ADM 2007 TN2

Quel segment l’entreprise Crudessence devrait-elle sélectionner pour définir sa stratégie de ciblage et de positionnement?

1. Résultat sommaire de recherches sur le Web sur l’environnement interne et externe de Crudessence.

L'entreprise Crudessence naît d'une rencontre entre David Côté […] et Mathieu Gallant […] lors d'un voyage à Hawaï. Fruit d'expériences sur la cuisine vivante et leurs préoccupations sur la santé, le bien-être et l'environnement, l'entreprise est lancée en 2007. Leur vision: une cuisine végétalienne, sans cuisson, biologique et aussi locale que possible. Les affaires de Crudessence débutent par un projet de livraison de boîtes à lunchs bios, puis ouvrent l'année suivante (2008) un premier bar à jus et offrent des cours de cuisine.

Les deux entrepreneurs connaissent alors un succès fulgurant et décident de faire croître l'entreprise en ajoutant une cuisine centrale, suivie de l'académie d’alimentation vivante en pensant aux "femmes assoiffées de santé"! Crudessence continue sur sa lancée d'année en année avec l'ouverture de leur premier restaurant, ainsi que des comptoirs santé dans des épiceries et universités de Montréal. Au fil du temps, David Côté a su saisir plusieurs opportunités, notamment en partenariat avec d'autres entreprises (interentreprises), pour contribuer à la lutte contre le gaspillage et des commerces de l'alimentation (comptoirs alimentaires).

Crudessence est l’une des seules entreprises alimentaires de ce type au Canada, où elle détient maintenant 1500 points de vente. En 2014, l'entreprise comptait 85 employés et réalisait un chiffre d'affaires de quatre millions de dollars. Elle s'implique dans des événements communautaires et offre des ateliers et des conférences pour les familles et les milieux hospitaliers.

Les Québécois privilégient les supermarchés et magasins spécialisés pour faire leur épicerie. Ils préfèrent les aliments frais locaux (moins d'agents de conservation, meilleure qualité, conservent mieux leurs nutriments). 74,3% des Québécois mentionnent avoir acheté des fruits et légumes locaux dans les 12  derniers mois, et 58,6% des Québécois souhaitent retrouver le lieu de fabrication sur l’étiquette des produits d’épicerie. Plusieurs commerces offrent des aliments et des services en ligne et cette tendance d'achat gagne en popularité: 7 % des Canadiens ont fait leur épicerie en ligne au moins une fois au cours de l'année 2016, et 48% des Canadiens sont prêts à faire leur épicerie en ligne dans le futur.

1. Analyse du marché et de la segmentation du marché

Depuis les dix dernières années, le secteur de l'alimentation semble le mieux adopté par les Québécois en terme d'achat local (160 km ou moins du lieu d'exploitation) et des mets préparés. Les épiceries ou les supermarchés privilégient les produits régionaux et ceux identifiés Zone boréale, Aliments du Québec ou Aliments préparés au Québec, dont les tablettes et comptoirs regorgent de choix et de variétés de produits d'ici tout au long de l'année, tant dans les aliments «frais» que ceux préparés ou congelés.

Selon l’Observatoire de la consommation responsable de l'UQÀM, on observe une modération des aliments à base de protéines animales (consommation de viande), en particulier chez les femmes de la région de Montréal entre 18 et 24 ans de niveau universitaire. 44 % des consommateurs ont remplacé la viande par des fruits/légumes/légumineuses, 47% par des substituts de viande, dont 50 % achetés à l'épicerie. Selon l'agence de marketing braque, les dix tendances de consommation à observer dans l'industrie alimentaire pour 2020 sont les boissons sans alcool, les alternatives à la viande, le commerce en ligne, la lutte au gaspillage alimentaire, l'emballage écoresponsable, le changement de comportement face à la hausse des prix, les produits locaux, les collations santé […], la technologie.

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