Travailler pour une personne
Commentaire d'oeuvre : Travailler pour une personne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar aperez • 5 Avril 2015 • Commentaire d'oeuvre • 1 288 Mots (6 Pages) • 724 Vues
A première vue, le travail est pour l'homme une source de contrainte et de souffrance, non une source de liberté
ALe travail est une souffrance
Cette idée date de l'Antiquité : le travail était y généralement considéré comme indigne et animalisant. Il était réservé aux esclaves (des « machines animées » selon Aristote) et surtout pas aux hommes libres.
On évoque ici l'originelatine du mot « travail » (tripalium, qui désigne un instrument de torture). Le travail est bien associé à la souffrance.
On utilise également la description que fait Hannah Arendt du statut du travailleur dans l'Antiquité (La Condition de l'homme moderne, 1958). Le travail était fui, tandis qu'était valorisée la scholè (ou otium), c'est-à-dire le temps libre.
BLe travail aliène l'homme
C'est Marx qui introduit le concept d'aliénation. On évoque sa théorie selon laquelle le travail est devenu autre que ce qu'il était. Avec le système capitaliste, le travail est devenu aliénant : il relègue l'ouvrier au rang de machine au lieu de le libérer et de l'humaniser, comme il était censé le faire à l'origine.
On illustre cette idée par le film Les Temps modernes, où Charlie Chaplin montre ainsi que la technicité grandissante entraîne en fait une aliénation de l'individu, relégué au rang de machine et dépendant. La technique et le travail ne seraient donc pas libérateurs mais au contraire dominateurs.
CLa fin du travail est à prévoir ou même à espérer
Certains auteurs prévoient la fin du travail, en raison de la valeur parfois négative qu'il a. On évoque ainsi Jérémy Rifkin (La Fin du travail, 1996) qui fait un pronostic de la raréfaction à venir du travail et sa perte de valeur.
Marx va plus loin : il préconise la fin du travail, à cause son aliénation qui est irréversible. Le seul lieu où l'on peut retrouver sa liberté est en-dehors du travail, en réduisant le temps de travail. On peut donc voir que le travail dans le système capitaliste est vu comme une source de contrainte extrême pour Marx.
Pourtant, même Marx ne critique pas le travail dans son essence, mais uniquement ce qu'il est devenu à cause du capitalisme. Le travail n'est-il vraiment que souffrance et contrainte ?
IIEn réalité, le travail libère l'homme pour plusieurs raisons et en particulier parce que le travail libère l'homme du travail
ALe travail permet de dominer la nature
Le travail ainsi que la technique libèrent l'homme en lui permettant de dominer la nature. On introduit le mythe de Prométhée, qui illustre l'émancipation des hommes par la technique. Comme le dit Descartes, les hommes deviennent grâce à la technique « comme maîtres et possesseurs de la nature » (pouvoir démiurgique de l'homme).
On évoque également Alain, pour qui nous sommes libres uniquement si nous pouvons modifier le monde grâce au travail. Il faut développer son hypothèse d'un monde sans besoin de travailler, qui serai en fait un monde où l'homme seraitdominé par la nature. Il faut donc se libérer en travaillant.
BLe travail rend l'homme indépendant
Le travail libère aussi l'homme en le rendant indépendant, car il peut satisfaire ses propres besoins.
Il faut développer ici la dialectique du maître et de l'esclave d'Hegel, qui met en scène un maître qui fait travailler un esclave afin de satisfaire ses propres besoins. Cependant, il finit par dépendre de son esclave, tandis que l'esclave plie la nature à sa volonté grâce au travail. La hiérarchie s'inverse : l'esclave devient le maître du maître et le maître devient l'esclave de l'esclave. Le travailleur est donc libéré.
CLe travail libère l'homme du travail
En fait, on peut voir que l'homme travaille afin de se libérer
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