Marché Du Tourisme
Recherche de Documents : Marché Du Tourisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 26 Mars 2012 • 2 377 Mots (10 Pages) • 10 905 Vues
II. Analyses externes :
Aujourd’hui, le marché du tourisme représente 6,5 % de toutes les exportations de biens et de services. Avec 500 millions de voyageurs Européen et 2,5 milliards au total, cette industrie pèse plus de 500 milliards de dollars. En tenant compte des 55 millions supplémentaires, représentant les recettes du transport international de personnes, qui ne sont pas comptabilisées dans le montant, ce secteur représente le premier poste des exportations mondiales. Au total c’est près de 200 millions d’emplois qui dépendent directement du tourisme, soit près de 8 % de la main d’œuvre mondiale.
Ces chiffres non négligeables sont toutefois, selon certaines études, destinés à connaître encore une phase de croissance. Les prévisions avancent même le chiffre de 1 milliard de voyageurs en Europe en 2020, soit un taux de croissance de 100 %.
Néanmoins le secteur du tourisme est une activité qui a connu une croissance parsemée d’embûches. Afin de mieux en cerner la complexité et les différentes dimensions, qui par la suite permettront de dégager les tendances du marché, une analyse PESTEL s’impose.
A. L’analyse PESTEL
POLITIQUE :
L’influence politique est certaine. D’une part, la plupart des Etats prélèvent une taxe touristique à la frontière, et les visas sont la première condition pour envisager un voyage à l’étranger. D’autre part, les tensions politiques, l’instabilité, le terrorisme et les guerres engendrent un impact majeur sur le tourisme. Ainsi avec l’avènement des politiques anti-terroristes draconiennes, c’est l’ensemble des procédures d’entrée sur les territoires qui s’est rigidifié. De plus certaines destinations peuvent subir un boycott pour des raisons politiques, a l’image du Myanmar qui a longtemps été délaissé par un grand nombre de touristes suite à l’appel au boycott d’Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix et opposante politique lors d’une interview de la BBC en 2002.
Enfin, les Etats développés, émetteurs du tourisme, pourraient en raison du déficit public, abandonner les plans de relance récemment mis en place et voter de nouveaux impôts, susceptibles de grever le budget des ménages.
ECONOMIQUE :
Bien sûr la conjoncture économique a, sur le tourisme, comme sur toute autre activité économique, une influence incontestable. Ainsi, la crise économique qui sévit actuellement n’a pas épargné le secteur touristique qui a vu le nombre d’arrivées internationales baisser de 4,3 % entre 2008 et 2009 après près de cinq années de croissance continue.
Concernant les crises économiques et leur impact sur le tourisme, une étude du Syndicat National des Agents de Voyage(SNAV) datée de Janvier 2009 montrait qu’en cas d’augmentation de leur budget, 83% des Français privilégieraient en priorité l’accroissement de leurs dépenses liées aux vacances, tandis que si leur budget venait à décroître, seulement 58.4 % d’entre eux répercuteraient en premier lieu cette diminution sur leur budget vacances. Il semble donc que le tourisme soit relativement protégé des crises.
Une autre épée de Damoclès pèse sur l’activité touristique. Il s’agit du prix variable du pétrole qui, par la spéculation, les conflits ou la volonté des pays de l’OPEP peut rapidement changer, impactant ainsi l’ensemble du tourisme. Un autre événement, celui-ci moins global, a touché l’activité des agences de voyages ces dernières années. Il s’agit de la suppression de la commission IATA reversée à toute agence lors de la vente de billets d’avion. Ce manque à gagner, devant être compensé, fut reporté sur des frais de dossier facturés au client. Cette mesure, mal prise par une clientèle qui n’avait jusqu’alors jamais eu à payer pour ce service, eut pour conséquence de rendre encore plus alléchantes les offres présentes sur internet. Il est donc devenu primordial pour les agences de voyages de définir clairement la plus-value apportée par leurs services.
SOCIALE :
Un changement dans la perception sociale des loisirs est observé depuis déjà un certain nombre d’années. L’individu cherche de plus en plus à construire son identité et à se définir au sein de la société à travers les loisirs qu’il pratique. Ceci concerne les sports, les sorties, les passe-temps, mais également les voyages. Une étude réalisée par la Future Foundation dans le cadre d’un mandat pour le voyagiste Cendant Travel Distribution Services, prédit ainsi la fin des traditionnelles vacances « fly and flop » (vacances balnéaires basiques) au profit de voyages plus variés incorporant des éléments de développement personnel, de culture, de découverte ou encore d’aventure.
Un autre changement a été observé dans la structure sociale. Il s’agit du changement du rôle de la consommation. En effet, une nouvelle forme de consommation est apparue : la consomm’action ou consommation responsable. Les clients cherchent désormais à promouvoir, via leurs achats, des valeurs qui leurs sont propres, comme l’égalité entre les hommes ou la protection de l’environnement.
TECHNOLOGIE :
Le développement du réseau internet a bouleversé le tissu économique et particulièrement l’industrie du tourisme. Aujourd’hui, une pléiade de plateformes internet offre des voyages Last Minutes à prix cassés et certaines compagnies aériennes, comme EasyJet, vendent directement leurs billets aux internautes.
Leur part de marché a progressé de 7% entre 2004 et 2007 pour atteindre la barre des 10% en 2010. Selon une étude réalisée par le Crédit Suisse en 2007 à l’avenir près d’un tiers des voyages pourraient être réservés par internet. Cette croissance concerne particulièrement les vols secs ou les séjours simples à l’hôte. En France, l'e-tourisme a généré 8 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2009, soit une progression de 15 % par rapport à 2008, révèle le dernier baromètre de Raffour Interactif. Séjours, hôtel, camping, location de voiture... 10 millions de Français ont réservé en ligne l'année dernière, soit 35 % des Français âgés de 15 ans et plus partis en vacances. Mais ce sont au total 15 millions de Français qui ont préparé leurs voyages en ligne, soit une personne sur deux parties en voyage en 2009. Une préparation en ligne qui a généré 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans les agences traditionnelles.
Cependant,
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