Fiche d'arrêt, TC, 8 février 1873, Blanco
Fiche : Fiche d'arrêt, TC, 8 février 1873, Blanco. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alice0607 • 22 Octobre 2020 • Fiche • 694 Mots (3 Pages) • 829 Vues
Commentaire de l’arrêt TC, 8 février 1873, Blanco
L’arrêt Blanco va être l’occasion pour le Tribunal des Conflits de rendre l’une des
plus importantes décisions de l’histoire du droit administratif et est de nos jours
considérés comme un arrêt fondateur du droit administratif.
En l’espèce, un enfant âgée de cinq ans et demi passait devant un entrepôt des
tabacs, lorsqu’un wagon poussé de l’intérieur par les employés à la manufacture des
tabacs, la renversa et lui passa sur la cuisse, dont elle a dû subir l’amputation.
Le requérant, le père de l’enfant, engage la responsabilité des ouvriers ainsi que la
responsabilité de l’État, qui les emploie, afin d’obtenir une indemnité pour le
dommage causé d’une somme de 40 000 francs.
D’abord, le requérant a fait assigner devant le tribunal civil de Bordeaux, l’État ainsi
les employés à la manufacture des tabacs, le 24 janvier 1872.
Ensuite, le 29 avril 1872, le préfet de la Gironde propose un déclinatoire de
compétence, mais, le 17 juillet 1872, le tribunal civil de Bordeaux rend un jugement
et rejette le déclinatoire. Le tribunal civil retient donc la connaissance de la cause,
tant à l’encontre de l’État qu’à l’encontre des employés.
Enfin, le 22 juillet 1872, un arrêté de conflit a été pris par le préfet de la Gironde,
revendiquant pour l’autorité administrative la connaissance de l’action en
responsabilité intentée par le demandeur contre l’État.
La question est de savoir quelle est, des deux autorités administrative et judiciaire,
celle qui a compétence générale pour connaître des actions en dommages-intérêts
contre l'État.
En conséquence, les juges du Tribunal des Conflits considèrent que la
responsabilité qui peut incomber à l’État pour les dommages causés aux particuliers
par le fait des personnes qu’il emploie dans le service public, ne peut être régie par
les principes qui sont établies dans le code civil.
Il va de soi que l’autorité administrative est seule compétente pour connaître l’action
en responsabilité intentée par le requérant, le père de la victime, contre l’État.
Il résulte qu’aux termes des articles 1 et 2 de l'arrêt, l’arrêté de conflit en date du 22
juillet 1872 est confirmé et sont considérés comme non avenus, en ce qui concerne
l'État, l’exploit introductif d’instance du 24 janvier 1872 et le jugement du tribunal civil
de Bordeaux du 17 juillet de la même année.
Afin de résoudre le problème,
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