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Les marchés des capitaux

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Par   •  11 Juin 2019  •  Cours  •  6 397 Mots (26 Pages)  •  672 Vues

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Fasc. Les marchés de capitaux

Les banques et marchés remplissent les mêmes fonctions, certes de manières très différentes.

LES MARCHÉS DE CAPITAUX : LES INSTRUMENTS

À l’intermédiation bancaire traditionnelle est venue s’ajouter l’intermédiation par les titres qui permet un rapprochement direct entre agents en surplus et agents en déficit d’épargne. La désintermédiation, la finance direct,  élargit la gamme des produits et services.

Ces dernières décennies ont été marquées par un déplacement de l’intermédiation financière au détriment du bilan des banques (dépôts-prêts, ou finance indirecte), en faveur des marchés des capitaux (titres représentatifs de la finance directe).Il ne signifie pas pour autant que les établissements bancaires sont évincés du processus.

1. De la finance indirecte à la finance directe : La levée de fonds par appel direct à l’épargne sous forme de titres de créance (pour le souscripteur) ou de dette (pour l’émetteur) est ancienne. À la suite des faillites et de l’effondrement des marchés boursiers en 1929, l’intermédiation financière privilégiait le bilan des banques. La protection des épargnants était alors assurée (garantie des dépôts). Les marchés boursiers étaient peu développés et les obligations se limitaient pour l’essentiel aux obligations d’État.

Dans les années 80, les banques d’investissement, ou les banques d’affaires au Royaume-Uni ont pris le relais, à travers leur expertise comme intermédiaires de la finance directe sur le marché des capitaux (conseil, placement puis négoce de titres).

1.1. L’euromarché : appelé aussi marché international, se définir comme l’intermédiation financière en dehors du pays d’émission de la monnaie considérée, ou en devise pour le pays hôte. Limité à ses débuts (fin des années 50) aux dépôts et prêts bancaires (dont l’interbancaire) en dollars, puis aux obligations et aux actions. Dans les années 90, avec le boom des introductions d’obligations et d’actions et l’envolée du négoce des titres (marchés secondaires, par opposition au marché primaire de l’introduction) ont multiplié les métiers de l’intermédiation financière.

1.2. Les supports de la finance directe : les titres : on distingue les obligations – titres de créance (pour l’acheteur-créancier) ou de dette (pour le vendeur-débiteur) – des actions, titres de propriété. La distinction s´explique par : (i) la rémunération (donnée au départ pour les obligations, variable pour les actions) ; (ii) l’échéance (prédéterminée dans le premier cas) ; (iii) le rang en cas de faillite (premier pour les obligations, dernier pour les actions). Le classement est plus complexe avec les formes hybrides de titres, combinant les caractéristiques des deux grandes catégories.

Pour les titres de propriété, les actions à dividendes prioritaires sont parfois octroyées en échange de la suppression du droit de vote. Les actions peuvent être démembrées entre actions sans droit de vote et certificat d´investissement (représentatif du droit de vote).

1.3. Finances directe-indirecte : substitution & complémentarité : Il est d’usage d’opposer les deux formes de financement, cette opposition est pourtant abusive pour 4 raisons : 1. Les banques, principaux intermédiaires ; 2. L’imprécision de la frontière entre les deux intermédiations ; 3. Les banques souscripteurs et émetteurs ; 4. La complémentarité des financements.

2. La « marchéisation » : du financement au négoce : la finance directe s´appuie sur des titres représentatifs de la reconnaissance d´un actif ou d´un passif (titres de propriété ou de dette), la possibilité de les négocier après la souscription s´impose naturellement. La garantie d´un marché secondaire est devenue un préalable à l´émission de titres.

2.1. La Bourse ou le gré à gré : un agent sollicitant des fonds peut en avoir soit en s’appuyant sur un intermédiaire spécialisé (entreprise d’investissement/banque d’investissement ou, pour les titres d’État, spécialistes en valeurs du trésor - SVT) (du gré à gré, Over the counter, OTC), soit directement auprès d’investisseurs, soit par le biais de la Bourse  (marché organisé).

La bourse offre le relais naturel entre l’introduction/émission sur le marché primaire et le négoce ultérieur que constitue le marché secondaire.

2.2. Le prix du coût : l’objectif est d’accroître la liquidité des titres, liquidité qui assure en principe à l’émetteur la garantie de conditions optimales (coût le plus bas), dans le souci de baisse des coûts que l’AFT (l’Agence France Trésor) a introduit des mesures facilitant l’accès des petits épargnants à ses titres. Le prix répond au simple équilibre entre la demande et l’offre.

2.3. Les dérivés : Les instruments dérivés existent dans le domaine de la finance, ils portent sur les devises (termes et options), pour s’élargir aux taux d’intérêt et aux actions.

2.3.1. Les différents types de risque : en fonction des titres et des modes de négociation : le risque de change (titre négocié dans une monnaie différente) ; le risque de crédit (lié à l’insolvabilité de l’émetteur – obligations d’Etat, OAT, Fed Fund et Bund sont dites 1ère signature/catégorie) ; le risque action (dégradation du cours boursier d’un émetteur) ; le risque marché (dépend du mode de négociation – OTC sont risqué plus que les marché organisés) ; le risque de contrepartie (non livraison et non règlement – propre aux OTC) ; le risque de taux (découlant des variation des taux d’intérêts).

2.3.2. Des instruments complexes : avantages : Pour couvrir les risques, toute une gamme d’instruments a été développée (de type terme ferme et de type optionnel). Les dérivés permettent ainsi de déterminer un prix d’équilibre pour le risque considéré. Les dérivés de taux, négociés de gré à gré, présentaient des inconvénients : absence de liquidité, risque de contrepartie. C’est alors que sont apparus les contrats futurs de taux, sur marchés organisés, permettant de pallier ces handicaps. Les contrats futurs ont généré leurs propres options, ainsi que les swaps de taux qui, bien que de gré à gré, permettent des positions sur des échéances intermédiaires et pour des montants non disponibles directement sur les marchés futurs. Ces swaps ont à leur tour généré des options (swaptions)… Dans un processus d’innovations incessantes.

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