ADM 4020 TN2

ADM 4020 TN2 (version B)

Mesurer − 12 points

1.         Un bon point pour Émile Bruer est de laisser à l’équipe le soin de proposer les éléments d’évaluation au lieu de leur imposer une formule standard. De cette façon, il est plus sûr de l’application possible du processus d’évaluation. Cependant, cela oblige les membres de l’équipe d’ergothérapeutes à se compromettre et à identifier des critères qu’elles croient pertinents et cohérents par rapport à leur travail.

Vous êtes la personne à qui l’on a fait appel pour de l’aide. À partir de l’information complémentaire fournie, faites une liste de 3 à 4 critères que vous pourriez proposer à l’équipe d’ergothérapeutes et justifiez en quelques phrases la pertinence de vos choix. Les critères doivent couvrir chacun des trois types proposés par Jean-Claude Bernatchez (2003; texte 3.3 du recueil), à savoir les objectifs de travail, les champs de fonctions et les caractéristiques individuelles.

En tant qu’aide externe, je proposerais à l’équipe, des critères qui tiennent évidemment compte de la réalité et de la nature du travail des ergothérapeutes. Tout d’abord, au niveau des objectifs de travail, ceux-ci doivent être liés au travail, puisque leurs réalisations augmenteront la motivation et l’engagement des membres de l’équipe. L’équipe pourrait se donner comme objectifs professionnels d’améliorer l’efficacité et l’efficience de ses services auprès de leurs patients et de leur environnement immédiat et se fixer une échéance. Comme plan d’action,  les membres pourrait se donner comme mandat d’identifier les nouveaux besoins de leur patient, établir un programme d’intervention avec des objectifs qui serait évaluer à tous les trois mois, l’équipe pourrait aussi mettre en place une grille d’appréciation de leur performance d’équipe. Ainsi, ces méthodes pourraient permettre d’évaluer le département, la qualité des services offerts et la performance de l’équipe des ergothérapeutes.

Au niveau des champs de fonction, certains éléments ne sont pas considérés par les objectifs, mais représentent une partie importante du temps investi par les ergothérapeutes. En effet, comme deuxième critère, il est important de considérer le rôle même de l’ergothérapeute, c’est-à dire évaluer et traiter les patients et promouvoir leur santé dans toutes les sphères de leur vie quotidienne au niveau de leurs loisirs, de leur travail, de leur hygiène, des tâches domestiques, etc.^[1] Je crois que le rôle de l’ergothérapeute est important puisqu’on peut comprendre toute la subjectivité de leur travail et la relation d’aide qui s’en dégagent. De plus, il faut tenir compte du genre de patient que l’équipe tente de traiter à tous les jours (skyzophrènes, dépressifs, personnalités borderlines, etc.) Ceux-ci doivent être traités différemment et nécessitent une personnification de l’approche. De plus, la relation thérapeutique établie, qui respecte les valeurs, les expériences et l’individualité du client, est difficilement mesurable en chiffre et constitue aussi un critère important. Les méthodes d’évaluation imposées par l’Ordre des Ergothérapeutes du Québec doivent aussi être prises en compte. Toutes les fonctions laissant place à l’évaluation, l’analyse et à l’interprétation des résultats dans le cadre du travail sont aussi importantes. (Par exemple l’ergothérapeute doit faire  l’évaluation et l’analyse de la répercussion des symptômes, des déficiences, des incapacités et des problématiques environnementales sur les habitudes de vie et la sécurité de la personne ; ainsi que sur son habileté à mener sa vie de manière autonome)

Au niveau des caractéristiques individuelles, les connaissances correspondent à un critère important. Les ergothérapeutes doivent posséder les connaissances pertinentes à l’exercice de leur profession c'est-à-dire, connaître les lois, les règlements, les normes et les obligations relatifs à l’exercice de la profession. L’ergothérapeute les connait et en s’y référant peut expliquer les lois et les règlements à la profession d’ergothérapeute.^[2] Un autre critère est aussi à observer; les ergothérapeutes doivent maitriser les habiletés nécessaires à la gestion des informations, Formuler les comportements observables de manière quantitative et qualitative et Faire preuve de jugement professionnel dans l’ensemble de ses communications.^[3]

Accompagner – 6 points

2.         L’équipe d’ergothérapeutes en santé mentale forme un groupe à l’intérieur même du service d’ergothérapie de l’Hôpital Sainte-Marguerite. D’après l’extrait vidéo du cas, il semble y avoir une belle entente entre les membres de ce groupe. Pourtant, une situation considérée comme conflictuelle émerge entre eux et le gestionnaire Émile Bruer. Alexandre-Bailly et al. (2003; texte 3.8 du recueil) présentent l’approche psychanalytique et l’approche sociologique de la dynamique de groupe, ainsi que de ses processus de coopération et de conflit. Comment expliqueriez-vous la situation de l’équipe d’ergothérapeutes à partir de ces approches?

Une organisation qui fonctionne bien d’un point de vue humain est donc celle où sont mariés harmonieusement ces deux pôles de la relation entre personnes, que sont la coopération et le conflit.^[4] 

Selon l’approche psychanalytique, « le groupe tient parce qu’il procure ces avantages à chacun des individus qui le compose. La coopération et le dévouement au sein du groupe deviennent alors des moyens indispensables pour assurer la cohésion du groupe et pour permettre à ses membres de parvenir à leurs fins individuelles inconscientes.^[5] » Dans le cas de notre équipe d’ergothérapeutes, chaque membre procure des avantages aux autres. Que ce soit par leur présence au travail, leur partage des tâches, leur feed-back ou sur leurs divers conseils ou commentaires, chaque membre retire des bénéfices de leur participation à la vie du groupe tels le soutien et la sécurité. Tout cet esprit de coopération est mis à l’épreuve lorsque la direction informe l’équipe des ergothérapeutes de la transformation et de l’instauration d’un nouveau système d’évaluation du rendement. Par contre, malgré le fait que les membres de l’équipe sont en désaccord avec la direction, elles décident tout de même de coopérer afin de ne pas être privé des ressources (financement).

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