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Le post développement

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Par   •  10 Avril 2019  •  Dissertation  •  2 508 Mots (11 Pages)  •  548 Vues

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INTRODUCTION

Le développement économique nécessitant notamment de la création de richesses, on associe développement économique et « progrès », puisqu'il entraîne, généralement, une progression du niveau de vie des habitants. On parle alors d'amélioration du bien-être social (au sens économique). La volonté de concilier simple développement économique et progrès ou amélioration du bien-être a mené à forger, à côté des indicateurs de développement traditionnels (PNBPIB), d'autres indicateurs, tels que l'indice de développement humain (IDH). Le terme développement naquit au lendemain de la seconde guerre mondiale lors du discours du président américain Harry Truman le 20 janvier 1949 ou il déclara être du devoir des pays du Nord capitalistes, qualifiés de pays développés, de diffuser leurs techniques et assistance aux pays qualifiés de sous-développés, pour qu'ils s'intègrent davantage au système économique capitaliste monétarisé et se rapprochent du modèle de société développé : la société américaine, dont émane le projet développement. Dès lors plusieurs familles de théories, au fil des années sont mises en place pour y parvenir efficacement dont celle du post-développement.

Dans notre analyse nous nous évertuerons de mettre en exergue les différents concepts développés par cette famille.

  1. CONTEXTE HISTORIQUE ET CONCEPT
  1. CONTEXTE HISTORIQUE

La domination de l’humanité par l’occident date de longtemps et a suivi plusieurs phases entre autres :

  • L’échec partiel de l’évangélisation de l’orient par l’Europe chrétienne dit la croisade du XIe siècle
  • L’éradication de l’occident des terres inconnus de ses cartes à travers la découverte de l’Amérique, les exploits des explorateurs tels que CRHISTOPHE COLOMBE, VASCO DE GAMA…
  • L’impérialisme colonial
  • La mondialisation ou globalisation

Le projet d'après-développement se définit en rupture à cette continuité historique qui serait marquée par l'écrasement progressif des sociétés par l'entité technicienne Occident, la « désocialisation » des individus, « l'omnimarchandisation » du monde, l'enrichissement des plus riches et l'appauvrissement de la majorité, la dégradation de l'environnement planétaire et la diminution de ses ressources.

  1. CONCEPT DU POST-DEVELOPPEMENT

En 1989Serge Latouche affirme : « Si l'occidentalisation du monde est en train d'échouer, ce n'est pas parce que les émetteurs d'informations ne sont pas assez puissants, mais plus simplement parce que d'une part, "la base de la culture", l'économie, ne suit pas et que d'autre part, "le système sociétal" qui porte le projet est en voie de décomposition. Le développement n'est pas un modèle généralisable ; il s'agit bien plutôt d'un instrument de domination du monde dont la dynamique complexe accroît toujours, ou recrée, des déchirures dans l’infrastructure", il dénonçait ce qu'il considérait comme un échec et ces dérives.

Le concept de l'après-développement tourne autour de l’idée selon laquelle l'occidentalisation serait le levier culturel de l'imaginaire développementiste. Comme culte de la technique et désenchantement du monde, elle fonctionnerait comme une anticulture qui détruirait les structures économiques, sociales, et mentales traditionnelles, en leur substituant comme unique projet de vie, l'accumulation matérielle sans fin, et comme unique projet de société la quête perpétuelle de la modernité et de la richesse matérielle : le développement, souvent au détriment de l'épanouissement de l'Être.

  1. LES THEORIES DU POST-DEVELOPPEMENT
  1. L’HOMME UNIDIMENTIONNEL
  1. La pensée unidimensionnelle

La dynamique du progrès technique s'est sans cesse imprégnée de contenu politique, le Logos de la technique est devenu le Logos de la servitude prolongée. La force de la technologie pouvait être libératrice par l'instrumentalisation des choses. Elle est devenue une entrave à la libération par I'instrurnentalisation des hommes.

 L'analyse qui 'oriente dans l'univers réifié du discours de tous les jours, qui désigne ce discours et l'interprète avec : termes de cet univers réifié, fait abs‑ traction du négatif, Et ce qui est autre et antagonique, de ce qui ne peut pas être appréhendé avec les termes de l'usage établi. En classant et en distinguant les sens, en les séparant, elle prive la pensée et le langage des contradictions, des illusions, des transgressions. Mais les transgressions ne sont pas celles de la « raison pure ». Elles ne sont pas des transgressions métaphysiques qui vont au-delà des limites de la connaissance possible, elles débouchent plutôt sur un domaine de la connaissance qui se situe au-delà du sens commun et de la logique formelle. En se fermant l'accès à ce domaine, la philosophie positive érige un monde qui se suffit à lui‑même, fermé, bien protégé contre l'intervention des facteurs externes perturbants.

 L'individu "abstrait", mutilé puisqu'il n'exprime que ce qui lui est donné, puisqu'il ne dispose que des faits et non pas des facteurs, puisque son comportement est unidimensionnel et conditionné. En raison de cette limitation des faits, le monde donné est le résultat d'une expérience restreinte. C'est sous cette forme réduite que le monde empirique devient l'objet de la pensée positive.

  1. Les caractéristiques et les objectifs de la société unidimensionnelle

Toute la pensée de l’homme unidimensionnelle peut se résumer ainsi : la société contemporaine cherche à empêcher tout changement social et toute alternative de vie, afin d’assurer la pérennité de sa logique de productivité par et pour sa domination.

 La société contemporaine se caractérise par sa très forte industrialisation (Marcuse l’appelle la société industrielle avancée) et par son aspect démocratique. Elle n’est pas ouvertement répressive mais ça ne l’empêche pas d’être une société totalitaire au sens où elle ne laisse rien en dehors d’elle ni les espaces géographiques, ni les institutions, ni les groupes humains, ni les esprits. D’où la définition de Marcuse : la société contemporaine est une uniformisation économico-technique non terroriste qui fonctionne en manipulant les besoins au nom d’un faux intérêt général.

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