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Analyse de situation (cmp)

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Par   •  7 Octobre 2024  •  Analyse sectorielle  •  2 551 Mots (11 Pages)  •  58 Vues

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Phase descriptive:

Je suis étudiante infirmière en deuxième année, j’effectue mon stage au sein du centre médico-psychologique de Bourg-Saint-Maurice. Durant ma première semaine de stage, j'accompagne G, une infirmière du CMP, pour une injection intramusculaire de neuroleptique à action prolongée d’un patient schizophrène. G. me dit qu’elle préfère faire l’injection elle-même.

Le patient arrive dans le bureau, c’est un homme de 31 ans. Il porte un sweat à capuche, et baisse le visage quand il rentre. Il porte des baskets, déchirées et mouillées alors que dehors il neige. Son jean et son sweat sont couverts de tâches marrons.

Je me présente et lui demande si je peux prendre sa température. Il a le regard fuyant et acquiesce d’un simple geste de la tête. Il enlève sa capuche pour que je prenne la température. Ses cheveux blonds et mi -longs m’apparaissent très emmêlés et plutôt gras.

Pendant que l’infirmière G prépare son injection, j’essaye de parler avec le patient même s’il est peu communiquant. Il répond rapidement à mes questions. Il vit seul et ne voit pas grand monde en ce moment, sort peu et joue à la console. Il me parle d’un jeu de cow-boy mais ses propos me semblent incohérents. G. lui fait remarquer que son sweat a besoin d’être lavé.Elle lui demande s’il amène toujours son linge chez sa maman. Il lui répond que non c’est lui qui “passe la serpillère”. Je repère le paralogisme. L’entretien est très court, le patient à l’air pressé de partir, il remit sa capuche et dit au revoir discrètement.

L’infirmière m’explique que ce patient n’accepte ni les visites à domicile, ni de participer aux groupes thérapeutique, et qu’il est très difficile pour lui d’avoir une bonne hygiène de vie.

J’eu de la peine de ne pas pouvoir aider plus ce jeune homme, je m’en voulais de le laisser repartir seul chez lui sachant qu’il n’avait personne pour s’occuper de lui.

Phase d’analyse

Questionnements

Tout d'abord c’est la première fois que je suis confronté à un patient schizophrène, je me questionne beaucoup sur cette maladie. J’ai quelques connaissances, je sais que c’est une maladie chronique et psychotique, c'est-à-dire que le patient a une rupture avec la réalité. Les symptômes sont la présence de délires, d’hallucinations et / ou d’un syndrome dissociatif. Quels sont les symptômes de ce patient ? Quand a-t-il été diagnostiqué?

Quelles sont les conséquences sur la vie quotidienne, quels sont les traitements et la prise en charge de cette maladie ?

Secondement je fais des recherches sur les injections NAP, leurs indications et effets indésirables.

Enfin je me questionne sur l’état d’incurie de ce jeune homme. Comment l’aider sans être intrusif dans sa vie ? Comment aborder l'hygiène avec des patients psychotiques ? Comment garder une posture professionnelle, et une attitude de non jugement ?

Liens avec la théories

La schizophrénie:

La schizophrénie est une maladie dont l’étiologie reste incertaine. Il y a des facteurs génétiques, environnementaux précoces ( par exemple des problèmes au cours du développement fœtal ) et environnementaux tardifs ( contexte familial, consommations de toxiques, stress…. ).

Pour notre patient Mr G, nous ne savons pas s'il y a un facteur génétique. En me renseignant sur ce patient, j’apprend qu’il est d’origine Polonaise. Il a été adopté et nous n'avons pas d'informations sur les antécédents psychiatriques de sa famille biologique. Par contre, nous savons qu’il a souffert du syndrome d’alcoolisme foetal et qu’il a été adopté à l’âge de 8 ans. Nous pouvons supposer que l’adoption peut être un facteur environnemental précoce. En lisant la thèse “Adoption et troubles psychiatriques émergents à l'adolescence” du docteur Eva Minneboo, je comprends qu’un enfant adopté peut avoir des troubles de l’attachement. Mr G était dans un orphelinat jusqu'à ses 8 ans, nous pouvons supposer qu’il a souffert d’une carence affective qui pourrait influencer des troubles psycho-affectifs et psychomoteurs. De plus, nous savons que le lien entre Mr G et sa mère d’adoption a été difficile. Je cite les propos de sa mère “ nous n'avons jamais réussi à s'attacher l’un à l’autre”. Aujourd’hui il a très peu de contact avec ses parents. Mr G, leur amène de temps en temps son courrier et son linge sale.

D’après « L’adoption, quels risques pour la santé mentale ? » , 2022, un enfant adopté a 30-40% de risques de développer un trouble psychiatrique.

La maladie se révèle généralement au cours de l’adolescence, entre 15 et 25 ans, mais elle débute le plus souvent plus tôt, sous une forme atténuée.

Dans son enfance Mr était suivi par un pédopsychiatre pour un vécu persécutoire et une relation conflictuelle avec ses parents adoptifs. Il avait un traitement neuroleptique (Risperdal) pour personnalité instable , irritable , borderline , avec tendance paranoïaque et des épisodes délirants occasionnels.

L’adolescence de Mr a été marquée de fugue et de consommations d'alcool.

Il est hospitalisé la 1er fois en 2014 (22ans) à la demande d’un tiers pour un comportement violent et menaçant envers ses parents et des propos délirants.

La diagnostique de la maladie reste difficile car les symptômes sont très variés et l’entrée dans la maladie peut se faire de manière progressif ou avec un épisode psychotique aigu.

La forme à entrée brutale peut se déclarer par une bouffée délirante, une angoisse, une tentative de sucide, une fluctuation thymique, une manie ou une dépression atypique….

Dans la forme à début progressive des troubles peuvent s’installer progressivement sur des semaines voire des mois ou des années. Les symptômes peuvent être des idées délirantes, des hallucinations, une baisse du niveau scolaire, une modification des croyances ou de l'effectivité, des troubles des conduites comme l’addiction à une substance ou l’anorexie.

Dans la période d’état de la schizophrénie, les symptômes sont classés en 4 dimensions: la dimension positive, la dimension négative, la dimension des troubles cognitifs et la dimension de désorganisation.

Les symptômes positifs regroupent les hallucinations

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