Le syndicat des TCA-Canada
Recherche de Documents : Le syndicat des TCA-Canada. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar patpic18 • 28 Avril 2015 • 1 313 Mots (6 Pages) • 2 578 Vues
A) LES ACTEURS ET LEURS STRATÉGIES
En ce qui a trait à la partie syndicale, le syndicat concerné dans la négociation collective du documentaire « Un troc made in Québec » est celui des Travailleurs Canadiens de l’Automobile (TCA). Cette organisation est issue d’une fusion avec le syndicat américain des United Automobile Workers (TUA) en 1985. Elle représente des travailleurs provenant de divers milieux mais surtout de l’industrie automobile et aérospatiale. Elle regroupe 260 000 membres dans tout le Canada dont 25 000 au Québec. Finalement, l’ordre représente le plus grand syndicat du secteur privé au Canada.
Lors du conflit, le syndicat des TCA-Canada était présidé par Buzz Hardgrove. Ce dernier commença sa carrière comme assembleur chez Chrysler dans l’usine de Windsor et il grimpa les échelons jusqu’à ce qu’il devienne président en 1992. Il le sera jusqu’en 2008, moment où il prendra sa retraite.
Pour ce qui est du syndicat des TCA-Québec, celui-ci était présidé par Luc Desnoyers. M. Desnoyers avait déjà travaillé au sein de l’entreprise de Kenworth comme président du syndicat de bureau. Il est un syndicaliste de carrière. Il est devenu directeur québécois des TCA-Québec en 1995.
Dans l’usine de Kenworth, la section locale 728 est occupée par deux syndicats : le syndicat d’usine et le syndicat de bureau. Le syndicat d’usine est dirigé par Yvan Bourgeois et regroupe environ 750 employés alors que le syndicat de bureau est dirigé par Jean-Pierre Guay et regroupe environ une centaine d’employés. Enfin, les deux syndicats ont quatre membres dans leur comité. Aussi, ils sont conseillés par Serge Bordelance, un permanent syndical assigné au dossier Kenworth.
L’objectif au centre des négociations avant le déclanchement de la grève est l’amélioration du régime de retraite. Celui-ci inciterait les plus vieux à partir et ainsi, protégerait l’emploi des plus jeunes. Après l’avènement de la grève, Paccar à pris la décision de fermer l’usine. Celle-ci n’est pas dans la lignée stratégique de l’entreprise et doit être modernisée. À ce moment s’enclenche une négociation marathon pour permettre la réouverture de l’usine. L’objectif général se transforme vers un objectif plus spécifique à court terme : la réouverture de l’usine. Pour cela, le syndicat de bureau et d’usine devra reculer et accepter les concessions de la compagnie. Comme le mentionne Serge Bordelance, il n’y a pas de rapport de force dans cette négociation car la menace de l’entreprise est réelle : l’usine est belle et bien fermée. Yvan Bourgeois pensait avoir déclencher la grève au moment. Il avait choisit le moment où le carnet de production de camion est bien rempli et alors que le marché cyclique du camion n’est pas encore à la baisse. Cette décision représentait le calcul du rapport de force que pensait exercer Bourgeois sur le patronat. Cependant, dès le début on s’apperçoit que c’est Paccar qui détient le « gros bout du bâton ».
Donc, on retrouve les acteurs syndicaux dans une position fâcheuse. Bourgeois adopte une approche de conciliation car son but est de sauver les 750 emplois qu’il représente. Jean-Pierre Guay, pour sa part, a une pression importante car il risque de perdre les deux tiers de son unité mais il aura un point beaucoup plus important que le laisse la taille présumée de son groupe. Luc Desnoyers, de son côté, représente un atout important étant donné son passé de président syndical des employés de bureau de Kenworth. Finalement, pour Serge Bordelance, cette négociation sera un « difficile arbitrage ».
Les stratégies déterminées lors du caucus de départ sont de type défensive et d’affrontement. Le groupe sait qu’il fait face à une fermeture donc, son pouvoir de négociation est vraiment restreint. Ils ne pourront négocier que par la menace ou la soumission. Cependant, les visions sont partagées chez les acteurs syndicaux. Bourgeois est prêt à se soumettre tandis que Guay est décider à rouvrir l’usine mais pas à n’importe quel prix. Une ambiance de confrontation est palpable.
C) LES LIEUX DE TRAVAIL
• Organisation du travail
L’usine Kenworth de Sainte-Thérèse fait partie de la multinationale Paccar. Cette usine est utilisée pour la production de véhicule lourd destiné au marché national. La compagnie produit environ
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