Le Club Med : des bronzés aux bobos

Le Club Med : des bronzés aux bobos

1) La culture du Club Med jusqu’en 2000

La mutation culturelle du Club Med : des racines vers une nouvelle culture

Les rites et routines

- Vie en communauté, partage des bienfaits du sport.

- Les groupes : les GM (Gentils Membres) et les GO (Gentils Organisateurs) : insistance sur la gentillesse.

- Ils s’appellent par leur prénom et se tutoient.

- Rassemblement au déjeuner autour de grandes tables (obliger à faire connaissance)

- Colliers composés de boules de couleur (représentant des valeurs fiduciaire ensuite remplacé par des carnets de tickets puis remplacé par les boissons à volonté incluses dans le prix du séjour).

- Illusion de fête permanente

- Désormais, passage de l’animation à l’ambiance

Les mythes

- Le belge Gérard Blitz, grand sportif, constitue les règles de conduites en mettant en place l’idée de camp de vacances : Confort primaire, vie en communauté, rencontre avec la culture locale mené par des excursions.

- Gilbert Trigano, militant communiste et ancien grand reporter au journal l’Humanité, rencontre des deux hommes avec des intérêts communs, la même vision du monde et le même désir d’offrir du bonheur : ils créent le Club Med

- Philippe Bourguignon, forte personnalité (bouillant, sportif et adepte du management par le chaos permanent). Il met l’accent sur la croissance du Club Med en transformant une société de villages en une société de services : En internet, baisse des prix, renforcement marketing, lancement de nouveaux concepts. Et en externe rachat du tour opérateur Jet Tour et ouverture d’un Club de remise en forme. Considéré comme autocrate par le personnel du Club Med.

Les symboles

- Le jargon utilisé : « le tutoiement », les GM, GO

- Les voiliers de croisière

- Village Oyyo, pour les jeunes

- Logo au trident, « Sea sex and sun »

- « La formule tout compris »

- «Les bronzés » : moquerie sur le Club Med

Les structures de pouvoir

- Philippe Bourguignon : Remplacement d’une partie du personnel par des prestataires locaux.

- Henri Giscard d’Estaing : Fermeture des villages d’entré de gamme (exemple : Oyyo). Hausse significatives des prestations et des tarifs. Les clients ne sont plus propriétaires mais locataires.

- Fermeture de 40 villages. Réduction des coûts, gel des salaires et des embauches, licenciements, suppression de certaines prestations, baisse des dépenses marketing et des coûts de formation.

Le système de contrôle

- Les meilleurs GO pouvaient espérer devenir chefs de village, pouvaient accéder à des postes administratifs au siège du Club Med : la récompense est importante.

- Informatisation des processus

- Limitation des animations jugées « vulgaires »

- Village école pour la formation des salariés présent dans les villages (afin de changer leurs comportements, leurs attitudes et les tenues vestimentaires).

- Organisation des villages modifiée : le chef de village désormais épaulé par deux adjoints

Le paradigme

Historiquement

- Fabriquer un milieu artificiel à l’écart de la société moderne

- Concilier le monde capitaliste et l’utopie

- Villages isolés de leur environnement (parenthèse dans la vie quotidienne)

- Le confort est sommaire

- Vie en communauté sans complexes

Désormais

- Repositionnement vers le haut de gamme

- Multiculturel, liberté, responsabilité

- Gérée de manière professionnelle et rigoureuse

2) Sur quoi a reposé le succès du Club Med entre les années 1950 et les années 1990 ?

Le succès du Club Med entre 1950 et 1990, est dû à sa vision des vacances qui est totalement nouvelle pour l’époque : concilier le monde capitaliste et l’utopie. Le but des deux créateurs est de réconcilier la liberté individuelle avec la vie sociale, ainsi sur place en faisant

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