Dans quelle mesure la transformation récente du système bancaire nécessite un renforcement et une adaptation de sa régulation ?
Dissertation : Dans quelle mesure la transformation récente du système bancaire nécessite un renforcement et une adaptation de sa régulation ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar EG97 • 6 Mars 2016 • Dissertation • 2 536 Mots (11 Pages) • 1 004 Vues
Problématique : Dans quelle mesure la transformation récente du système bancaire nécessite un renforcement et une adaptation de sa régulation ?
Plan :
I – La banque
A / Définition
- Définition de la banque
- Dans de nombreux articles, nous trouvons la distinction de deux « types » de banques :
Organisme financier qui concentre des moyens de paiement, assure la distribution du crédit, le change et l’émission de billets de banque. Généralement cette dernière fonction est assurée par une seule banque dans la nation : la Banque central ou banque d’émission.
- Les banques universelles : établissement financier qui fournit toute la gamme des services bancaires à ses clients.
- Les banques d’investissement : Améliore l’accès et les conditions de financement des petites et moyennes entreprises et des entreprises de taille intermédiaire. = hedge funds
B / Rôles
Les institutions financières dont les banques, les marchés financiers, ont pour fonction de transférer les ressources (épargnes, investissement, …), d’informer et de réduire les asymétries d’informations, et de gérer les risques. Les banques se distinguent des autres institutions financières et des marchés de capitaux pour différentes raisons :
1) Rôle traditionnel : les banques gèrent les moyens de paiements, octroi des crédits, sert de réserve de monnaie, … :
Collecter des dépôts dont elle assure la circulation dans l’économie à l’aide d’instruments de paiements (billets pièces, carte bancaire, virement, monnaie scripturale).
2) Les banques et les marchés jouent un rôle complémentaire dans le financement de l’économie :
La vague de fusions-acquisitions qui a eu lieu à la fin du XX° siècle, suggère l’apparition futur de « méga-banque », ou de conglomérats financiers aux pouvoirs de marchés considérables. Leur but est de plus exploiter les économies d’envergures rendues possibles par la déréglementation des activités bancaires (conglomérats banque-assurance). Les banques cherchent en effet à conserver leur part de marchés face à l’intensification de la concurrence.
Problèmes : le caractère international de ces conglomérats et la difficulté à les contrôler par les autorités prudentielles.
Le Monde, article du 12 / 02 / 2014 : « […] vision fausse, selon laquelle il existe, d’un côté, les banques qui font du crédit et, de l’autre, les marchés financiers qui concentrent des risques inutiles à l’économie. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. La crise nous a appris, au contraire, que la finance forme un tout. Les banques et les marchés interagissent constamment dans le financement des entreprises de toutes tailles. C’est vrai en temps de crise ; c’est aussi vrai en période plus normale ».
3) les banques jouent sur le temps et l’information :
Ex : en 1987, on lance des actions pour construire le tunnel sous la Manche (entre France et Angleterre), mais crack boursier, les actions remontent ensuite, puis s’effondrent. Au début, on calcule ce que ça va nous coûter puis on lance le projet. Résultat : le coût est toujours supérieur à ce qu’on a prévu. Donc vente des actions aux banques qui peuvent attendre que ça rapporte.
4) Les banques jouent un rôle d’intermédiation entre les agents économiques qui veulent emprunter à long terme et ceux qui veulent prêter à court et moyen terme :
Définition : Intermédiation financière : L’intermédiation financière consiste à réaliser « l’interface » entre les épargnants et les emprunteurs en transformant l’échéance et le risque des titres et des créances afin d’ajuster au mieux leurs besoins, généralement différents. Les premiers souhaitent en général une épargne peu risquée et disponible à court terme tandis que les seconds entreprennent des projets risqués nécessitant des crédits à long terme.
Il y a une divergence de volontés entre les prêteurs et les emprunteurs :
Les emprunteurs veulent pouvoir mobiliser des capitaux sur le long terme pour financer leurs investissements. Les prêteurs, souvent constitués des ménages, préfèrent plutôt le court terme et le moyen terme. La question qui se pose c’est le temps : qu’est-ce que le court / moyen / long terme ?
- Court terme : j’ai la capacité de faire ce que je veux (achat / vente) quand je veux (quelques jours / semaines / mois)
- Court terme et moyen terme : facilité de transfert de monnaie.
Les prêteurs (ménages) veulent pouvoir récupérer leurs fonds quand ils en ont besoin.
La banque joue donc un rôle important d’intermédiaire entre les déposants et les emprunteurs potentiels. Les déposants effectuent des dépôts qu’ils peuvent retirer et ainsi régler leurs transactions. Et donc cela en fonction des types de dépôts. Grâce à ces dépôts, la banque peut emprunter une partie (/!\ il faut que la banque ait toujours des liquidités) pour financer les projets d’investissement de longue durée et de grande taille. La banque connait les habitudes des déposants, elle conserve un pourcentage de ces dépôts pour faire face aux retraits et pour respecter les règlements et les ratios prudentiels (notamment les réserves obligatoires qui sont imposées par la banque centrale). Le bon fonctionnement de ce processus nécessite la confiance. Si la confiance disparaît la panique peut s’emparer du public et si la banque est en situation d’illiquidités, elle peut-être incapable de rembourser les déposants et être amenée à déposer le bilan. Si l’effet domino se met en place, tout le secteur bancaire peut déposer son bilan.
Le problème de la banque est le problème de la conciliation de deux services : le service de la liquidité auprès des clients déposants et le service du financement auprès des clients emprunteurs. Donc le rôle économique essentiel de la banque est la transformation C’est ce qui la rend à la fois utile et fragile d’où les lois, les règlements, les ratios qui encadrent cette transformation et qui limite la création de crédits et de monnaies mais permet de maintenir la confiance du public. En moyenne la couverture offerte par les dispositifs d’assurances
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