Les Charges De La Comptabilité Analytique
Dissertations Gratuits : Les Charges De La Comptabilité Analytique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tonylp • 27 Mars 2013 • 2 876 Mots (12 Pages) • 1 617 Vues
Chapitre 1 : Les charges de la comptabilité analytique
En comptabilité analytique, une des activités majeures est le calcul et l’analyse des coûts. Un coût c’est une somme de charges. L’objectif de la comptabilité analytique n’étant pas le même que celui de la comptabilité générale, on va être amené à faire des retraitements de charge. Le résultat qui sera calculé en comptabilité générale ne sera pas forcément le même que celui calculé en comptabilité analytique. En comptabilité analytique, la perspective est essentiellement économique, alors que la comptabilité générale est quand même en France très influencée par des considérations juridiques et fiscales. On distinguera quatre types de retraitement.
I) Les charges incorporables en comptabilité analytique
Sont les charges qui sont enregistrées en comptabilité générale et qui vont être reprise en comptabilité analytique pour le même montant. C’est le cas des charges comme les achats de matière première, le cas des charges de personnel, c’est le cas également des impôts, taxes, charges financières…
Pour les charges incorporables il n’y a pas de retraitements.
Pour tout ce qui va suivre (2, 3, 4,5), on va faire des retraitements. Les différents types de retraitements :
- Les charges non incorporables.
- Les charges supplétives.
II) Les charges non incorporables en compta analytique
Charges qui, du fait de leur caractère, ne doivent pas intervenir dans le calcul des coûts de l'entreprise désirant obtenir des coûts significatifs d'une période à une autre. Seront donc exclues des charges à incorporer aux coûts les charges présentant un caractère exceptionnel ou ne relevant pas de l'exploitation normale et courante de l'entreprise d'après l'appréciation de son responsable (exemples des charges exceptionnelles, des dépenses ne restant pas à la charge de l'entreprise, des impôts sur les bénéfices, de la participation des salariés...).
Ces charges non incorporables enregistrées en comptabilité générale viendront gonfler les différences de traitement comptable qui, en fin d'exercice, permettront de vérifier que le résultat de la comptabilité analytique correspond bien au résultat de la comptabilité générale.
Les charges non incorporables sont des charges qui sont enregistrées en comptabilité générale, régulièrement ou pouvant faire l’objet d’opération d’inventaire, mais elles ne seront pas retenues en comptabilité analytique.
Ces charges ne correspondent pas aux conditions normales d’exploitation de l’entreprise et seront donc exclues des charges retenues en comptabilité analytique.
● 1er cas : Les frais d’établissements
Ils sont en réalité des charges qui sont enregistrées lors de la création d’une société, comme par exemple les frais de publicité, d’enregistrement, les honoraires… Pour des raisons essentiellement fiscales, la comptabilité générale autorise l’immobilisation de ces frais d’établissement, c'est à dire qu’ils sont enregistrés dans les charges, mais pour éviter de plomber les résultats de la première année de l’entreprise, on peut immobiliser ces frais et les répartir sur plusieurs années en faisant des dotations aux amortissements. Une fois qu’elles sont totalement amorties, elles disparaissent.
En général, on ne va pas prendre en compte les frais d’établissement en comptabilité analytique.
La loi autorise l’immobilisation de ces frais d’établissement. Avec immo on peut pratiquer l’amortissement. Et donc ça permet de répartir ces charges sur plusieurs années.
● 2ème cas : les charges exceptionnelles
Sur opération en capital (par exemple : opérations liées à la revente d’immobilisation de l’entreprise)
Sur opération de gestion (par exemple : dommages et intérêts)
Elles ne sont en général pas comptabilisées en comptabilité analytique de part leur caractère exceptionnel et normalement non récurent.
3ème cas : les charges financières.
III) Les charges supplétives
Ce sont des charges qui ne sont pas enregistrées en comptabilité générale, essentiellement pour des raisons juridiques et fiscales, mais qu’il convient d’enregistrer en comptabilité analytique. Elles viennent s’ajouter aux charges incorporables. On retient dans cette catégorie la rémunération de l’exploitant individuel et la rémunération conventionnelle des capitaux propres. La comptabilité générale n’en tient pas compte essentiellement pour des raisons juridiques et fiscales. Les charges supplétives sont ajoutées aux charges retenue sen comptabilité analytique. On retient dans cette catégorie la rémunération de l’exploitant individuel et la rémunération conventionnelle des capitaux propres.
La rémunération de l’exploitant individuel : L’explication est juridique. L’entreprise individuelle n’a pas le statut de société. L’entrepreneur individuel n’est pas salarié de son entreprise. Le montant de sa rémunération ne passera pas en charge. L’entreprise a un capital social qui n’est pas bloqué. Quand il se rémunère, il utilise un compte de classe 1 sur lequel il enregistre les mouvements entre son compte et celui de l’entreprise. Cependant, même si cela n’apparait pas d’un point de vue juridique, d’un point de vue économique on est obligé de rajouter en charge supplétive une rémunération à l’exploitant (rémunération mensuelle moyenne). C’est le statut juridique de l’entrepreneur individuel qui va avoir une influence sur l’enregistrement en comptabilité générale de certaines opérations. Le dirigeant dans une SA est en générale salarié de l’entreprise. Lorsque l’on est salariée, le salaire est mis dans un compte de classe 6 : charges de personnel. (Donc on prend bien en compte les charges du personnel correspondant au dirigeant.)
Lorsque je suis entrepreneur individuel, on ne va pas faire la différence entre le patrimoine de l’entreprise et le patrimoine personnel. Je ne suis pas salarié de l’entreprise, donc je ne vais pas enregistrer mes revenus dans les charges
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