Le commerce équitable

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SOMMAIRE

I.        Pourquoi le commerce équitable ?        

A.        Le commerce équitable        

1.        Définition        

2.        Origine        

3.        Les acteurs        

4.        Les objectifs        

5.        Les principes        

6.        Les chiffres du commerce équitable        

7.        Pourquoi labelliser le commerce équitable ?        

II.        Comment        

A.        Les différents labels du commerce équitable        

1.        La garantie produit        

2.        La garantie organisation        

B.        Critique des labels        

1. Introduction

Après la seconde guerre mondiale, le commerce équitable apparaît sous le nom de commerce alternatif ou solidaire car il se veut comme une alternative au commerce. Dans les années soixante, le commerce équitable commence à se développer grâce à la vente de produits artisanaux et alimentaires de boutiques spécialisées. Le terme «commerce équitable» apparaît pour la première fois en 1989, enregistré comme marque à l’Institut national de la propriété industrielle (INPI). Depuis, les labels du commerce équitable ont connu un fort développement.

Nous pouvons donc nous poser la question suivante : Quel est l’impact des labels sur le commerce équitable ?

Dans une première partie nous étudierons pourquoi le commerce équitable est né et en quoi il est apparu nécessaire de le labelliser. Puis dans une seconde partie, nous verrons comment fonctionnent et se différencient les principaux labels commerce équitable.

1. Pourquoi le commerce équitable ?

1. Le commerce équitable

1. Définition

Le commerce équitable est une nouvelle approche de l’échange qui a pour but principal d’atteindre une meilleure équité dans le commerce mondial. En effet, il représente un moyen permettant la diminution des inégalités et une juste rétribution des producteurs. Cette nouvelle approche est nécessaire au développement durable universel et fait évoluer les règles du commerce mondial actuelles. Elle est basée sur le dialogue, le respect et la transparence. Grâce à cette approche, les conditions commerciales sont améliorées et le respect des droits des producteurs des pays du Sud est favorisé.

1. Origine

L’économie mondialisée actuelle génère beaucoup d’inégalités et des processus d’appauvrissement. Les marchés agricoles sont dérégulés ce qui ne permet pas de garantir des rémunérations minimales aux producteurs du sud dont les conditions se sont dégradées. Comme exemple d’inégalités nous pouvons citer que :

• Un tiers de la population mondiale vit avec moins de 2 dollars par jour.

• Plus d’ 1 milliard de personnes ne mangent pas à leur faim et les deux tiers sont des petits  producteurs qui vivent dans les pays dits du SUD.
• Les catastrophes écologiques se multiplient et la biodiversité est menacée : il existe 794 espèces en voie de disparition dans le monde.
• 86% de la consommation mondiale est consommée par 20% de la population.

L’organisation actuelle ne favorise ni le producteur, ni le consommateur :

• Le producteur ignore la destination de son produit ; le consommateur ne connaît pas l’origine de son achat.

• Ceux sont les intermédiaires, tels que les centrales d’achat, les groupes industriels, les grandes marques, qui définissent l’ensemble des règles du commerce ainsi que les prix voir les produits aux producteurs et aux consommateurs.

 Le commerce traditionnel mondial connaît donc de fortes inégalités et est complètement déséquilibré entre les différents acteurs. Nous pouvons noter des conséquences importantes tant aux niveaux humain et social qu’aux niveaux écologique et culturel.

Pour gommer ces inégalités, le commerce équitable est né.

1. Les acteurs

Le commerce équitable est un mouvement faisant appel à divers acteurs qui utilisent des stratégies différentes et complémentaires favorable au développement du commerce équitable :

• Les organisations du commerce équitable : elles communiquent afin d’inciter les personnes à participer au commerce équitable en consommant des produits provenant du commerce équitable ou bien en s’investissant dans une association pour agir collectivement.

• Les distributeurs : ils vendent des produits provenant du commerce équitable et poussent ainsi les clients à consommer ces produits.

• Les hommes politiques : ils le mettent en avant dans le but de mettre en place de nouvelles règles favorables aux acteurs et bénéficiaires du commerce équitable.

• Les consommateurs : ils consomment des produits provenant du commerce équitable, s’informent, militent dans une association, relayent des campagnes, sensibilisent leur entourage. Leurs actions sont diverses : être un touriste responsable, diminuer ses déchets et déplacements polluants.

1. Les objectifs

Le commerce équitable possède divers objectifs :

• Améliorer l’accès au marché, renforcer les organisations de producteurs, payer un meilleur prix, avoir une continuité dans la relation commerciale afin de rendre les conditions de vie et le bien-être meilleurs pour les producteurs.

• Mettre en avant la justice sociale en protégeant les droits humains.

• Respecter des pratiques environnementales saines.

• Encourager les développements possibles pour les producteurs défavorisés et éviter l’exploitation des enfants dans le système productif.

• Rendre conscient les consommateurs des conséquences néfastes du commerce international sur les producteurs de façon à modifier leurs comportements d’achat.

• Changer les pratiques et la règlementation du commerce international.

1. Les principes

L’organisation Mondiale du Commerce Equitable (WFTO) a mis en place dix principes que doivent appliquer les acteurs du commerce équitable :

• L’amélioration la situation économique des producteurs désavantagés par le commerce conventionnel mondialisé en mettant à leur disposition des opportunités.

• La transparence et la crédibilité des relations commerciales.

• La capacité individuelle des producteurs, c’est-à-dire le développement de l’autonomie des producteurs en matière de gestion et d’accès aux nouveaux marchés.

• La promotion du commerce équitable grâce aux organisations spécialisées dans l’objectif de sensibiliser les consommateurs aux injustices du commerce mondial actuel.

• Le paiement d’un prix juste couvrant les coûts de production et les conditions de fabrication favorables pour l’environnement.

• L’égalité entre les deux sexes à travers les salaires versés aux femmes mais aussi au travers de la valorisation des femmes au sein d’une gouvernance d’une organisation.

• Les conditions de travail ne doivent pas porter atteinte à la sécurité des travailleurs.

• Le travail des enfants doit respecter des règles strictes telles que le maintien du bien-être de l’enfant, de sa sécurité, de son éducation et de son besoin de jouer.

• L’environnement doit être protégé grâce à des pratiques environnementales le respectant et l’application de méthodes responsables de la production.

• Les relations du commerce doivent être situées sur le long terme en tenant compte du bien-être économique, social et environnemental des petits producteurs. Ces relations doivent reposées sur une confiance et un respect mutuels.

1. Les chiffres du commerce équitable

En 2012, le chiffre d’affaires du commerce équitable mondial s’établit entre 5,5 et 6 milliards d’euros. Les consommateurs proviennent de 70 pays différents et on compte environ 2 millions de producteurs dans le monde en 2012. Quant aux organisations professionnelles, on en dénombre 1400 en 2012. Une bonne partie de ces organisations se situent en Amérique Latine et cela s’explique par la présence importante des produits alimentaires du commerce équitable sur ce territoire. En effet, les principaux produits correspondent aux bananes, aux cannes à sucre, aux cafés, aux cacaos et aux jus de fruits.

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