Analyser de pratique infirmier dans un hopital psychiatrique sur le pole long
Guide pratique : Analyser de pratique infirmier dans un hopital psychiatrique sur le pole long. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar choupililou • 24 Juin 2018 • Guide pratique • 1 350 Mots (6 Pages) • 3 327 Vues
APP : hygiène, toilette de madame N
Contexte :
Je suis en stage dans un hôpital psychiatrique en pole long cours. Il est 9H00, c’est le 3ème jour de ma première semaine de stage, je rentre dans la chambre de madame N pour réaliser sa toilette aidé d’une aide-soignante.
Madame N a 42 ans et a perdu ces facultés cognitives suite à une tumeur cérébrale traitée par chimiothérapie. Elle a perdu progressivement la vue, l’ouïe et ne parvient qu’à dire quelque mot de temps en temps mais surtout des insultes. Elle a des manies, elles se touchent les mèches de cheveux comme pour ce recoiffer, grince des dents et ce bloque la bouche avec sa main de temps en temps. Les médecins et psychiatres ne savent pas si elle est consciente de ce qui se passe autour d’elle. Madame N est incontinente urinaires et fécales, on lui met donc des protections. De plus durant la journée Madame N a des édredons en mousse sur les côtés du lit pour la protéger de son agitation.
Intention :
En lien avec la compétence 3, je veux réaliser la toilette de madame N, de plus il faut surveiller ses téguments, car étant très peut mobilisable, si elle avait une escarre il serait très difficiles de la soigner.
Situation :
Après avoir préparé tout mon matériel je me rends dans la chambre de madame N. Une fois dans sa chambre je préviens la patiente que nous allons réaliser sa toilette. Je commence par lui laver le visage avec du savon, sans lui demander son souhait puisqu’elle n’est pas en capacité de communiquer. Je lui sèche le visage et madame N commence à être agitée. Avec l’aide de l’aide-soignante nous commençons à lui retirer son tee-shirt, mais madame N s’agite de plus en plus. Quand je dois réaliser sa toilette du haut du corps, l’aide-soignante est obligée de lui tenir les mains pour la canaliser car Madame N met des coups. Avec difficulté je parviens à finir la toilette du haut. Je recouvre la haut de son corps avec une serviette pour respecter sa pudeur, cependant madame N étant très agitée la serviette ne reste pas en place.
Par la suite je réalise la toilette du bas en commençant par le haut de la cuisse et terminant par les pieds, avec moins de difficultés que pour le haut car madame N porte son attention sur la serviette qui la recouvre.
Puis pour réaliser la toilette intime de Madame N, l’aide-soignante et moi-même sommes amené à lui maintenir les jambes car madame N est très agitée et met des coups de pieds. Une fois la toilette intime terminée, je tourne vers moi madame N et la maintient pour que l’aide-soignante puisse lui laver le dos et les fesses.
La toilette étant terminée, nous prenons les affaires de madame N qui ont était préparé au préalable et sans prendre compte de son avis, n’étant pas en capacité de le communiquer.
Après avoir fini d’habiller madame N nous l’installons dans un fauteuil adapté. Ce fauteuil permet de la maintenir grâce à une ceinture. Je l’amène ensuite prendre son petit déjeuné.
Ressentit :
- Avant : j’avais une appréhension pour réaliser ce soin à madame N, car je lui avais déjà donné à manger et avait eu des difficultés face à son agitation. De plus c’était la première fois que je réalisé sa toilette.
- Pendant : le fait de ne pas pouvoir tenir compte de l’avis de madame N pendant la toilette et le choix de ses vêtements m’a gêné. Tout comme le fait de la maintenir à plusieurs reprise pour sa protection et la mienne.
- Après : soulagé que la toilette sois finis et qu’il n’y est pas eu d’incident.
Savoir et concept :
- Pudeur, volonté de soustraire à la vision d’autrui certains actes, présentation de soi, de pensée en s’isolant. Pudeur peut être corporelle ou verbale. Dans le cas de madame N je respecte sa pudeur en mettant une serviette sur ses partis dénudés.
- Dignité, respect que mérite quelqu’un. Elle est liée au regard d’autrui sur soi et est liée au concept d’autonomie. Pour madame N se n’es pas facile de respecter cette dignité car elle ne peut pas communiquer et quelle est très agitée, nous somme obliger de la maintenir pour la protéger d’elle-même. Cependant pendant le soin je lui parle et explique ce que je fais.
- Autonomie, c’est être capable d’agir selon sa volonté, répondre à ses besoins par soi-même. C’est décider pour soi en fonction de critères personnels. Dans ce cas madame N n’es pas autonome, c’est faculté cognitive ne lui permette pas de prendre une décision cohérente avec ces besoins.
- Dépendance, elle peut être physique, mentale ou économique. Elle peut être réciproque ou non. Elle résulte d’un trouble anatomique ou psychologique. Elle est relative et évolutive selon l’environnement ou l’individu. Dans ce cas madame N es dépendante des soignants du fait de ces déficiences cognitive et mentale.
- Bientraitance et maltraitance, notion positive, état d’esprit. C’est une exigence éthique de la relation soigné-soignant. C’est donner au soigné la possibilité d’exister avec tout ce qu’il est. C’est une manière d’être, d’agir et de dire en étant soucieux de l’autre. Repose sur les bonnes pratiques. Là aussi c’est difficile de respecter ce concept, nous somme obliger de la maintenir pour la protéger et nous protéger.
- Règle d’hygiène, je respecte la précaution standard, en changeant les gants et l’eau pour les différentes parties du corps, friction hydro alcoolique. Je commence par le visage. Je vérifie qu’elle n’est pas de selle avant de commencer sinon je commence par la toilette intime. Je lave de la partie la plus salle vers la plus propre.
- Sécurité, nous sommes toujours à deux pour réaliser la toilette de madame N, pour être sûr qu’elle ne se blesse pas à cause de son agitation. On lui maintien des partis du corps pour éviter qu’elle ne tombe du lit. A la fin de la toilette je lui remets les barrières et des édredons en mousse pour éviter qu’elle ne se blesse dessus.
Questionnement :
Ne peut-on pas trouver un moyen de contenir son agitation sans la maintenir ?
Peut-on communiquer avec madame N par le toucher, vu qu’elle a perdu ses autres sens ?
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