie, mettant un terme a la dégradation et a la souffrance. Se pose alors la question de l'acharnement thérapeutique, qui se traduit par un retardement du décès du patient qui ne demande que le droit à mourir pour échapper à ses souffrances. Malgré cela il ne faut pas oublier les médecins et infirmier(e)s qu'on ne peut pas obliger a donner la mort, un acte légitime pour le patient mis lourd a assumer pour une personne qui a une grande estime de la vie.
Religieux :Pour le cas de la religion se pose la question de l’éthique en rapport avec l'euthanasie. Chaque religion a sa propre représentation de l'euthanasie, en effet aucunes ne se ressemblent et respecte ses propres valeurs. Le catholicisme refuse à la fois l'euthanasie active mais également l'euthanasie passive, car les catholiques pensent que Dieu donne la vie et lui seul peut la reprendre. Ensuite dans l'Islam, l'euthanasie passive et active est interdite, en effet pour les musulmans, personne n'a le droit de donner ou avancer la mort qui dépend de la volonté de Dieu. Puis dans le judaïsme, l'euthanasie active est interdite mais l'euthanasie passive sont tolérés. Enfin dans le bouddhisme, l'euthanasie n'est pas forcément condamné c'est à dire que du point de vue des médecins cela peut être considéré comme un acte de compassion. Par contre d'une manière générale, l’euthanasie est considérée comme négatif, le suicide est même déconseillé.
Politique : Aujourd'hui, les opinions des politiques restent encore très partagées sur la question de l'euthanasie. Tandis que certains veulent faire passer une loi visant à la légaliser, d'autres se mobilisant et agissent pour montrer leur refus de la législation de l'euthanasie. Le parti socialiste et le parti radical de gauche se positionnent en faveur d'une euthanasie justifiée par l’état du patient. L'opinion du Front national est négative pour la pratique de l'euthanasie. En effet, ils n'acceptent pas qu'un homme se donne le droit de décider de l'existence d'une autre personne. Enfin, l'UMP possède des opinions très diverses concernant l'euthanasie malgré qu'un sénateur de leur parti, Alain Foucher a déposé une proposition de loi visant à l'égaliser l'euthanasie active.
DEUXIEME PARTIE
les termes :
« Euthanasie active : Suppose le geste d'un tiers qui administre à un malade une substance létale dans le but de provoquer la mort immédiatement. »
« Euthanasie passive : Méthode consistant à arrêter le traitement ou a arrêter l'usage d'instruments ou de produits maintenant le patient en vie. »
« Suicide assisté » : C'est donner les moyens a une personne de se suicider. En général c'est par prescription de toxiques par voie orale, à dose suffisamment importante pour entraîner la mort. »
« Sédation profonde et continue : Un traitement conduisant à une altération profonde et continue de la vigilance jusqu'au décès, associé à l'arrêt des dispositifs de maintien en vie. »
« Acharnement thérapeutique : Désigne le maintien artificiel en vie d’un patient mourant pour lequel on n’a plus aucun espoir d’amélioration que se soit physique ou psychologique. »
Les lois et les textes : En France, l'euthanasie active est considéré comme un homicide volontaire et l'article 4127-38 du Code de la santé publique indique que les médecins n'ont pas le droit de provoquer la mort délibérément. Le droit à mourir est encadré par deux lois principales: La loi de 2002 sur le droit des malades et la loi Léonetti du 22 avril 2005 relative aux droits des patients en fin de vie.
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