Faut-il protéger Dieu des hommes ?
Dissertation : Faut-il protéger Dieu des hommes ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pompiers Bazoge • 11 Mars 2019 • Dissertation • 2 564 Mots (11 Pages) • 526 Vues
Sujet de dissertation
: Faut-il protéger Dieu des Hommes
«
?
On trouve des sociétés qui n'ont ni science, ni art, ni philosophie. Mais il n'y a jamais eu de
sociétés sans religion
», Bergson, dans les
Sources de la morale.
Mais que se passe-t-il si lorsque celle-ci et son représentant sont directement attaqués
? Que peut-il
faire lorsque l’on s’en prend à lui
? Ces questions n’ont de réponses qui ne sont liées qu’aux
croyances de chacun. En revanche, ce qui est palpable, présent autour de nous dans toutes sociétés
et visible, ce sont les religions. Protéger dieu, c’est en soit protéger la religion qu’il porte. La
protéger, mais contre quoi
? Les atteintes verbales contre la religions sont appelés blasphèmes. Le
CNRTL accorde à ce terme la notion de «
discours outrageant à l’égard de la divinité, de la religion,
de tout ce qui est considéré comme sacré
». Il y a également des violences physiques qui peuvent
être apportées à l’encontre de certaines religions, protégées par les droits de l’hommes. Le
blasphème, catégorisé donc comme discours, peut également être à la fois oral, écrit, mais
également sous forme artistique tels que des dessins caricaturaux, des pièces de théâtres...
Le discours est rattaché au sein de nos sociétés à l’idée de liberté d’expression. Celle-ci est
une notion qui peut être interprétée différemment selon les pays et les cultures. Généralement, la
liberté d'expression s'entend comme la liberté de communiquer ses pensées et ses opinions, elle
regroupe plusieurs libertés distinctes comme la liberté de presse, la liberté de l'enseignement,la
liberté des spectacles... Elle est définie par le lexique des termes juridiques 2018-1019 comme étant
la «
Liberté de communiquer ses opinions, le cas échéant par voie de presse. Fortement protégée,
cette liberté n’est cependant pas absolue,par exemple du fait de l’obligation de réserve, réservée aux
fonctionnaires, ou encore du fait de diverses incriminations.
De cette confrontation entre liberté religieuse et liberté d’expression apparaît de nombreux
conflits. Il s’agira dans certains pays de favoriser la liberté d’expression comme fondement
indispensable d’une démocratie, dans d’autres -souvent plus religieux-, de mettre en avant la
seconde liberté, religieuse donc, en raison de la culture du pays, de son habitus.
Se pose alors la question de savoir si, bien que consacrée dans la majorité des pays
occidentaux, la liberté d’expression est-elle suffisamment encadrée pour être en mesure de protéger
les atteintes au motifs religieux
Si la liberté d’expression est totalement consacrée et encadrée, il s’agira de constater que cet
ancrage législatif n’est pas source de consensus.
»
?
I : La liberté d'expression, liberté fondamentale consacrée et encadrée.
A) Une liberté fondamentale consacrée
La liberté d’expression est l’une des libertés les plus anciennes en France, elle s’appuie sur
de nombreux textes juridiques, tant dans sa consécration que dans son encadrement.
La liberté d’expression est une des libertés les plus fondamentales et des plus anciennes. Elle
est garantie par de nombres textes, et n’a pas toujours été appliquée depuis son instauration, du
moins en France. Initialement proclamée aux Etats-unis dès 1776 avec la première constitution
américaine, celle-ci se voit consacrée en france avec la Déclaration des Droits de l’Homme et du
Citoyen (DDHC) de
1789, et se voit comme l’un des fondements de la démocratie. Avec cette
adoption, les révolutionnaires veulent être capables de parler librement sans craindre la censure ou
la répression. L’article 11 de la présente déclaration dispose ainsi que « tout citoyen peut donc
parler, écrire, imprimer librement ». Pour faciliter l’application réelle de cette liberté, elle sera
accompagnée d’autres libertés telle que la liberté d’expression relative à la liberté de la presse avec
la loi du 29 juillet 1881. Dès lors, les médias sont libres de publier ceux qu’ils veulent sans être
censurés. On retrouve également une accentuation de cette liberté d’expression avec la consécration
de libertés collectives telles que la liberté de réunion (art. 20 Déclaration universelle des droits de
l'Homme) de 1948 ou encore de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et
des libertés fondamentales (art. 11), mais encore du droit de manifestation (article
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