La comptabilité analytique
Analyse sectorielle : La comptabilité analytique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maikypo • 17 Octobre 2013 • Analyse sectorielle • 1 153 Mots (5 Pages) • 846 Vues
La comptabilité analytique est un système de comptes, ajustés à la comptabilité générale, permettant d’identifier et de valoriser les éléments constitutifs du résultat de l’exercice et d’en permettre l’interprétation et l’exploitation par les directions des entreprises. Elle rapproche chaque produit de ses coûts, qu’ils aient été encourus dans l’exercice ou dans des périodes précédentes. Elle divise les résultats par centre de décision permettant un meilleur pilotage, ou les consolide par ligne d’activité, afin de mieux en apprécier la situation. Elle est parfois associée à d’autres techniques de management comme la gestion budgétaire ou la gestion par les objectifs, à qui elle fournit les éléments de comparaison comme comptabilité de gestion.
Longtemps réservée aux grandes entreprises industrielles (on parlait au XIXe siècle de comptabilité industrielle), du fait de sa complexité et des coûts de mise en œuvre la comptabilité analytique s’est généralisée avec l’apparition de l’informatique et des progiciels de gestion qui ont fortement abaissé le coût de la collecte et du traitement d’une information détaillée. Elle concerne désormais toutes les formes et toutes les tailles d’entreprises, dont elle est un des éléments clefs du système d'information.
La difficulté primordiale de la connaissance du résultat d’exercice[modifier | modifier le code]Le résultat de l’exercice est facile à déterminer, lorsque les recettes correspondent à la vente de produits ou de services dont les coûts ont été encourus dans l’exercice. Dans ce cas le constat fait en comptabilité générale suffit à le calculer par simple différence entre les deux éléments du compte d’exploitation. Mais cette circonstance est exceptionnelle. En général une partie des dépenses de la période concernent des produits qui seront vendus ultérieurement et une partie des produits vendus intègre des frais qui proviennent d’une production antérieure. La comptabilité générale qui recueille les flux par nature de dépense ne permet pas de résoudre cette difficulté.
Deux exemples permettront de comprendre la complexité organisationnelle du problème.
Un promoteur va mettre plusieurs années à concevoir et fabriquer un immeuble. Si l’immeuble est en cours de construction à la fin de l’exercice, l’ensemble des coûts encourus sur cet immeuble doivent être isolés pour ne pas charger les résultats de l’exercice. Ces coûts sont un regroupement par chantier des comptes de charges de la comptabilité générale. Ils sont accumulés en cours à l’actif du bilan pour ne pas charger les résultats. Lorsque les appartements sont mis en vente on va sortir des comptes d’encours les charges correspondantes qui vont être rapprochées de la valeur des ventes pour faire apparaître le résultat. Les ventes pouvant s’écouler sur plusieurs années, les en cours vont être vidés au fur et à mesure. Les sociétés de promotion ont donc un besoin crucial de comptabilité analytique par immeuble ne serait-ce que pour déterminer leur résultat de comptabilité générale. Le recoupement avec les charges et produits de la comptabilité générale est également indispensable : compte tenu des sommes en jeu il ne peut y avoir de fuite de valeur d’un exercice à l’autre. Un système estimatif ne suffit pas.
Un fabricant actuel d’outils coupants produit plusieurs milliers de produits différents. Un catalogue de vente contient souvent plus de 10 000 articles. En général les séries de production de chaque article planifiées chaque année ne correspondent qu’en partie aux ventes de l’année. En fin d’exercice, des séries seront en cours (des coûts ont été engagés mais les produits ne sont pas finis) et de nombreux produits finis ne seront pas encore vendus. Autrement dit il faut savoir, produit par produit, quelle est la valeur
...