Soldes intermédiaires de gestion

I. Les soldes intermédiaires de gestion

A. La marge commerciale

1. Définition

La marge commerciale est la différence entre le chiffre d'affaires hors taxes, concernant les ventes de marchandises, et le coût d'achat hors taxes de ces marchandises vendues. Cet indicateur a pour mérite sa simplicité de calcul et devient alors très utile lors d'une prise de décision commerciale.

2. Méthode de calcul

Ventes de marchandises 707

- 7097 Vente de marchandises

- les rabais remises ristournes accordés

- Coût d’achat des marchandises 607

- 6097

± 6037

+ 6087 Achat de marchandises

- les rabais remises ristournes obtenus

± la variation de stock (SI – SF)

+ Frais accessoires (frais de transport par exemple)

= Marge commerciale

B. La production de l’exercice

1. Définition

La production d'un exercice est la valeur des produits qui ont été vendus, mis en stocks, ou immobilisés, au cours de cet exercice. Elle mesure l’effort de production des entreprises industrielles.

Attention : La production vendue est évaluée au prix de vente alors que la production stockée, et la production immobilisée, le sont au coût de production.

2. Méthode de calcul

Production vendue

70 (sauf 707)

- 709 (sauf 7097)

Toutes les ventes sauf celles de marchandises

- les rabais remises ristournes accordés sauf ceux accordés sur les ventes de marchandises

+ Production stockée ± 713 La différence entre le stock final et le stock initial représente la variation du stock. Si cette différence est négative on parle de déstockage. Le déstockage réduit la production de l’exercice

+ Production immobilisée + 72 Coûts des immobilisations que l’entreprise a fabriquées pour elle-même.

= Production de l’exercice

C. La valeur ajoutée

1. Définition

La valeur ajoutée correspond à la richesse créée par l’entreprise, c'est-à-dire, à l’augmentation de valeur que l’entreprise a donnée aux biens et services provenant des tiers.

Exemple : Une pizzeria réalise les opérations suivantes :

Achats Ventes Richesse créés

Farine 40.00 €

Eau 10.00 €

Tomate 50.00 €

Jambon 70.00 €

Fromage 60.00 €

Électricité 10.00 €

Total 240.00 € Pizzas 1000.00 € La pizzéria avait pour 250 € de matières premières. Ses facteurs de production (capital et travail) lui ont permis de transformer ses matières premières en biens d’une valeur de 1000 €. L’entreprise a bien créé de la richesse : 760 €

La valeur ajoutée est partagée entre :

- le personnel de l’entreprise (salaires et charges sociales) ;

- les propriétaires (dividendes) ;

- l’entreprise (dotation aux amortissements et aux provisions et réserve) ;

- les banques (intérêts) ;

- l’État (impôts et charges sociales).

2. Méthode de calcul

Marge commerciale

+ Production de l’exercice

- Consommation de l’exercice en provenance de tiers

-60 (sauf 607, 6037, 6087, 6097)

-61

-62 Tous les achats nets de rabais remises, ristourne

Frais accessoires inclus

Corrigés des variations de stocks

Services extérieurs

Autre services extérieurs

= Valeur ajoutée

D. L’excédent brut d’exploitation (EBE)

1. Définition

L’EBE correspond au résultat généré par l’activité d’exploitation de l’entreprise avant la prise en compte des dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions, et des éléments financiers et exceptionnels. On peut dire que c’est la part de la valeur ajoutée qui revient aux apporteurs de capitaux. Lorsque l’EBE est négatif on l’appelle Insuffisance Brute d’Exploitation.

2. Méthode de calcul

Valeur ajoutée

+ Subvention d’exploitation +74

- Impôt et taxe et versements assimilés -63

- Charges de personnel -64

= Excédent brut d’exploitation

E. Le résultat d’exploitation

1. Définition

C’est le résultat dégagé par les seules opérations d’exploitation. Il mesure le résultat économique de l’entreprise

2. Méthode de calcul

Il existe deux méthodes de calcul. Il convient d’utiliser les deux pour contrôler les résultats obtenus

Première méthode :

Il suffit de prendre le total I des produits (produits d’exploitation) et de lui soustraire le total I des charges (charges d’exploitation).

Deuxième méthode :

Excédent brut d’exploitation

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