RSE histoire et place de la RSE
Dissertation : RSE histoire et place de la RSE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar frustic • 28 Mai 2019 • Dissertation • 1 287 Mots (6 Pages) • 936 Vues
Damien Cahard | LME FOAD |
RSE DEVOIR 2019
Table des matières
Question 1 (10 pts) 3
Question 2 (10 pts) 5
Sources 7
Question 1 (10 pts)
« Au lieu de lutter pour sa survie en se déguisant en industrie de service public, le monde des affaires devrait lutter comme s’il était en guerre. Et comme dans toute bonne guerre, il doit lutter galamment et audacieusement, mais surtout pas moralement ». Levitt, « The dangers of social responsibility”? Havard Business Review, vol 36, 1958, p.50
- La position de Levitt vous apparait-elle encore pertinente aujourd’hui ?
Le moment où Levitt se positionne vis-à-vis de la RSE marque les débuts de la théorisation de ce concept dans les années 50. Sa position consiste à séparer l’activité de l’entreprise des aspirations de la société dans laquelle l’entreprise évolue. Pour lui l’entreprise doit rester sur son but premier, à savoir réaliser du profit, et ne pas intervenir dans la chose publique, laisser ce champ d’action au politique. C’est la position que tiendra également Milton Friedman dans un article publié dans le NYT en 1970, en déclarant « the business is the business of business », établissant une séparation stricte entre le business et la politique sociétale.
Par sa position, Levitt s’oppose à Bowen qui définit la RSE comme un moyen pour les entreprises de générer davantage de bien-être au niveau sociétal, et profiter en retour de cet avantage d’une augmentation de la profitabilité de l’entreprise.
Au fil des années et de l’évolution de l’économie des années 50 (date de la théorisation de la RSE) à aujourd’hui, le contenu de la RSE a évolué en même temps que les attentes de la société (agents de production, propriétaires, consommateurs) vis-à-vis des unités de production et des centres de profits que sont les entreprises.
On est ainsi passé d’une RSE orientée à ses débuts sur l’éthique, à une RSE plus orientée comme la réponse à la financiarisation du monde de l’entreprise, puis à une RSE mettant en avant les préoccupations sociales et environnementales en réaction au développement de la mondialisation.
Cette évolution trouve un écho dans la définition par Freeman des parties prenantes.
En effet, il indique que « les parties prenantes sont définies comme tout groupe ou individus qui peut affecter l’atteinte des objectifs de l’entreprise ou être affectée par celle-ci »
Or dans la théorie des parties prenantes, sont énoncés deux niveaux : la première catégorie qui englobe les acteurs directs à l’activité de l’entreprise (propriétaires, salariés, fournisseurs et clients) et la seconde catégorie qui englobe les acteurs externes à l’activité de l’entreprise, n’ayant pas d’impact direct sur son activité (Pouvoirs publics, collectivités territoriales/locales, médias, institutions financières)
Avec le développement de la mondialisation, l’ingérence de cette seconde catégorie dans l’activité de l’entreprise s’est accentuée, expliquant la direction prise par la RSE.
Ainsi les acteurs de la seconde catégorie influent les acteurs de la première catégorie complexifiant la théorie de l’agence développées par Jensen et Meckling.
Avec l’arrivée de cette seconde catégorie dans l’équation, le principal et l’agent ont accès à d’autres donneurs d’ordre et sources d’informations biaisant l’asymétrie d’informations sous-jacente dans cette théorie, limitant alors la distorsion des informations.
Cela tend donc à rendre la nature du contrat plus équitable, permettant alors de valider ce dernier plus facilement par les deux parties. Le voile de l’ignorance de Rawls est alors plus présent dans la conclusion de ce contrat.
On peut alors penser, au regard de l’évolution de la RSE et de son impact sur la relation entreprise-agent de production, que la position de Levitt n’est plus pertinente aujourd’hui, le binôme relationnel étant impacté pas l’aspect moral dans la guerre des affaires.
Question 2 (10 pts)
« Faire de la RSE c’est avant tout définir un business case et un business model durable ». Clément Fournier, https://e-rse.net
- Que signifie pour vous les propos de C. Fournier ? Comment les traduire concrètement dans l’entreprise ?
Faire de la RSE ce n’est pas uniquement faire de la communication (greenwashing à l’image de McDonald qui change son logo en fond vert mais maintient l’utilisation massive de pailles plastiques et d’emballages en surnombre1). Comme vu lors de la question précédente, faire de la RSE, c’est se mettre au diapason des attentes de la Société, s’assurer que les pratiques de l’entreprise soient en accord avec celle-ci.
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