ADM2010 TN3
Étude de cas : ADM2010 TN3. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mironmichael • 22 Mars 2019 • Étude de cas • 2 336 Mots (10 Pages) • 2 434 Vues
PARTIE 1
Collecte de l’information et présentation de l’entreprise, de son processus de formation et de son système de transfert des apprentissages
Pour le troisième travail de la session, j’ai choisi de prendre l’option 1, soit de prendre mon emploi actuel comme référence. Je travaille depuis trois ans au service de police de la ville de Montréal (SPVM), en tant que policier. Comme son nom l’indique, le SPVM est situé à Montréal. On y retrouve 32 postes de quartiers, réparties dans les régions plus au nord, sud, est et ouest. Il y a environ 4000 policiers qui travaillent pour le service, tous syndiqués avec la fraternité des policiers et policières de Montréal.
Tous les policiers sont syndiqués et représentés par la Fraternité des policiers et policières de Montréal. La fraternité représente seulement les policiers du SPVM. On retrouve au moins un délégué par poste de quartier, qui maintient son travail de policier et qui agit à titre d’intermédiaire entre les policiers de son poste et le syndicat. Bien que les formations soient toujours offertes par l’employeur, le syndicat est en contact constant pour la manière dont les formations seront offertes et diffusées.
La formation est un besoin nécessaire à combler de manière efficace dans le domaine policier. C’est un domaine dans lequel il est obligatoire d’être à jour en matière de pouvoirs et devoirs au niveau pénal et criminel. Les lois changent, des règlements sont modifiés et les marches à suivre évoluent. La division de la formation du SPVM travaille de concert avec plusieurs partenaires dont l’École Nationale de police du Québec et des avocats pour offrir ses services. Il y a également des formateurs en emploi de la force, en conduite automobile, en tir et autres domaines. Le SPVM offre aussi plusieurs cours de niveau collégial, sans frais, offert à ceux qui le désirent au Cégep Maisonneuve et au collège Ahuntsic. Les cours universitaires suivis par les policiers sont également remboursés à 80% ou 100%, selon la pertinence par rapport au travail.
Depuis le 17 octobre 2018, le Canada a légalisé le cannabis. Cela implique que des nombreuses modifications ont eu lieu au niveau des lois. Le cannabis ne faisant donc plus partie de la Loi règlementant certaines drogues et autres substances dans le Code Criminel, nous avons dû être formés sur la nouvelle Loi sur le cannabis, au fédéral, ainsi que la Loi encadrant le cannabis, au niveau provincial.
La formation choisie pour le travail est donc celle sur la légalisation du cannabis. Elle s’est déroulée en deux parties. La première est une formation d’une durée de trois heures offerte par un agent évaluateur, également un policier du SPVM. L’agent évaluateur est un policier spécialisé en alcool et drogue, principalement au niveau de la conduite automobile. Ils sont une dizaine au SPVM. Ceux-ci ont lu la nouvelle règlementation fédérale et provinciale et ont mis en place une formation qui consiste en la diffusion des informations nécessaires pour notre travail. Elle est diffusée à chaque équipe de travail, au commencement d’un quart de travail.
À mon niveau, elle a eu lieu au poste de quartier 30, à St-Michel, dans notre salle de rassemblement. Nous sommes 12 policiers sur notre équipe. Il y a un sergent, de 12 ans d’ancienneté, et nous sommes 11 agents, allant de 2 à 10 ans en ancienneté. Nous faisons tous le même travail, soit de la patrouille et de la réponse aux appels. Suite à cette formation, Nous avions également environ 3 heures pour relire et faire des examens sur la compréhension sur internet, sur le site de l’École Nationale de police du Québec. La note minimale de passage de 60% était requise pour réussir la formation. Cette séance sur ordinateur se faisait au cours des journées suivant celle de la première formation, selon nos disponibilités. Cette formation est obligatoire pour tous les agents et sergents des postes de quartier.
