Toilette complète d’une patiente alitée en tant que ESI de première année

1. Introduction

J’ai effectué mon premier stage d’étudiante infirmière dans le service de médecine vasculaire qui accueille une vingtaine de patients tous les jours. Le service prend en charge majoritairement des personnes atteintes de diabètes et de pathologies cardiaques. Beaucoup de patients ont aussi des problèmes cutanés dus à la vascularisation souvent mauvaise de certains membres de leur corps (ex : nécrose, ulcère, escarre) en général diagnostiqué comme étant des ischémies. Le service est composé de 3 infirmiers et 2 aides-soignants le matin et 2 infirmiers et 2 aides-soignants l’après-midi. Il y a aussi 2 infirmières de nuit. L’équipe a aussi des contacts quotidiens avec les internes et les chefs du service.

Pour ma première analyse de pratique, j’ai décidé d’aborder le sujet des toilettes complètes au lit d’un patient. Ayant déjà travaillé en maison de retraite en tant que ASH, j’avais principalement effectué des soins de nursing tel que l’aide au repas, l’aide au déplacement, l’installation d’une personne pour dormir ou se reposer au fauteuil. Cependant, l’aide à la toilette complète ou partielle, je n’avais jamais pu y participer, n’étant pas formée pour et encore trop jeune et mal à l’aise avec la nudité, surtout des personnes âgées. Pendant ce stage, je me suis surprise à réussir à passer outre ce malaise et cette difficulté pour le bien-être de ma patiente. J’ai donc trouvé intéressant de revenir sur cette première expérience, de parler du côté pratique mais aussi du côté plus personnel.

2. Description de l’activité

J’ai débuté mon premier stage dans un service de médecine vasculaire, en suivant principalement les aides-soignantes dans leurs journées types pendant les 3 premières semaines afin d’observer puis d’appliquer des soins de confort et de bien-être.

J’ai d’abord fait de l’observation des soins de nursing et la majorité des patients étant autonomes, j’ai eu peu de soins de confort à observer au début. Petit à petit, j’ai participé aux soins en assistant l’aide-soignante. Puis, nous avons échangé les rôles et j’ai prodigué le soin pendant qu’elle m’assistait ou observait. Elle m’a finalement laissée faire mes soins seule seulement au bout de la 3ème semaine car j’avais moi-même un peu d’appréhension à l’idée de faire une aide à la toilette toute seule.

Cela faisait un peu plus d’une semaine que je suivais cette patiente de 96 ans, admise dans le service pour une mauvaise évolution d’un ulcère à la jambe droite. Elle avait subi peu de temps avant une greffe de peau à but antalgique. Madame était donc alitée pendant plusieurs jours. Mis à part sa jambe qui lui faisait très mal et sur laquelle elle ne pouvait pas s’appuyer, elle était toujours très autonome et était capable de bien se mobiliser pendant les toilettes au lit que j’avais pu observer avec l’aide-soignante.

Ce matin-là, l’AS m’annonce donc qu’elle pense que je suis capable de prodiguer l’aide à la toilette toute seule, mais qu’elle reste disponible si jamais j’ai besoin d’aide en me précisant où elle se trouvera. Ayant eu l’occasion de bien discuter avec cette patiente, je me sens assez confiante pour effectuer le soin toute seule.

Avant d’aller chercher mon matériel, je rentre dans la chambre de la patiente et lui demande si elle souhaite faire la toilette maintenant tout en vérifiant le matériel déjà présent dans la chambre, je lui explique aussi que je la ferai toute seule ce matin. Elle accepte de faire la toilette maintenant pour être prête pour sa journée et me réponds que le fait que je sois étudiante ne la dérange pas. Elle est très sympathique. Je lui dis que je vais chercher mon matériel avant de sortir de la chambre.

Il me faut donc de quoi nettoyer, sécher la patiente puis une protection de rechange et une blouse de l’hôpital puisque cette dame n’était pas arrivée dans le service avec des vêtements personnels. Je prends aussi deux nouveaux draps et une taie d’oreillers car après chaque toilette au lit, nous faisons la réfection complète du lit. Avant de rentrer dans la chambre de la patiente, je mets un tablier pour protéger ma tenue des éclaboussures éventuelles.

J’installe mon matériel à portée de main sur une table à roulette. Je la préviens que je monte le lit puis je prépare mon matériel sur le côté. Je mets un sac poubelle à mes pieds afin de pouvoir jeter les gants sales directement sans avoir à me déplacer trop pendant le soin. En allant chercher une bassine d’eau dans sa salle de bain, je remonte la barrière de son lit du côté où je ne serais pas pendant la toilette pour éviter les risques de chute. J’enfile mes gants et je plonge quelques gants de toilette dans l’eau de la bassine. Je donne

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