Processus de mise en oeuvre de TQM

Introduction :

Le concept de management par la qualité total est l’un des notions qui vise l’amélioration de la qualité et de la performance de l’organisation. Ainsi, la mise en place du management par la qualité totale (TQM) est une alternative permettant le succès à long terme d’une organisation et qui  génère un avantage compétitif.

Malgré le volume considérable de publications relatives au « TQM », elles restent toujours insuffisantes et abordent partiellement le sujet de la mise en œuvre de processus « Qualité Totale » et sa réussite en se focalisant seulement sur la promotion et le développement de « TQM ».

Etant donné qu’il y a un manque de recherche empirique et de la littérature traitant ce sujet, Le document vise à enrichir la faible connaissance sur la mise en œuvre du processus « Qualité Totale » tout en affirmant qu’il y a  un ensemble de tactiques pour la mise en œuvre de ce processus  et ce en utilisant un échantillon d'organisations  reconnus de succès international dans ce domaine.

1. Intérêt du sujet :

L'importance de « Qualité Totale » comme un moyen d'amélioration de la performance a attiré l'attention de nombreux chercheurs et écrivains. Il est largement admis que la clé du succès à long terme de la « Qualité Totale » au sein d'une organisation est le processus de mise en œuvre. 

La preuve a laissé entendre que la majorité des organisations qui ont introduit le Management par la Qualité Totale croient que cela leur a permis d'augmenter leur part de marché et d'améliorer leur compétitivité . En outre, les études qui ont été consacrées à l'examen de la relation entre « TQM » et la performance, ont généralement conclu qu'il existe une relation de cause à effet entre les pratiques de « TQM » et le succès  d’une entreprise à long terme.

1. Revue de la littérature :

Les publications spécialisées dans la « Qualité Totale » sont fort nombreuses. Cependant, le processus de mise en œuvre est examiné que superficiellement.  De ce fait, le document vise à identifier la frontière entre ce qui a déjà été fait en matière de recherche et d’études  et ce qui a besoin d’être étudié en termes d’introduction de processus de « TQM ».

Dans ce sens, un examen approfondi de la littérature a révélé que trois études empiriques principalement consacrées à l'examen du processus de mise en œuvre de « Qualité Totale » ont été menées. L’objectif de cet examen était de trouver  les moyens utilisés  pour le lancement du processus de mise en œuvre de « TQM », aptes à déterminer les phases de ce processus  (Harte et Dale ; Newall et Dale). Ces études devaient également donner des pistes de réponses à certaines interrogations, notamment sur la question de la conception du processus de mise en œuvre (Shin et al.).

La conclusion commune de ces études est que la mise en œuvre était spécifique à l'entreprise mais on peut faire valoir que les connaissances sur le processus de mise en œuvre existantes restent très fragmentées et que le processus de mise en œuvre de « Qualité Totale » est un domaine sous-étudié.

1. Questions de recherche émergentes :

L'opinion largement répandue exprimée dans la littérature est que la « Qualité Totale » doit être adaptée aux besoins spécifiques d'une organisation, ce qui a conduit les auteurs à présenter deux questions pertinentes relatives au processus de mise en œuvre « TQM ».

Ce document se concentre uniquement sur le processus de la mise en œuvre de la « Qualité Totale » que partiellement discuté dans la littérature actuelle, mais essentiel à la réussite de ce processus.

Le but de cette enquête est de  répondre  à ces questions de recherche :

Première question: « il y a-t-il un point commun dans les processus de mise en œuvre de « Qualité Totale »  réussies ?"

Deuxième question: "S'il y a ce point commun dans ces processus de mise en œuvre, se trouve t-il-  à un niveau plus profond que le niveau d'activité?"

Afin de répondre aux deux questions de recherche émergentes ci-dessus, les auteurs ont entrepris des recherches empiriques concernent le processus de mise en œuvre « TQM » en examinant systématiquement une large mise en œuvre de première main, et synthétisant les résultats dans un modèle non-prescriptive de la mise en œuvre de la « Qualité Totale ».

La raison d'être d'un modèle non-prescriptive était à deux volets: d'une part, de fournir un cadre utile au sein duquel les praticiens et les chercheurs peuvent placer d'autres éléments de preuve afin d'améliorer leur compréhension des complexités et les principales caractéristiques de la mise en œuvre. D’autre part,  cette forme de production de recherche tient compte du besoin de reconnaître que des organisations différentes ont des éventualités différentes en termes de leurs environnements internes et externes et donc que les activités et les tactiques de mise en œuvre diffèrent considérablement.

1. Méthode de recherche :

Les données primaires utilisées dans l’enquête ont été recueillies au moyen d'un questionnaire postal structuré dans le cadre d'une étude plus large du Delphi.

En guise de départ, Une combinaison d'une vaste revue de la littérature et de groupe de discussion  a été utilisée pour identifier les questions clés à aborder par le questionnaire.      Un comité de six autres praticiens de la « Qualité Totale » connu et expérimenté de l'industrie et du commerce a ensuite été utilisé pour  vérifier l'instrument de recherche avant sa distribution. Les résultats générés à partir de ces deux sources ont été juxtaposés pour arriver à un projet de questionnaire.

D'une importance cruciale pour l'enquête, le questionnaire demandait aux organisations de fournir des preuves documentaires décrivant leur régime de la « Qualité Totale » et leurs plans de mise en œuvre.

Pour l’ensemble des questions, les organismes retenus sont ceux membres d'une institution de qualité reconnue ou d'une fondation pour garantir le degré de meilleures pratiques nécessaires à cette enquête. En outre, l'enquête a été limitée à l'analyse des organisations à  «but lucratif», car les pratiques de « TQM » dans des organisations «non-lucratif» était à ses débuts et sous-développés. L'échantillon cible a été construit et composé de 47 organisations de référence.

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