PARTIE 2
L’évaluation du système de transfert des apprentissages
ÉTAPE DE LA DÉMARCHE | DESCRIPTION |
Étape 1 : La planification | La raison principale pour laquelle la formation a été mise en place est la légalisation du cannabis au Canada. Avec les nouvelles lois entourant la légalisation, tous les policiers travaillant pour le SPVM se doivent d’être à jour pour l’appliquer dans la légalité. Il est donc assez simple de déterminer que tous les policiers travaillant sur le terrain, c’est-à-dire les agents, les sergents et les sergents-détective (enquêteurs). Les gestionnaires impliqués dans cette formation sont les sergents des différentes équipes de chaque poste. Leur principal rôle est de faire de la place dans l’horaire pour avoir la formation. Par exemple, dans ce cas, toute l’équipe doit être réunie pendant trois heures sans interruption pour la première partie. Les sergents doivent donc s’assurer que les postes limitrophes puissent couvrir leur secteur pendant ce temps. Pour la deuxième partie de la formation, il doit libérer les policiers un par un, ou par duos, pour leur laisser trois heures pour la formation et l’évaluation sur ordinateur. Pour ce genre de formation, les délégués de chaque poste sont avisés de la formation, mais n’ont pas vraiment à s’impliquer s’il n’y a rien de particulier. Pour la planification de la formation, c’est la division de la formation qui détermine les besoins à combler, et dans ce cas travaille avec les agents-évaluateurs pour créer une formation. Ils travaillent également avec l’École Nationale de Police du Québec pour s’assurer que la même information est transmise en confirmant le tout avec une formation et évaluation sur internet. Les ressources financières requises pour ce genre de formation sont assez faibles puisque ce sont des employés à temps plein au niveau de la formation et des agents-évaluateurs qui travaillent à la mise en place. La diffusion aussi se fait sans frais, sur le quart de travail normal des policiers. |
Étape 2 : Le diagnostic | Caractéristiques des apprenants : Les policiers sont prêts à recevoir cette formation et n’ont pas besoin de mise à niveau au préalable. Ils sont en mesure de savoir que c’est nécessaire de suivre cette formation pour pouvoir faire leur travail en sécurité au niveau légal. Motivation : La direction n’a pas d’autre choix que d’offrir cette formation et elle s’attend à des résultats immédiats. Dans ce domaine, il n’y a pas place à l’erreur dans l’application d’une nouvelle loi et tant les employés policiers et la direction veulent que l’apprentissage se passe bien et n’ait pas de répercussion sur le service à la population. Environnement de travail : Les superviseurs doivent maîtriser autant que les employés la matière transmise dans la formation parce qu’ils agissent toujours à titre de référence ultérieure si les policiers ont des questions. Ils peuvent s’aider entre eux, mais en cas d’interrogation, c’est le travail du superviseur de donner l’heure juste. Il n’y a pas vraiment de résistance à la formation dans ce cas parce que les policiers veulent connaître leurs pouvoirs et devoirs en cette matière, et il leur beaucoup plus facile après avoir eu cette formation. Avec la deuxième partie de la formation, la matière est de nouveau révisée et un examen en ligne doit être réussi à 60%. Le nombre de tentative est illimité. Les résultats des examens sont accessibles par les superviseurs. |
Étape 3 : La rétroaction | La formation fait partie de la carrière des policiers au SPVM et ce genre de formation est assez habituel. Ils sont donc habitués de recevoir des présentations tant au niveau des lois comme c’est le cas, ou à tout autre domaine connexe. Le climat est donc favorable à l’apprentissage et l’accroissement des connaissances pour la grande majorité des employés |
Étape 4 : L’élaboration de la stratégie de transfert | Tous les participants ont été avisés de la formation et de son contenu approximatif environ deux semaines avant la mise en place officielle. Les agents évaluateurs ont été ciblés par la direction pour être des ‘’personnes ressources’’ pour diffuser la formation et garder le titre de référence pour après la formation. Les superviseurs ont également été avisés qu’ils allaient devoir encadrer leurs agents et les libérer pendant le temps nécessaire. Pendant la formation, les formateurs ont insisté pour que ceux qui avaient des questions n’hésitent pas à les poser pour éclaircir certains points. L’évaluation sur internet a été faite par tous pour vérifier le niveau de transfert des apprentissages. Des documents type aide-mémoires ont également été remis à tous les policiers afin qu’ils puissent les garder avec eux comme référence pour plus tard. |
Étape 5 : L’implantation | Comme mentionné précédemment, il n’y a pas eu beaucoup de problème quant à l’implantation de la formation. Effectivement, celle-ci étant un besoin vraiment nécessaire pour le travail des policiers, elle a été encouragée par la direction. La direction a donc souhaité avoir une formation mise en place assez rapidement et à faible coût. En faisant la totalité de la formation sur les quarts de travail réguliers des policiers et en n’affectant pas les services à la population, la direction n’avait pas vraiment d’objection à donner. Les représentants syndicaux n’ont pas été particulièrement dans l’implantation. Ils ont bien sûr été mis au courant, mais n’ont pas eu à argumenter non plus. |
Étape 6 : L’évaluation | La dernière partie de la formation, celle sur le site internet de l’École Nationale de Police du Québec, se termine avec une évaluation pour s’assurer que la matière est bien maitrisée. Il s’agit d’un test de 35 questions, toutes à choix de réponse. L’employé doit réussir avec une note minimale de 60% ce test pour compléter sa formation. S’il a un échec, il a le droit de recommencer aussi souvent qu’il le veut, jusqu’à réussite. Les superviseurs voient les résultats de tous leurs subalternes et s’assurent qu’ils ont tous réussi. Par la suite, il n’y a pas d’autre évaluation formelle des retombées. En fait, le résultat se fera seulement voir sur les prochains événements et rapports rédigés en lien direct avec la matière de la formation, soit le cannabis. Les superviseurs ayant également la tâche de relire et corriger tous les rapports de leurs agents, ils pourront voir s’ils appliquent conformément leurs apprentissages. |
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