Normes comptables internationales
Cours : Normes comptables internationales. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 27 Mai 2014 • Cours • 371 Mots (2 Pages) • 846 Vues
Depuis la décision européenne d’imposer aux sociétés cotées les normes comptables internationales, dites « IFRS » ces dernières ont suscitées beaucoup de critiques dans les milieux économiques aussi bien que dans le monde académique.
Pour Caroline Weber représentante de l’association professionnelle des valeurs moyennes cotées ( Middlenext) en plus d’être absconses et complexe à appliquer, ces normes sont contre-intuitives , pourquoi ? Parce que les IFRS s'appuient sur le principe de la « juste valeur », souvent définie comme une valeur de marché.
Prenons l’exemple du traitement de son propre risque de crédit , si la notation d’une entité est dégradée, le prix de marché de ses dettes chutera (en effet, il est alors moins probable que l’entité puisse les rembourser). Si cet effet est inclus dans les comptes, il en résulte la constatation d’un gain. Nombreux sont ceux qui trouvent ce phénomène contre-intuitif. Ils affirment qu’une entreprise qui enregistre des pertes et qui est proche de la faillite n’a aucun intérêt à constater un gain important pour refléter le fait que ses dettes ne seront sans doute pas remboursées. Il n’est pas non plus utile de réduire le montant de ces dettes en indiquant une valeur faible. En effet, cela ne refléterait pas le fait que les difficultés de l’entreprise sont précisément dues à des dettes importantes.
D’autre part Caroline Weber estime que les IFRS sont trop axées sur le bilan, elles accordent d’avantage d’importance au bilan qu’au compte de résultat ,c'est qu'en réalité, elles n'ont pas la même cible , elles s'adressent au marché financier et aux investisseurs. Et donc, pas le même objectif. Historiquement, les normes comptables reflétaient ce qui s'était passé, et donc réalisé et sûr. Les normes internationales veulent dire combien l'entreprise vaut, ce qui impose des hypothèses contestables sur l'avenir Les dirigeants ne reconnaissent plus leur entreprise dans la lecture de ses états financiers et ne peuvent y lire leur performance… « Il y a de l'évaluation à toutes les lignes du bilan et il faut les analyser une à une pour comprendre quelque chose. Les dirigeants ont des difficultés, les administrateurs et les analystes également et l'homme de la rue n'a aucune chance d'y arriver… », résume Caroline Weber.
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