Analyse de texte honorius III

* Honorius III, Bulle Super Speculam, 16 novembre 1219

Éd. Denifle, Chartularium Universitatis Parisiensis, t. I, Paris, 1889, p. 90-93, n° 32, trad. J.- M. Carbasse, Introduction historique au droit, Paris, 2001, p. 180-181.

Honorius, évêque, serviteur des serviteurs de Dieu, à ses chers fils du chapître de Paris et aux autres prélats des églises et chapîtres de la ville et du diocèse de Paris, Salut et bénédiction apostolique (c’est une adresse : il s’exprime de manière interessante -> adj “eveque” qui montre une signe d’humilité + “serviteur des serviteurs de Dieu” : habitude pour les papes d’adopter cette presentation humble -> celui qui commande au sommet est un serviteur + il s’adresse pas à toute l’église mais à une partie delimitée de l’église “à ses chers fils du chapitre de paris…” + c’est le supérieur qui benit les inférieurs “bénédiction”)

[...]. Bien que la Sainte Eglise ne réprouve pas le commerce des lois séculières, pourvu qu’elles suivent suffisamment les chemins de l’équité et de la justice (une prétérition : il a rien contre les lois séculières (= le droit romain), c’est pas une opposition catégorique mais il introduit tout de suite une instance supérieure “qu’elles suivent suffisamment les chemins (...) équité et de la justice”)

cependant, parce que en France et dans quelques autres provinces, les laïcs ne se servent pas des lois des empereurs romains, et qu’il se présente rarement des causes telles qu’elles ne puissent être résolues à l’aide de statuts canoniques (proprosition circonstantielle subordonnée nous donne les motifs -> primauté du droit canon par rapport au droit romain -> il explique qu’ils se servent pas du droit romain (le roi exerce un pouvoir direct dans le domaine royal car il en est le seigneur mais dans le reste son pouvoir il esr limité -> territoire ou le droit coutumier domine mais on utilise pas de droit romain (voir carte dans fiche td) + le droit romain est supplétoire au droit canonique

afin qui l’Ecriture Sainte soit pleinement étudiée et que les disciples de l’Elysée, tels des colombes, demeurent plus aisément auprès des sources les plus abondantes (= la théologique), pourvu qu’ils ne trouvent pas à leurs portes des écoles (presque les facultés de droit c’est des lieux de perdition) où ils pourraient égarer leur démarche (tjr une proposition surdonnée qui nous indique une intention, un but -> dans la faculté de droit généralement, on enseigne le droit romain + droit civil (pas à paris justement) -> il dit qu’il faut ménager l’attrait qu’a la théologie à Paris car grand succès des facultés de droit à paris (mais le but des facultés de droit est inférieur à la théologie)

nous interdisons formellement et nous défendons rigoureusement qu’à Paris, ou dans les villes ou dans les lieux voisins, quiconque ait l’audace d’enseigner le droit civil ou d’en suivre les leçons. (proposition principale -> le dispositif : il veut empêcher l’enseignement du droit romain)

Que celui qui contreviendra à cette interdiction, non seulement soit exclu pour l’instant de la défense des causes, mais encore, qu’après citation par l’évêque du lieu, il

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