Le financement bancaire
Synthèse : Le financement bancaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Thierry Dourdouille • 15 Décembre 2019 • Synthèse • 1 033 Mots (5 Pages) • 481 Vues
Le financement bancaire
Quand on pense financement bancaire, on associe immanquablement la Banque de France. En effet, cette dernière est une institution qui regroupe un grand nombre d’indicateurs, d’informations économiques et conjoncturelles. Après analyse, elle élabore les statistiques, des cotations qu’elle met à disposition via le FIBEN[1] aux banques privées et aux entreprises françaises.
Interlocuteur privilégié des banques et des entreprises, la Banque de France est le centralisateur des informations qui lui remonte par les banques et qui concerne les incidents de paiements : chèques impayés, traites et prélèvements refusés… Ces premières anomalies donnent une première indication des entreprises qui connaissent des difficultés à honorer leurs échéances. Notons toutefois que ces défaillances ne sont pas forcément le signe d’une entreprise dite en « difficultés ». Pour être considéré en difficulté par la Banque de France, le critère retenu est une trésorerie nette négative de plus de 3 ans et l’impossibilité pour l’entreprise de faire face à son passif exigible avec son actif immédiatement disponible.
Afin de prévenir ces défaillances, la Banque de France peut proposer plusieurs interventions :
- Le Médiateur du crédit : l’entreprise peut le saisir et demander sa médiation auprès de ses établissements bancaires pour un problème de découvert, un refus de crédit, une solution d’affacturage ou Dailly, une contestation de la note de l’assurance-crédit (SFAC[2] et COFACE[3]). L’intervention du médiateur est gratuite et confidentielle.
- La Banque de France visite régulièrement les entreprises, qui peuvent lui faire part de leurs difficultés pour accéder au financement bancaire. Elle peut les rediriger vers les banques et les organismes plus spécialisés qui pourront prendre le relais du financement : l’ADDIE[4] (Association qui accorde des micros crédit) ; Banque THEMIS & DELUBAC qui sont des banques spécialisées qui interviennent dans le cas de la conciliation, en redressement judiciaire et en liquidation ; les avocats d’affaires sont aussi habilités pour accompagner les entreprises en difficulté.
Enfin, notons que la Banque de France n’a pas de pouvoir coercitif et directionnel sur les banques française. Elle intervient souvent comme conciliateur, elle est aussi consultée lors des réunions comme la COCHEF ou son avis et son expertise sont reconnus et essentiels.
Octroi de nouveaux crédits
Lorsque l’entrepreneur rencontre des difficultés de trésorerie, c’est souvent vers son banquier qu’il va se tourner pour trouver les fonds nécessaires pour relancer ou financer son entreprise. Il est peut-être évident, mais pas inutile, de rappeler que pour obtenir un financement bancaire, la situation de l’entreprise ne devra pas être trop dégradée.
En effet, l’aversion au risque du banquier et une chose bien connue du monde entrepreneurial, même si cela doit être nuancée. Ceci se traduit par une dégradation des performances des entreprises, un manque d’informations et de transparence qui sont souvent à l’origine d’une réticence au financement de la banque. Il faut bien comprendre que pour le banquier la confiance réciproque est le maître-mot. Cette aversion génère un phénomène de rationnement de crédit par les banques.
Pour cela, la banque demande périodiquement des éléments permettant d’évaluer la santé financière de l’entreprise, le bilan (liasse fiscale), des budgets prévisionnels de l’entreprise, des explications sur tel ou tel évènement de sa vie économique. La réponse doit être claire, sans équivoque et complète. En effet, il faut savoir que nos banquiers disposent de tous les moyens pour connaître, ou évaluer précisément la situation réelle de nos entreprises à travers les outils et informations qui sont à leur disposition :
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