La conduite d'une analyse financière
Guide pratique : La conduite d'une analyse financière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lucbr28 • 29 Septembre 2022 • Guide pratique • 1 617 Mots (7 Pages) • 226 Vues
La conduite d’une analyse financière
I – ANALYSE ÉCONOMIQUE
Forme juridique, ancienneté, capital, principaux associés.
Activité : secteur et produits, évolution éventuelle.
Marché : local, régional, national, international, type de concurrence (forte, faible, modérée).
Moyens de production matériels et humains.
Types de clients, fournisseurs, délais de règlement.
Relations bancaires et concours utilisés et demandés.
Risque économique.
II – ANALYSE FINANCIÈRE
Que ce soit pour la structure financière (bilan) ou l’activité et la rentabilité (compte de résultat), pour être significative, une analyse doit porter au moins sur trois exercices comptables.
1 - Structure financière
A – Solvabilité (RS)
Calcul du ratio : (capitaux propres x 100) / total du bilan comptable.
Exprimé en pourcentage, il doit en principe être supérieur à 20.
Il représente le poids des capitaux propres dans les ressources dont dispose l’entreprise (plus les capitaux propres sont importants, moins les créanciers ont de risque).
Il faut en analyser le niveau et l’évolution dans le temps.
Répartition des résultats : l’annexe 11 de la liasse fiscale donnant des informations sur la répartition du résultat, il peut être intéressant de calculer ce ratio après répartition du résultat en cas de distribution importante.
B – Indépendance financière (IF)
Calcul du ratio : (capitaux propres x 100) / dettes financières.
Pour qu’une entreprise puisse contracter de nouveaux crédits, ce ratio doit être supérieur à 1 (ex. 130/100 = 1,3 ; possibilité d’emprunter 30).
Si le ratio est inférieur à 1, cela signifie que la capacité d’endettement de l’entreprise est dépassée et qu’elle pourrait de ce fait avoir des difficultés à financer de nouveaux investissements.
Il faut en analyser le niveau et l’évolution dans le temps.
C – Capacité de remboursement (CR)
Calcul du ratio : dettes financières / capacité d’autofinancement.
En principe, ce ratio doit être inférieur à 3 ou 4.
S’il passe au-dessus de cette limite, cela signifie que l’endettement de l'entreprise est trop lourd par rapport à la richesse qu’elle créée et que sa capacité de remboursement est mise à mal.
Dans ces conditions, l’entreprise peut avoir du mal à trouver de nouveaux financements.
Il faut en analyser le niveau et l’évolution dans le temps.
D - Fonds de roulement (FR)
Calcul : ressources stables – emplois stables
Le fonds de roulement doit, en principe, financer au moins 40 % du besoin en fonds de roulement.
Il faut en analyser le niveau et l’évolution dans le temps en valeur absolue (montants) et en valeur relative (nombre de jours de CA).
Explication de l’évolution (plus ou moins d’immobilisations, plus ou moins de ressources propres ou d’endettement structurel).
A analyser en fonction du degré d’amortissement des actifs amortissables (l’entreprise devra-t-elle investir ou non à court terme ?).
E - Besoin en fonds de roulement (BFR)
Calcul : emplois variables - ressources variables
Il faut en analyser le niveau et l’évolution dans le temps en valeur absolue (montants) et en valeur relative (en jours de CA).
Explication de l’évolution (rotation des stocks, délais de règlement clients et fournisseurs)
Il ne faut pas comparer les délais clients et les délais fournisseurs, car ils ne portent pas sur les mêmes montants.
Attention à l’évolution des dettes fiscales et sociales qui peuvent être anormalement être élevées et fausser l’interprétation du niveau du BFR (voir liasse fiscale annexe 8).
Ne pas oublier que le BFR qui figure au bilan ne reflète pas forcément le niveau du BFR moyen et il peut être utile de la rapprocher de la trésorerie moyenne.
Attention au contenu des autres créances et autres dettes (voir liasse fiscale annexe 8).
F - Trésorerie nette (TN)
Calcul du ratio : fonds de roulement – besoin en fonds de roulement ou trésorerie active – trésorerie passive.
Le niveau de la trésorerie est donc fonction du FR et du BFR.
Il faut en analyser le niveau et l’évolution dans le temps en valeur absolue (montants) et en valeur relative (en jours de CA).
Composition et évolution de la composition (escompte, découvert, autres concours de trésorerie).
Explication de l’évolution (rotation des stocks, délais de règlement clients et fournisseurs).
Ne pas oublier que la trésorerie nette qui figure au bilan ne reflète pas forcément le niveau de la trésorerie moyenne qui peut être extrapolée à partir du montant des charges financières (intérêts) supportés au cours de l’exercice.
2 – Activité et rentabilité
A – Chiffre d’affaires (CA)
Chiffre d’affaires = ventes de marchandises + production vendue (biens et services).
Analyse de l’évolution dans le temps et des composantes de cette évolution si plusieurs activités (par ex. vente et services).
Explication de l’évolution (ex. concurrence forte, perte d’un client, obtention d’un nouveau marché, etc.).
B - Marge commerciale (MC)
Marge commerciale = ventes de marchandises – consommation de marchandises (achats + variation des stocks).
Niveau (très variable selon les secteurs).
Analyse de l’évolution dans le temps et explication de cette évolution (ex. concurrence, diversification, etc.).
Ordres de grandeur : < 20 % = marge faible ; 20 à 40 % = marge moyenne ; > 40 % = marge élevée.
Il est plus important de mettre l’accent sur l’évolution et les raisons de cette évolution que sur le niveau qui est difficile à évaluer si l’on ne connaît pas le secteur d’activité.
C – Valeur ajoutée (VA)
Valeur ajoutée = ventes de marchandises + production de l'exercice – consommations en provenance des tiers.
Niveau (très variable selon les secteurs et l’organisation de la production).
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