Analyse de pratique infirmière

Pingaud Aurore

Institut de Formation en Soins Infirmiers

De Tulle

ANALYSE DE PRATIQUE DU SEMESTRE 4

TRAVAIL A RENDRE POUR LE 22/05/2015

        Je suis étudiante infirmière en deuxième année actuellement je suis en stage dans un cabinet d'infirmier libéral qui regroupe quatre infirmiers diplômés d’état ayant pour chacun d'eux un minimum de deux ans d'exercices dans le secteur hospitalier ou dans le cadre d'un remplacement d'un ou d'une infirmière libérale. Leur travail consiste en l'accompagnement dans les actes de la vie quotidienne, hygiène corporelle, prise de médicament, la surveillance de la glycémie pour les personnes diabétiques, la prévention, en ayant pour finalité le maintien des personnes qui le souhaite à leur domicile dans les meilleures conditions.

Ils exercent leur profession auprès des personnes à leur domicile ou dans leur cabinet tous les actes effectuées sont préalablement prescrit par le médecin après une démarche de soins effectuée en collaboration avec l'infirmier et  faisant l'objet d'une demande d'entente préalable auprès de la caisse primaire d'assurance maladie dont la personne dépend.

        Ce cabinet se situe dans un village , nous pouvons le qualifiée de campagne ce qui engendre d'assez long déplacements afin de se rendre au domicile des patients, lors de mon stage j'ai demandé à effectuer la même vacation que les infirmiers libéraux afin de pouvoir connaître le mieux possible les patients, leurs histoires de vie mais surtout afin qu'ils apprennent a me connaître car c'est en effet la chose la plus importante dans cette typologie de stage, il faut savoir prendre une posture humble, être a l’écoute, respecter l'intimité et ne surtout pas brusquer les gens et attendre patiemment qu'ils nous intègrent dans leur prise en soins .

        Lors de mes premières semaines de stage j'ai pris en soins Mme B. âgée de 104 ans, une femme de petite taille, mince qui vivait encore à son domicile, elle était très entourée par sa famille, son fils et sa belle était présent chaque matins a notre arrivée, lors de ma première prise en soins je compris qu'elle aimait bien ses habitudes et que ma présence ne lui était pas évidente, de mon côté j’étais impressionnée par ce tempérament  si fort dans un corps si fragile, j’appréhendai,  chaque fois que je la touchais je craignais de la faire tomber ou bien de lui faire mal. La situation me semblait mal engagée, nous communiquions mais sans vraiment dire qu'un lien se créait jusqu'à ce jeudi matin où je me rendit à son domicile avec l’infirmière, Mme B. avait chuté la nuit passée , n’était plus capable de tenir debout , elle était là devant moi allongée, fragile, affaiblit , sa belle-fille m'expliqua la situation et je décidais d’effectuer avec l'accord de l’infirmière une toilette au lit, malgré que je savais combien elle ne voulait surtout pas être dans une telle situation elle disait toujours en patois «  vielle garce t'auras pas finis de mourir »elle ne supportais pas l'idée d’être totalement dépendante, elle qui a toujours été une femme de tête, qui n'a jamais eu besoin de qui que ce soit , alors de la manière la plus humble, la plus douce j'ai pris soin d'elle, je l'ai écouté, je l'ai questionnée pour être sûr de lui prodiguer des soins qui lui convenait je suis parti satisfaite de cette prise en soins , nos échanges n’étaient plus remplis d’appréhensions j'ai senti qu' une complicité s'installait , puis son visage sur lequel j'ai vu un sourire a été plus parlant que les mots.

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