Analyse du spectacle de danse : "Daddy, I’ve seen this piece six times before and I still don’t know why they’re hurting each other”
Étude de cas : Analyse du spectacle de danse : "Daddy, I’ve seen this piece six times before and I still don’t know why they’re hurting each other”. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dianef1 • 23 Septembre 2020 • Étude de cas • 1 442 Mots (6 Pages) • 871 Vues
Analyse du spectacle de danse : “ Daddy, I’ve seen this piece six times before and I still don’t know why they’re hurting each other” . (Chorégraphié par Robyn Orlin).
Nature du document vidéographique
La captation de ce spectacle se fait pendant la représentation du spectacle et plusieurs caméras sont présentes et filment sous différents angles de vues. Les séquences sont découpées et les prises de vues le sont aussi. Dans le premier plan la caméra est portée à l’épaule et suit le mouvement de la danseuse à son rythme, ensuite une prise de vue se fait en plongée laissant voir l'ensemble de la scène. Enfin, la caméra est toujours portée à l'épaule et zoome en accompagnant le déplacement de certaines parties du corps de la danseuse et des autres artistes se déplaçant dans l’espace.
Caractéristiques formelles de l’oeuvre chorégraphique
En ce qui concerne la structure de distribution de la pièce, les danseurs sont cinq en tout ; trois hommes et deux femmes dont une danseuse présente dès la première séquence. Il y a un mélange des genres puisqu’on y retrouve un homme et une femme blanche et le reste des danseurs sont de couleur de peau noire. Le style symbolique des costumes et des accessoires (bijoux, objets, vêtements de rechanges..) devient un élément essentiel du mouvement dramatique dans les déplacements des acteurs dans l’espace et sous la lumière. La danseuse africaine porte un tutu blanc assez court avec très peu de tissu, les vêtements des acteurs sont légers et à sens vulgaire. On constate également que les hommes sont assez efféminés puisque comme les femmes ; ils portent des robes au tissu représentant des animaux : lions, léopards.. Ou encore des fleurs : coquelicots… laissant apparaître les parties de leur corps.
L’éclairage est artificiel et les lumières latérales au sol éclairent diverses zones du corps des acteurs afin d’amener le regard vers le sol et ce qui y est représenté, notamment lors de la prise en contre-plongée qui laisse très précisément apercevoir les traces de pas de la danseuse saupoudrées de farine blanche. La chanteuse d’opéra est éclairée par une lumière bleue claire au visage, cette lumière bleutée donne un aspect fantomesque des acteurs dans leurs apparitions. Tandis que sublimée par une lumière blanche, la danseuse principale est parfaitement éclairée ce qui uniformise le plateau scénique dans son intégralité. Dans la dimension dramaturgique, le plateau est dépourvu de tout matériel décoratif afin d’atteindre le public par les faits d’actions des acteurs visibles dans un champ particulier.
Caractéristiques dramaturgiques
La pièce porte sur un registre narratif qui s’inscrit dans un contexte historique et culturel. En effet, la chorégraphe Robyn Orlin, en plaçant une danseuse d’origine africaine rend la danse accessible à tous et place les codes stricts du classique de l’art occidental : le ballet classique dans un contexte humoristique particulier. La condition féminine, la discrimination sociale et raciale, le snobisme artistique, les clichés sur l’Afrique y sont remis en cause d’une manière auto-dérisoire. La danseuse en Tutu évoque la société post-apartheid autrement dit l’esclavage des territoires africains face au paradoxe de l’élite blanche. L’intention est mise dans l’exploitation d’un geste qui ne se contrôle plus comme dans le ballet classique mais qui se laisse aller et se déchaîne sur un ring.
Le fond de musique originale (Le lac des cygnes) est présent dès le début de la pièce et s’atténue au dernier changement de scène. La parole des personnages est rythmée par un souffle rapide, lors d’une adresse et d’une explication d’action au public, elle se mêle au son des matériaux ; les assiettes rouges qui font référence au sang jetées de manière brutale au sol qui interprètent des coups de feux. La voix, le chant, le texte sont plusieurs éléments qui s'entremêlent avec la musique et l’atténuation de cette dernière amène à un point de rechute et de changement de scène. En effet, la musique originale est recouverte de bruitages, monologues, adresses au public, chants.., et permet de situer la pièce dans l’action introduite dans cette atmosphère, elle en devient le décor acoustique qui ponctue la mise en scène. Les acteurs montent sur scène de tous les côtés,
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