Emploi Et Marché Du Travail

EMPLOI ET MARCHE DU TRAVAIL

1) Notions de base

BIT : Bureau International du Travail. Permet de comparer le marché du travail sur les différents pays en harmonisant les normes.

Sont chômeurs les personnes répondant aux critères suivants :

- être sans emploi et ne pas avoir travaillé durant une semaine de référence.

- être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours.

- avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un commençant les 3 mois suivants.

ANPE : c’est l'Agence Nationale Pour l'Emploi. Elle a pour mission principale de favoriser la rencontre entre l’offre et la demande d’emploi, d’aider les demandeurs d’emploi dans leurs recherches et d’aider les employeurs à recruter.

Taux de chômage : c’est le nombre de chômeurs sur la population active (= population qui occupe ou qui recherche un emploi en étant inscrit au Pôle Emploi).

Taux d’activité : population active sur l’ensemble de la population en âge de travailler. Il est influencé par la durée des études, l’âge de départ à la retraite.

Taux d’emploi : c’est la part de la population qui occupe un emploi sur la population en âge de travailler.

Taux d’emploi sous-jacent : qui prend en compte l’évolution démographique en pondérant le poids démographique de l’évolution de la population.

Halo du chômage : partie de la population qui n’est pas comptabilisée dans les chiffres officiels du chômage mais qui subit néanmoins le chômage partiel ou les travailleurs découragés qui sortent d’eux-mêmes du système ou les chômeurs de très longue durée.

Marché du travail : lieu où se rencontrent les demandeurs et les offreurs de travail. Ce sont les entreprises qui demandent le travail, et le salarié qui offre son travail.

Offre et demande de travail : les entreprises ont besoin d’une force de travail pour produire, et pour cela elles offrent des emplois. Ce sont les ménages qui offrent le travail et qui demandent les emplois aux entreprises.

Chômeur » : personne disponible en âge de travailler, qui cherche un travail et qui n’en trouve pas. Le chômeur fait donc partie de la population active. Parmi les actifs on trouve les actifs occupés et les actifs inoccupés.

En Décembre 2012, voici les chiffres relatifs au chômage : 10,6% de chômeurs en France, 7,8 aux Etats-Unis, 5,4 en Allemagne, 5,1% au Luxembourg, en Espagne 26,6%.

En ce qui concerne les jeunes de moins de 25 ans, 24% en France, 56% pour l’Espagne et la Grèce, et 8,1% pour l’Allemagne.

2) Pourquoi y a-t-il chômage ?

a) La théorie libérale du chômage

Parmi les Libéraux il y a les Classiques et les Néoclassiques. Pour les Classiques, on fixe le prix d’un produit en fonction de la quantité de travail nécessaire à sa production alors que pour les Néoclassiques c’est l’utilité du produit qui permet de fixer son prix.

D’autre part, les Néoclassiques pensent qu’il faut recourir aux mathématiques en Economie, alors que ce n’est pas utile pour les Classiques.

➢ Selon les Néoclassiques, l’entreprise demande du travail lorsque le salaire est inférieur à la productivité marginale, c’est-à-dire que le niveau d’embauche s’arrête à partir du moment où le dernier embauché coûte plus cher qu’il ne rapporte.

Productivité = production/nombre d’heures de travail.

➢ Selon les Classiques, le chômage est dû à un double déséquilibre, d’abord à cause d’un déséquilibre sur le marché des biens et services, et sur le marché du travail. Sur le marché des biens et services, l’offre est inférieure à la demande car les entreprises diminuent leur production à cause des charges trop élevées.

Sur le marché du travail, l’offre est supérieure à la demande en raison des coûts trop élevés de la main d’œuvre.

➢ Selon les Libéraux, le chômage est volontaire car les individus font un arbitrage entre les avantages et les inconvénients de la situation de non-emploi.

b) La théorie keynésienne du chômage

➢ Selon les Keynésiens, le chômage est involontaire et il est dû à un équilibre de sous-emploi.

Le chômage est également dû à un double déséquilibre. L’offre est supérieure à la demande en raison de la faiblesse de la demande effective (anticipée par les entreprises).

Les entreprises sont en situation de surproduction. En raison de cette surproduction, les entreprises diminuent leurs effectifs.

Par exemple l’entreprise française qui produit les éthylotests va baisser ses effectifs de 540 à 180 en raison de la décision gouvernementale de différer l’obligation pour les automobilistes de disposer d’un éthylotest dans leur voiture.

➢ Les entreprises anticipent l’évolution de la demande qui s’adresse à elle et en déduisent le niveau de la production à réaliser et c’est le niveau de cette production qui détermine le niveau de l’emploi.

c) Les autres causes du chômage

➢ Manque de qualification de la main d’œuvre. Il y a beaucoup d’offres d’emploi qui ne trouvent pas preneur alors qu’il y a un fort taux de chômage.

Par exemple on cherche des carreleurs, des maçons, des menuisiers…

➢ Manque de flexibilité : le marché ne sait pas à s’adapter à la conjoncture, notamment en ce qui concerne la réglementation du travail, le salaire.

➢ La crise économique : la conjoncture n’incite pas à investir, donc baise de la production et donc augmentation des demandeurs d’emplois. On y retrouve les délocalisations.

➢ Inadéquation entre les formations proposées et les besoins de l’économie.

3) Comment lutter contre le chômage ?

➢ Selon les Libéraux, il faut introduire de la flexibilité sur le marché du travail.

- Sur le plan quantitatif : il faut adapter le nombre de salariés aux

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