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TN3 - ADM3028

Étude de cas : TN3 - ADM3028. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Avril 2020  •  Étude de cas  •  3 380 Mots (14 Pages)  •  658 Vues

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Question 1

De nos jours, plusieurs grands joueurs du domaine des technologies tels que Google, Facebook,

Apple et Microsoft caressent le rêve de construire la ville du futur.

  1. Faites une recherche sur Internet portant sur le développement d’une ville intelligente par l’une de ces entreprises ou par une autre. Résumez les grandes lignes du projet à partir de sites Web ou d’articles d’actualité (ou les deux).

Mon article est un article récent, datant de 2019. Il porte sur le développement d’une ville intelligente par Sidewalks Labs, une filiale de Google, à Toronto. Plus d’un milliard de dollars sera investi.[1].

Dans un document de 1500 pages, on y propose de construire des édifices entièrement en bois et des infrastructures qui seraient à la fois accessibles, alimentés par des énergies renouvelables et résistants aux crues printanières[2]. Le tout en promettant de réduire les gaz à effet de serre de 89 %. En plus de développer deux quartiers d’une grandeur de trois terrains de football, l’entreprise envisage une communauté encore plus vaste, qu’elle surnomme district IDEA (IDEA District). L’ensemble du secteur permettrait de créer 44 000 nouveaux emplois et de générer chaque année 14,2 milliards de dollars en activité économique, selon une analyse indépendante d’urbanMetrics.

  1. Détaillez ce projet à l’aide des définitions d’idéal typiques de la gouvernance des villes intelligentes de Meijer et Rodriguez Bolivar (c’est-à-dire en matière de technologie intelligente, de personnel intelligent et de collaboration intelligente).

Au niveau de la technologie intelligente, le projet Sidewalk Toronto est très innovateur. La vitesse des piétons qui traversent la route. Les bordures des routes pourront se déplacer en fonction de l’intensité du trafic. Des capteurs seront installés dans les rues piétonnes pour mesurer le flux des piétons. Même le taux d’occupation des bancs publics sera surveillé en direct. Un système souterrain de livraison de colis sera mis en place. Des robots devraient être capables de récolter les déchets. Ce quartier de Toronto sera bien sûr totalement connecté à Internet. Il y aura en plus une gestion automatisée des déchets et une gestion intelligente de l’électricité[3].

Les futurs quartiers seront tapissés de capteurs, comme des caméras, des radars et des appareils pour mesurer la pollution atmosphérique. Toutes les données amassées seront intégrées à un modèle informatique du quartier, avec lequel des techniques d’intelligence artificielle pourront être utilisées pour comprendre le fonctionnement de la ville et prévoir les effets qu’auront les futurs changements apportés au secteur. Le modèle pourra par exemple anticiper le trafic après un événement, ou encore déterminer les meilleurs endroits pour ajouter des bornes pour vélos en libre-service[4].

Toutes ces choses sont des aspects très controversés du projet par rapport à la protection de la vie privée. Trois consultants de renom ont d’ailleurs démissionné de leurs fonctions : « Normalement, le consentement des individus doit toujours être obtenu avant qu'on utilise leurs données, dit Ann Cavoukian en entrevue avec La Presse. Or, c'est impossible dans un tel environnement où des données seront emmagasinées 24 heures sur 24[5].

Par ailleurs, pour l’angle technologie, il est évident que le projet Sidewalk Toronto correspond à l’idéal typique de Meijer et Rodriguez Bolivar. Rappelons que l’un des aspects récurrents dans la définition de la ville intelligente concerne le recours aux TIC. Il est en effet important d’avoir recours aux technologies informatiques intelligentes en vue de rendre les composantes des infrastructures critiques et les services d’une ville (qui comprennent l’administration de la ville, l’enseignement, les soins de santé, la sécurité publique, l’immobilier, le transport et les services de base) plus intelligents, plus interconnectés et plus efficaces[6].

Au niveau du personnel intelligent, le projet ne correspond pas exactement à l’idéal typique de Meijer et Rodriguez Bolivar. Ces derniers citent qu’une grande partie de la population est titulaire d’un diplôme universitaire. Sidewalk Labs a d’ailleurs mentionné que 20% à 30% des logements seront à prix modiques[7]. Il n’a pas été question non plus de construire une université. Comme cité par Meijer et Rodriguez Bolivar, le niveau d’instruction est considéré comme le principal facteur de la croissance urbaine ; ce n’est cependant pas le cas du côté du projet de Toronto. À Toronto, les friches industrielles rasées n’accueilleront ni des ingénieurs de Google ni des cobayes. Ces nouveaux quartiers sont destinés à héberger des milliers d’habitants – dont une partie aura droit à des loyers modérés, assure la société – et plus de 44 000 postes de travail[8]. Google tente de séduire Toronto depuis plusieurs années avec son projet. On parle plus d’un projet accessible qui veut être accommodant pour tous les types de citoyens. On veut créer des emplois pour tous les goûts.

Au niveau de la collaboration intelligente, Meijer et Rodriguez Bolivar soulignent qu’il est qu’il est important de relier les centres de connaissances aux perspectives d’action des différents acteurs de la ville pour créer des « centres d’innovation ». Réciproquement, Google et Sidewalk ont d’ailleurs annoncé que ce projet sera une plateforme ouverte pour les chercheurs entreprises[9]. Les données amassées par les capteurs seront ouvertes (accessibles à tous) et des outils logiciels seront créés pour permettre aux entreprises et aux chercheurs d’y accéder et de bâtir facilement de nouveaux services. On entre donc dans un mode collaboration pour innover plus facilement. Google veut aussi y installer ses quartiers généraux pour le Canada.

  1. À votre avis, dans quelle conceptualisation d’idéal typique de la gouvernance des villes intelligentes de Meijer et Rodriguez Bolivar, le projet de ville intelligente sélectionné se situe-t-il : la gouvernance des villes intelligentes, les processus décisionnels intelligents, l’administration intelligente ou la collaboration urbaine intelligente? Justifiez votre réponse.

Selon les quatre conceptualisations idéal-typiques de la gouvernance des villes intelligentes, le projet de Sidewalk Labs est assurément le quatrième type : la collaboration urbaine intelligente. La gouvernance intelligente revient à collaborer entre les départements et avec les communautés, pour contribuer à promouvoir la croissance économique et, au niveau le plus important, à faire en sorte que les opérations et les services soient véritablement centrés sur le citoyen. C’est exactement que Sidewalk Labs veut faire, mettre de l’avant le citoyen. Par exemple, les chaussées des rues seront chauffantes pour permettre aux citoyens des grands espaces communs en hiver. Des ampoules DEL dans la chaussée pourront par exemple moduler la taille des pistes cyclables en fonction de la demande. Un autre aspect intéressant sera que Sidewalk Labs misera sur la piétonnisation de la ville. L’objectif de Sidewalk Labs est que seuls 20% des ménages possèdent une voiture dans le secteur (contre 78% dans l’ensemble de Toronto)[10].

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