Les fondements du commerce international

Economie

Chapitre 1 : Les fondements du commerce international

Intro (rappel historique) :

Le développement de la GB au 18e et 19e siècle a conduit très tôt ce pays à souhaiter l’ouverture des frontières. Cela explique que les premiers théoriciens du libre-échange sont anglais. Les deux principaux sont Smith et Ricardo. Même si leurs théories seront précisées ultérieurement, elles restent encore aujourd’hui la référence en matière d’échanges internationaux.

1. Les théories de l’échange international

1.1 La théorie de spécialisation de Adam Smith

Théorie spécialisation : Elle part d’une hypothèse. Si deux pays ont chacun des productions semblables, chaque pays doit se spécialiser dans le domaine où il est le plus compétent, c’est-à-dire, là où les coûts de production sont les plus faibles dans son propre intérêt et dans celui de son partenaire.

1.2 La théorie des coûts comparatifs de David Ricardo

Théorie coûts comparatifs : Il fait la remarque que selon la théorie de Smith, si un pays est le mieux placé dans la plupart des domaines, les autres ne produiront plus rien.

Il montre qu’en définitive, chaque pays doit se spécialiser dans les productions où il est le plus compétent, c’est-à-dire là où il est le moins mal placé.

1.3 Les apports contemporains de Heckscher et Ohlin (20e économistes suédois)

On rajoute parfois Samuelson (HOS)

Ils ont recherché pourquoi il existait des écarts de coûts de production entre les pays. Ils ont apporté deux réponses :

• Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production et donc dans l’exportation de biens qui demande des facteurs de production qui sont abondant chez lui et qui sont donc peu chers.
• Chaque pays a intérêt à importer des biens utilisant des facteurs de production rares et qui par conséquent son onéreux.

1.4 Les prolongements de l’explications de H et O

1.4.1 Une analyse plus fine des facteurs de production (paradoxe de Leontief)

Economiste Russe forcé à partir aux E-U

Leontief a voulu vérifier aux Etats-Unis au début des années 50 la théorie de H et O.

On admettait généralement qu’aux E-U, le capital était très abondant et que la main d’œuvre était relativement rare par rapport au reste du monde.  Selon la théorie d’HO, les E-U doivent donc exporter des biens à forte densité de capital et ils doivent importer des biens à forte densité de main d’œuvre.

Il va donc embaucher une équipe, et pendant 3 ans va éplucher tous les bordereaux d’exportation et d’importation.  L’étude de Leontief publié en 1953 ne permet pas, bien au contraire, de vérifier la théorie de H et O. Les facteurs de production présentés par H et O ne sont pas assez détaillés.

Selon Leontief, la vision traditionnelle de l’économie qui est fondée sur 3 facteurs de production (travail, capital et ressources naturelles) n’est pas satisfaisant car elle aboutit à créer des catégories hétérogènes. Il dit qu’il faut recomposer les 3 facteurs de production en catégories plus homogènes. Il propose 5 catégories au lieu de 3 :

• Travail non qualifié
• Travail qualifié
• Capital (les usines, les équipements, les disponibilités monétaires)
• Terre cultivable
• Gisements miniers et pétrolifères

Selon la nouvelle présentation des facteurs de production présenté par Leontief, 3 résultats apparaissent :

• Les facteurs de production abondant aux E-U sont le travail qualifié et la terre cultivable.
• Les facteurs rares sont le travail non qualifié ainsi que les gisements miniers et pétrolifères.
• Il existe un facteur intermédiaire : le capital

En 1953, les exportations américaines sont essentiellement des produits agricoles transformés. Les importations américaines sont essentiellement des produits miniers non transformés.

L’étude de Leontief montre l’importance de la qualification professionnelle et l’importance du capital humain dans les échanges.

L’évaluation de la qualification professionnelle se fait à partir de 3 critères :

• Le salaire moyen par individu
• Le pourcentage de la main d’œuvre ayant un diplôme d’un certain niveau
• Le pourcentage du PIB consacré à la recherche

1.4.2 L’explication des échanges de produits manufacturés par la technologie (théorie de Raymond Vernon)

Il dit que les échanges actuels se fondent sur des écarts technologiques, l’incidence de la technologique sur les échanges peut s’observer à travers le cycle de vie du produit. On distingue 3 phases dans la vie d’un produit :

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