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La douleur appartient-elle à chacun d'entre nous ?

Étude de cas : La douleur appartient-elle à chacun d'entre nous ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Novembre 2019  •  Étude de cas  •  1 680 Mots (7 Pages)  •  448 Vues

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                         ANALYSE DE PRATIQUE PROFESSIONNELLE

                La douleur appartient elle à chacun d’entre nous ?

Etudiante en fin de première année de formation d’infirmière, j’effectue un stage de cinq semaines en service de médecine polyvalente. Ce service à une capacité de 30 lits, comprenant 2 lits de soins de suite, 2 lits en soins palliatifs et 1 lit d’hospitalisation en ambulatoire. Ce service est divisé en 2 secteurs comprenant chacun15 lits avec chambres doubles ou individuelles.

Au sein de ce service, deux équipes, de jours et une  de nuits constituées d’un binôme infirmière/ aides soignantes se relaient en horaire de 12 heures, afin d’assurer la continuité des soins. Une équipe d’hygiène assure tous les jours l’entretien du service. La  cadre de santé est présente du lundi au vendredi, elle s’occupe du devenir des patients et assure le bon fonctionnement du service. Deux médecins sont présents tous les jours.

INTRODUCTION :

Dans notre profession d’infirmière, la douleur reste une notion incontournable du quotidien. Elle est à la fois  un phénomène universel, mais qui  appartient à chacun de nous. Elle est définie par  l’OMS : « comme une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable en réponse à une atteinte tissulaire réelle ou potentielle ou décrite en ces termes ».Aujourd’hui la prise en charge de la douleur est une priorité absolue. De nombreuses lois ont été votées et des plans de lutte ont été mis en place. Le rôle de l’infirmière dans cette prise en charge est d’ailleurs clairement défini dans le code de la Santé Publique (Décret du 29/07/2004 : Article R. 4311-2 De participer à la prévention, à l’évaluation et au soulagement de la douleur et de la détresse physique et psychique des personnes, particulièrement en fin de vie au moyen des soins palliatifs, et d’accompagner, en tant que de besoin, leur entourage.), mais également énoncé dans les critères de certification des établissements par la Haute Autorité de Santé(HAS) avec obligation de démontrer l’implication des équipes de soins.

Les textes relatifs à la bonne prise en charge ne font pas de distinction selon les douleurs. En application du code de santé publique : « toute personne à le droit de recevoir des soins visant à soulager la douleur. Celle ci doit être en toute circonstance, prévenue, évaluée, prise en compte et traitée (Art. L1110-5).Les textes accentuent le fait de soulager, pour mieux respecter la dignité du patient. La loi de 4/03/2002 a défini l’obligation de prise en charge de la douleur.

 L’information de cette prise en charge  ou  les risques de douleurs provoqués par un soin, a toute sa place dans la prévention : Un patient bien informé, est un patient qui sera en capacité de mieux gérer sa douleur, l’évaluer et être actif dans sa prise en charge aux cotés des professionnels de santé.

SITUATION :

Je suis donc à mon deuxième jour de stage en service de médecine. Ce service reçoit des adultes de tout âge généralement admis pour déséquilibre de diabète, pneumopathie, plaies chroniques, soins palliatifs et prise en charge de la douleur.

Je suis en horaire 7h / 14h45, et suite aux transmissions avec l’équipe de nuit, nous commençons avec l’infirmière le tour du matin durant lequel, nous effectuons la surveillance hémodynamique (pouls tension saturation en oxygène) les glycémies, la surveillance des perfusions, la distribution des médicaments et évaluons la douleur et agissons en conséquence en fonction des prescriptions médicales.

Je prends donc en charge Madame B, âgée de 55 ans. Cette patiente est à son 4ieme jour d’hospitalisation suite à une prise en charge de douleur aigue sur sciatique (atteinte par compression d’une ou plusieurs racines du nerf) avec antécédent  d’ intervention chirurgicale au niveau du rachis il y a 10 ans pour hernie discale. Cette douleur est  survenue après une chute de sa hauteur, entrainant une gène pour la marche avec une EVS à 4. L’échelle verbale simple  utilisée dans ce service est une échelle d’auto-évaluation qui permet d’apprécier la douleur ressentie par palier (0 :pas de douleur,1 :douleur faible,2 :douleur modérée,3 :douleur intense,4 :extrêmement intense).Son objectif est d’en mesurer son intensité, de la prévenir et d’instaurer un traitement médicamenteux si besoin et d’en évaluer son efficacité.

Je commence donc à établir un contact avec Mme B, en me présentant et en lui expliquant le déroulement du  soin : prise des paramètres vitaux et évaluation de sa douleur en lui nommant les différents paliers. Elle évalue donc sa douleur à4 (extrêmement intense).Je suis surprise par cette valeur. En effet Mme B présente un visage  plutôt décontracté, souriante, en position détendue avec les membres relâchés. La valeur de sa douleur me parait incohérente avec le non-verbal ainsi qu’avec les paramètres vitaux (pas d’accélération du rythme cardiaque, pas d’augmentation de la tension, pas de sueur, pas de tachypnée).Je décide alors d’utiliser la réglette que j’ai dans ma poche, l’échelle visuelle analogique(EVA) qui représente, sur une face  des visages reflétant les différents niveaux de douleur et  de l autre des chiffres allant de zéro à dix. Je pointe donc le curseur sur 8 et montre à la patiente le visage correspondant .Elle voit le dessin d’un visage en pleurs. Elle sourit et me dit : « Non quand même pas !je n’ai pas envie de pleurer ! »Je lui explique que cette valeur  n’oblige pas à avoir des larmes, mais qu’il s’agit d’une douleur insupportable, et qu’elle peut la ressentir comme t’elle mais sans avoir envie de pleurer. Elle replace donc le curseur sur le visage qui reflète pour elle son  niveau de douleur, elle le  pointe alors sur le troisième visage, ce qui correspond à une douleur moyenne. Je me réfère donc à la prescription médicale et observe qu’elle a eu de la morphine titrée (8mg au total) la veille, mais stoppée car lui a provoquait des vomissements. La nouvelle prescription prévoit un antalgique (1gr toutes les 6heures) un anti-inflammatoire (100mg toutes les 6heures) et si besoin un antalgique non opioïde utilisé dans les douleurs modérées à sévères.

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