Les relations professionnelles au cameroun
Compte Rendu : Les relations professionnelles au cameroun. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 6 Mars 2014 • 1 014 Mots (5 Pages) • 1 134 Vues
Qualité des relations professionnelles
Les relations professionnelles se réfèrent à tous l
es rapports économiques et sociaux qui
naissent et s’établissent à l’occasion du travail d
ans une entreprise, une branche ou une
industrie. Elles qualifient aussi toute l’économie
qui se joue entre les travailleurs et les
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employeurs, les organisations qui les représentent
et l’Etat lui-même
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. Leur nature est
importante pour l’ensemble de l’économie dans la me
sure où elles influencent les
performances du système économique. En effet, selo
n la théorie économique, le pouvoir
monopolistique du syndicat a pour effet d’influence
r le prix relatif des facteurs de
production en élevant les salaires au-dessus des ni
veaux du marché et d’imposer des règles
restrictives limitant le pouvoir discrétionnaire de
l’employeur (Hirsh 1991). Freeman et
Medoff (1984) affirment que la modification du styl
e de gestion, la création de réseaux
d’information et le processus d’expression résultan
t de l’action syndicale sont susceptibles
d’améliorer la productivité de l’entreprise.
La présente section interroge la dynamique des rela
tions professionnelles au
Cameroun, de manière à cerner la mesure avec laquel
le leur nature détermine non
seulement la performance des entreprises, mais auss
i la sécurité et la protection des
travailleurs. Elle analyse tour à tour la qualité d
es relations professionnelles,
l’informalisation des relations de travail, la préc
arité des relations de travail, la flexibilité
desdites relations, et l’influence des syndicats su
r les performances du marché du travail.
La section s’achève avec un regard sur les conséque
nces de la crise financière actuelle.
5.1 Dynamique de la qualité des relations
professionnelles
Deux périodes majeures caractérisent l’évolution de
s relations professionnelles au
Cameroun, la période avant la libéralisation du mar
ché du travail et celle d’après la
libéralisation du marché du travail. Juste après le
s indépendances, l’Etat était le principal
employeur à travers la fonction publique et les ent
reprises étatiques. A travers l’unicité
politique et par le biais de la nomination des resp
onsables syndicaux, il assurait les intérêts
des travailleurs, qui pour la plupart étaient membr
es du parti unique. Pendant cette période,
les relations du travail étaient encadrées successi
vement par le Code de travail de 1967 et
le Code de 1974 axé sur la consolidation de la réun
ification du Cameroun.
Les règles régissant le fonctionnement du marché du
travail étaient alors fixées par
l’Etat. Celles-ci portaient essentiellement sur la
définition des branches d’activité, le salaire
minimum et la rémunération salariale par catégorie
socioprofessionnelle. La politique de
l’emploi mise en œuvre par les pouvoirs publics éta
it caractérisée par un degré élevé
d’ineffectivité de la législation du travail et de
la prévoyance sociale, observable à travers
la segmentation des travailleurs en deux grands blo
cs, l’un regroupant ceux qui
bénéficiaient de la protection légale et l’autre, p
lus important, composé des « travailleurs
au noir » (Pougoué, 2000). La puissance étatique pe
rmettait de garantir la cohésion et la
stabilité sociale, aidée en cela par une situation
économique favorable
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. Ce mode de
gestion des relations professionnelles sera mis à m
al par la crise économique des années
1980. Les bouleversements économiques observés au c
ours de cette période révèleront la
nécessité de redéfinir les rôles des acteurs du mar
ché du travail.
Cette
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