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Eléments de psychologie dans l’intervention sociale

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Par   •  21 Juin 2018  •  Étude de cas  •  1 698 Mots (7 Pages)  •  818 Vues

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Conservatoire National des Arts et des Métiers de Marseille

PSY001 : Eléments de psychologie dans l’intervention sociale

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Réalisé par Ntentula Dorcas

Mai 2018

 

Nous allons étudier les cas de Mme E 35 ans. Née dans une famille de condition sociale et économique modeste, d’une mère infirmière qui a tout arrêté pour s’occuper de ses enfants et d’un père gestionnaire à la maison d’arrêt de Nice. Après des études en BTS gestion PME/PMI, elle a commencé par travailler dans une droguerie avant de signer un contrat à durée indéterminé pour un poste d’adjoint de magasin dans un supermarché. Après 6 mois de travail fructueux, elle obtient sa mutation pour un nouveau poste de direction dans un autre magasin du groupe. S’en suis alors une plainte pour non-respect du contrat et travail dissimulé, ses rapports avec son employeur prennent une tournure hostile et à la suite de sa rétrogradation elle fait une tentative de suicide. Dans notre analyse, nous essayerons d’expliquer les causes des problèmes que souffre Madame E.

Née de la jonction entre la psychanalyse et l’ergonomie dans les années 1970, cette discipline qui portait la qualification de la psychopathologie du travail a évoluée et pris le terme de la Psychodynamique du travail à l’initiative de Christophe Dejours dans les années 1980. Dans le Travail Vivant, Christophe Dejours nous explique que l’organisation du travail peut être une source de plaisir ou une source des souffrances car il existe un décalage entre le travail prescrit et le travail réel. Aujourd’hui la psychopathologie du travail désigne l’analyse des décompensations individuelles en lien avec le travail, celles-ci peuvent être somatiques ou psychopathologiques.[1]

Avant d’analysé notre cas, nous commencerons par définir le travail. Du latin « tripalium »[2] qui signifie « appareil formé de trois pieux, utilisé pour ferrer ou soigner les animaux, ou comme instrument de torture pour punir les esclaves. Le travail désigne l’effort physique ou intellectuel qui doit être accompli pour faire quelque chose ou obtenir un résultat »[3].

Pascal Moliner lui définit le travail comme étant l’activité coordonnée déployée par les hommes et les femmes pour faire face à ce qui n’est pas donné par les hommes. Pour Isabelle Gernet et Christophe Dejours, « Travailler signifie être confronter à des prescriptions, des procédures, du matériel et des outils à manipuler, des personnes à accueillir ou à soigner mais travailler suppose également de collaborer avec une hiérarchie et des collègues, qui va falloir interagir pour atteindre l’objectif de production pour un bien ou un service ».[4] 

Dans le cas de Madame E, nous constatons que son mal-être est lié à l’organisation du travail car les formes de l’organisation du travail influent sur les conditions du travail en lui-même et cela engendrent la dégradation de la santé des travailleurs. Malgré les déséquilibres entre le travail prescrit et le travail réel, nous ne dirons pas que la souffrance de Madame E provient de ce déséquilibre. En effet le travail prescrit dans le premier magasin correspondait la responsabilité d’une équipe de salariés, manutentionnaires et caissiers. Elle supervisait les commandes, organisait les mises en rayon et s’assurait de remplir les objectifs chiffrés. Dans la deuxième organisation, le travail réel implique 60 heure qu’elle fait par semaine et aux multiples réunions d’organisations, il lui ait aussi demandé de signer des feuilles de présence factices attestant l’occupation de son ancien poste en prenant le poste alors qu’elle a le poste de la direction. De plus nous soulignons que Madame E met au service de son patrons son intelligence et sa personnalité en s’investissant dans son travail. Effectivement lorsque nous remontons dans son enfance, nous remarquerons que Madame E était une enfant sage et une élève assidue, elle était soucieuse de ramener des bons résultats scolaires à ses parents. C’est une personne qui s’identifie en s’entourant des amis, en intégrant des groupes pour lutter contre l’ennui. De plus nous pouvons dire qu’elle existe pour travailler car avoir un travail lui assure une place dans la société, et cette place l’identifie et reflète sa personnalité.

Dans Evaluation du Travail et reconnaissance paru en 2017 de Isabelle Gernet et Christophe Dejours, « pour la psychodynamique du travail, la reconnaissance du travail passe par la formulation de deux jugements qui témoignent de la valeur accordée par autrui à la contribution du sujet à l’organisation du travail ». Dans le cas Madame E, elle est confrontée à la non reconnaissance de son travail, et cette non reconnaissance nous renvoi premièrement au jument d’utilité qui est une technique, sociale ou économique formulé par la hiérarchie, les subordonnées ou parfois même les clients.  Ce jugement est traduit ici par le fait que la hiérarchie ne reconnait pas le travail fourni par elle. Deuxièmement, nous avons aussi le jugement de beauté qui porte sur la qualité du travail qui témoigne de la conformité du travail avec les règles de l’art comme de son originalité par rapport aux réalisations. Dans le cas de Madame E, le jugement de beauté se traduit par le refroidissement de son enthousiasme à cause du comportement de ses collègues vis-à-vis d’elle. Elle subit moqueries, de contestation de son équipe au sujet de décisions qu’elle prend.[5] 

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