Le Cirque Magique
Étude de cas : Le Cirque Magique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Angela Catalino • 7 Mars 2016 • Étude de cas • 2 116 Mots (9 Pages) • 2 502 Vues
LE CIRQUE MAGIQUE
Le Cirque Magique est une entreprise du spectacle, évoluant dans le domaine du nouveau cirque. Créé en 1983 par un collectif d’artistes, le Cirque Magique est aujourd’hui dirigé par Christophe Meunier. Le Cirque Magique comptabilise 43 employés, 10 étant en CDI, les autres étant intermittents du spectacle. Il a réalisé environ 230 000 euros de bénéfices en 2003 contre -48 000 en 2002, et son chiffre d’affaire est passé de 2 millions à 1,6 millions entre 2001 et 2003.
Le secteur du nouveau cirque impose une différenciation de modèle économique et de financement par-rapport au cirque traditionnel. Aussi, le nouveau cirque ne compte pas d’animaux et, présentant un spectacle complet et non une suite de numéros, ses artistes évoluent en équipe.
Face aux spécificités du nouveau cirque, le Cirque Magique a engagé une réflexion sur les évolutions à adopter. Les pistes envisagées sont la sédentarisation, la création d’une école, et la possibilité de tourner en salles. En effet, le Cirque Magique souhaite aujourd’hui avoir le même type de raisonnement stratégique que celui mis en œuvre par les entreprises privées, et progresser sur sa responsabilité sociale.
L’ENTREPRISE ET SON MARCHE
- L’entreprise du Cirque Magique
Comme pour tous les cirques, le Cirque Magique subit des dépenses importantes liées à l’itinérance, qui atteignent en moyenne plus de 20% du prix de vente du spectacle.
En 2003, le Cirque Magique vend ses entrées à 25€, prix unitaire, contre 20€ en 2002. Cette augmentation est liée au fait que le nombre de spectacles annuels a été revu à la baisse.
Le Cirque Magique ne propose pas des spectacles toute l’année, s’octroyant une période de l’année dédiée à la préparation du nouveau spectacle.
Le Cirque Magique compte 43 salariés, dont 10 en CDI. Elle ne possède pas de Convention Collective et les salaires sont bas.
Il faut que tout le monde soit là durant toute la durée du spectacle et des représentations. Il est déjà arrivé que certains artistes partent et cela a occasionné de graves problèmes d’organisation.
Mal accueilli par les municipalités qui louent leurs terrains à des tarifs extrêmement élevés et donc non-accessibles à un cirque comme le Cirque Magique, ce dernier s’est tourné vers les réseaux de diffusion culturelle : services culturels territoriaux, réseau des établissements nationaux, festivals…
Mais, comme toutes les compagnies du nouveau cirque, le Cirque Magique est dévalorisé hors des grands réseaux culturels.
- Les recettes du Cirque Magique
- Total de 1,6M en 2003, pareil en 2002, 2M en 2001 (-8,1% en 4 ans)
- Recettes propres : 1,2M en 2003 contre 1,3M en 2002 et 1,7 en 2001 (-16,1% en 4 ans)
- Les recettes propres sont composées par :
- Spectacles : 1,1M en 2003 contre 1,2M en 2002 et 1,6M en 2001 (-18,7% en 4 ans)
- Marchanderie : 63 000 en 2003 contre 74 000 en 2002 et 98 000 en 2001 (-6,4% en 4 ans)
- Bar : 13 000 en 2003 contre 28 000 en 2002 et 24 000 en 2001 (-73,4% en 4 ans)
- Produits divers (location du chapiteau à des tiers) : 58 000 en 2003, contre 11 000 en 2002, et 820 en 2001 (+389,8% en 2 ans)
- Subvention de fonctionnement : 343 000 en 2003, contre 281 000 en 2002 et 291 000 en 2001 (+ 15,5% en 4 ans)
- Les subventions de fonctionnement sont composées par :
- Ministère de la Culture (DMDTS = Direction de la Musique, de la Danse, du Théâtre et des Spectacles) : 243 000 en 2003, contre 198 000 les années précédentes (+23,1% en 4 ans)
- Ministère de la Culture (Aide à l’itinérance) : 20 000 en 2003
- Conseil Régional : 68 000
- Conseil Général : 0 en 2003 et 2002, contre 12 000 en 2001
- Ville : 22 500 en 2003 contre 22 800 les années précédentes (-1,6% en 4 ans)
- TVA sur subventions (à déduire) : -11 400 en 2003 contre -8 600 en 2002 et – 10 000 en 2001 (+312,4% en 4 ans)
- Subventions pour projets particuliers : 72 000 en 2003 contre 64 000 en 2002 et 0 en 2001 (+182,5% en 4 ans)
- Les subventions pour projets particuliers sont composées par :
- AFAA (Association Française de l’Action Artistique) – Conseil Régional : tournée aux Pays-Bas : 25 600 en 2000 puis rien (-100% en 4 ans)
- Ville (Casino) : 44 900 en 2003, rien avant
- Conseil Général : 27 400 en 2003, rien avant
- Divers New-York : 64 000 en 2002, rien les autres années
- Les principaux résultats financiers du Cirque Magique
- 231 000 € en 2003, contre -48 000 € en 2002 et 122 000 € en 2001
- En 2003, montant des dotations aux amortissements était de 20 987 € pour le matériel de spectacle (sonorisation et éclairage), 22 469 € pour le matériel roulant (camions, semi-remorques, caravanes, tracteurs), 66 139 € pour le chapiteau et le matériel démontable, et le matériel de bureau et informatique (standard téléphonique, photocopieuse, caméscope, ordinateurs) pour 3920 €.
- Produits exceptionnels tiennent surtout aux reprises sur amortissement des subventions d’équipement :
- Du Conseil Régional et du Ministère de la Culture, 314 000 € de subvention en investissement matériel : 267 000 pour l’achat de notre chapiteau et le reste pour acheter du matériel de spectacle.
- Pour 2003, ces reprises se sont montées à 44 000 € pour 47 000 en 2002.
- En 2002, ils avaient en outre effectué une reprise sur amortissements des subventions qu’ils avaient obtenues au titre de l’aide à la création en 2001, pour un montant de 146 000 €.
- Le marché du Cirque
Il existe entre 400 et 500 compagnies de cirque (hors artistes indépendants), tous secteurs du cirque confondus.
Certains cirques prennent beaucoup de place. Par exemple, en 2003, le Cirque Pinder a accueilli 2 millions de spectateurs sur les 12 millions enregistrés.
De 1960 à 2003, la part de budget que les ménages ont consacré aux services culturels et récréatifs est passée de 2,8% à 3,9%. En 2003, ces dépenses représentent 33,3 milliards d’euros, soit en moyenne 1 300€ par ménage.
Selon une étude de 2002, 88% des adultes sont allés au cirque au-moins une fois dans leur vie.
Le cirque est la première sortie « culturelle » des français.
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