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Comment alors s’assurer de suivre l’appétit des consommateurs ?

Étude de cas : Comment alors s’assurer de suivre l’appétit des consommateurs ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Février 2016  •  Étude de cas  •  1 353 Mots (6 Pages)  •  765 Vues

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PREMIÈRE PARTIE - ÉCONOMIE GÉNÉRALE

Selon l’Organisation internationale du cacao, une pénurie de cacao est prévisible d’ici 2020.

Comment alors s’assurer de suivre l’appétit des consommateurs ?

Dans un premier temps nous étudierons les caractéristiques du marché du cacao en démontrant qu’à terme, la hausse du prix de ce produit est susceptible d’entraîner la hausse de la demande. Nous démontrerons par la suite que le marché du cacao au Cameroun ne fonctionne pas de façon optimale et présenterons les moyens mis en œuvre pour l’améliorer. Enfin, nous montrerons qu’une intervention de l’État au sujet des défaillances du marché et de biens communs est essentielle.

Il est prémédité une pénurie de cacao d’ici 2020, cependant la production mondiale du cacao est concentrée sur quelques pays de l’Afrique de l’Ouest (la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Cameroun et le Nigeria qui réalisent 70% de la production mondiale) et d’autres tels que le Brésil, l’Équateur, la Malaisie et la République Dominicaine. A eux huit, ils couvrent 90% de l’offre mondiale.

Seulement, différents problèmes apparaissent, la plupart des producteurs sont des fermiers indépendants avec des exploitations de petite taille. Ils n’ont pas les moyens de moderniser leurs installations, par conséquent n’ont pas la capacité de répondre à une augmentation de la demande. D’autre part, le réchauffement climatique impacte directement sur la production de cacao, puisque le cacaoyer nécessite un climat spécifique. Par conséquent, beaucoup d’entre eux se tournent par défaut vers d’autres cultures telles que l’huile de palme ou encore le caoutchouc.

A la différence de la plupart des matières premières agricoles, le prix du cacao n’a cessé d’augmenter depuis le début du XXI ème siècle à un rythme régulier d’1,5% de moyenne tous les ans, mais de récents pays comme la Chine ou encore l’Inde où les consommateurs s’enrichissent et se prennent de passion pour le chocolat et font considérablement augmenter la demande. Le japon connaît depuis une vingtaine d’année une forte progression de consommation et les États-Unis quant à eux, maintiennent leur demande démesurée de chocolat.

Au cours de l’année 2013, le monde a consommé 32% de plus de cacao qu’il y a 10 ans. Avec cette explosion de demande il sera malheureusement impossible pour l’offre d’augmenter suffisamment à court terme, l’offre est bien trop inférieure à la demande.

Le cours du cacao a progressé de près de 9% et a atteint un niveau historique en 2011 et a connu une hausse de 21,8% entre mars et septembre 2013.

Il est alors pertinent de s’intéresser à l’élasticité du prix qui nous permettra de mesurer l’effet de l’évolution d’un prix sur la consommation d’un produit, dans le cas de l’année 2013, la demande a augmenter de 32% et le prix de 21,8% (32/21,8 = 1,47), l’élasticité est plus que proportionnelle, le cacao est dans ce cas en train d’être considéré comme un produit rare, donc cher.

Au-delà de 2000£ la tonne, le prix devient stimulant pour les producteurs qui protégeront mieux leurs plantations, augmenteront leurs rendements grâce aux fertilisants, investiront pour prendre soin de leurs cacaoyers et par conséquent augmenter leur productivité. Il y aura aussi la possibilité de voir de nouveaux pays producteurs notamment en Amérique Centrale.

Pour conclure, si le prix du cacao augmente, l’offre en fera de même. Sur le court terme, le cacao sera considéré comme un produit de luxe mais sur le long terme, un rééquilibre de l’offre et la demande apparaîtra.

La définition d’un marché de la concurrence pure et parfaite repose sur 5 principes : l’homogénéité, l’atomicité, la mobilité, la libre entrée et la transparence. Or le marché du cacao n’est absolument pas basé sur une concurrence parfaite, des asymétries dans l’accès aux informations sont notables.

Au Cameroun, les producteurs de cacao reçoivent entre 15% et 8% du prix international moyen et l’écart de prix peut aller jusqu’à 50% selon si les villes/villages sont plus ou moins proches d’une ville citadine qui alors leur donnerait accès aux informations requises pour négocier au mieux les conditions de vente de leurs produits.

Les acheteurs et exportateurs sont quant à eux bien mieux informés en termes de qualités requises et du cours international

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