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Management

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Par   •  12 Mai 2020  •  Cours  •  1 318 Mots (6 Pages)  •  439 Vues

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C’est au XVIIème siècle qu’apparaît le terme d’ « aléa moral ». Pour l’économiste libéral Adam Smith il s’agit d’un effet pervers qui peut apparaître dans certaines situations de risque, dans une relation entre deux agents ou deux parties contractantes. C'est plus précisément la perspective qu'un agent, isolé d'un risque, se comporte différemment que s'il était totalement lui-même exposé au risque. L’aléa moral serait vu de ce fait comme un préjudice pour l’activité économique car le risque pris se voudrait être une solution à court terme pour activer et relancer l’activité économique mais avec des externalités négatives non prises en compte.

Pourtant les agents économiques évoluent dans notre société avec cet aléa moral qui est présent dans toutes les situations de risque (banque, assurance) et le perçoivent comme un soutien à l’activité économique puisque dans tous les cas ils n’en supportent pas les charges. Cependant, étant donné qu’il y a une asymétrie d’informations, celui-ci peut être influent de manière négative voire néfaste par la suite. Lorsque l’information aura été donnée à toutes les parties.

En quoi l’aléa moral est-il un soutien à l’activité économique ?


Nous verrons dans un premier temps que l’aléa moral se voudrait être un soutien à l’activité économique par l’action des agents économiques en situation de risque. Mais, dans une deuxième partie, nous montrerons que celui-ci est un leurre qui cache la véritable information. Enfin nous verrons que cet aléa moral peut être plus préjudiciable à long terme.

I – L’aléa moral vu comme soutien à l’activité économique

 

L’expression d’« aléa moral », apparue dans le domaine de la banque-assurance, désigne la probabilité qu’un assuré, couvert contre les conséquences pécuniaires pouvant résulter de la survenance d’un risque mentionné au contrat, puisse augmenter sa prise de risque, par rapport à la situation dans laquelle il se trouverait s’il n’était pas pris en charge financièrement en cas de sinistre. L’aléa moral désigne donc un facteur aggravateur de risque mais qui est un soutien dans un premier temps à l’activité économique. En effet, nous pouvons prendre l’exemple de 2008 avec la crise des subprimes par exemple. Les nombreuses institutions bancaires ont pris de grands risques à laisser libre court au crédit sans vérifier la capacité de remboursement des agents. Elles ont ainsi soutenu l’activité économique dans un premier temps, les prêts se sont envolés, les emprunteurs ont acheté de l’immobilier ou ont eu recours à des crédits à la consommation. Ceci a eu un effet positif car l’activité économique s’est vue relancée aux Etats Unis, les banques ont pu titriser ses crédits et ses emprunts ce qui leur a permis d’exporter les risques et de se décharger de l’aléa moral. Elles pensaient ainsi tirer seulement des bénéfices de leurs actions sans en supporter les charges.

On peut voir ainsi que l’aléa moral soutient l’activité économique de manière artificielle mais permet un certain dynamisme de celle-ci.

A une échelle moindre, on peut observer le même phénomène au sein des compagnies d’assurance. En effet, l’assureur doit couvrir les éventuels accidents de ses assurés mais celui-ci ne possède pas toute l’information. Ainsi l’assuré peut adopter un comportement plus risqué puisqu’il sait qu’il sera couvert en cas de dommage.

L’assureur qui ne possède pas toute l’information de son agent peut donc être lésé mais il considère dans un premier temps que son agent aura le même comportement qu’avant, un comportement rationnel et ne cherchera pas à en tirer partie.

Cet aléa moral est donc ici un soutien à l’activité économique car l’assureur espère tirer un gain car tous les agents seront assurés mais ne seront pas soumis au risque d’accident, de casse, d’incendie... de leurs voitures ou de leurs logements par exemple.

On peut ainsi voir que par la dissymétrie d’informations le risque n’est pas réellement perçu par les agents économiques.

II – L’aléa moral est synonyme de leurre

L’aléa moral est donc une variable à prendre en compte car on ne peut connaître exactement  le risque soutenu. Ainsi, certaines banques ou organisations financières sont si grosses, si utiles à la communauté et si interconnectées

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