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La violence dans la pratique sportive

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Par   •  23 Novembre 2012  •  1 899 Mots (8 Pages)  •  1 094 Vues

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La violence dans la pratique sportive

La violence des supporters  touche plus particulièrement le football. La violence dans la pratique du sport est présente quels que soient la discipline et le niveau. Il peut s’agir de violences entre sportifs, de violences envers les arbitres ou de violences subies par les sportifs par leur encadrement.

La violence entre sportifs

Dans les sports collectifs ou dans les compétitions, le sport peut avoir une dimension violente parce qu’il entraine des contacts entre les pratiquants. Mais cela se passe dans le respect des règles du jeu. 

La concurrence et la recherche de performance amènent quelquefois certains sportifs à transgresser ces règles du jeu. Cette violence entre pratiquants peut se traduire par de la violence physique avec des actes d’antijeu, par des insultes, des propos à caractère raciste, homophobe ou sexiste etc. Par exemple, l’insulte homophobe « pédé » peut être utilisée pour déstabiliser un adversaire et le conduire à s’énerver. Faire de petites fautes volontaires et répétitives afin de provoquer une réaction violente chez l’adversaire.

Exemple de violences entre sportifs :

Lors de la rencontre de 5ème division District opposant Chatou à La Verrière, un joueur est pris à parti puis frappé par plusieurs joueurs adverses le 17 février 2002.

On se souvient des insultes du défenseur italien Materazzi lors de la coupe du monde de football en 2006 et le geste regrettable de Zidane qui a conduit à son exclusion.

 Violences entre sportifs : que dit la loi ?

 Les violences entre sportifs en dehors des règles du jeu sont punies par la loi en fonction du nombre de jours d’incapacité totale de travail, comme toute autre forme de violence :

Les violences ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente sont punies de dix ans d'emprisonnement et de 150000 euros d'amende. (Article 222-9 du code pénal)

Les violences ayant entraîné une incapacité totale de travail pendant plus de huit jours sont punies de trois ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende. (Article 222-11 du code pénal)

Les violences ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours où n'ayant entraîné aucune incapacité de travail sont punies de l’amende de la 5ème classe (amende pouvant aller jusqu’à 1500 euros - Article R. 625-1 du code pénal).

La violence envers les arbitres

Les arbitres sont aussi touchés par différentes formes de violences. En effet, ils sont de plus en plus victimes d’agressions physiques ou verbales dans l’exercice de leur fonction. Ces violences qui peuvent être commises par les sportifs mais aussi par les supporters, se retrouvent dans tous les niveaux aussi bien professionnels qu’amateurs. On note cependant que les arbitres officiant dans les districts sont plus touchés par ces violences que les arbitres fédéraux. La peur de prendre certaines décisions, de se rendre dans certaines villes ou certains quartiers, fragilise aujourd’hui les arbitres. L’Union Nationale des Arbitres de Football (UNAF) dénoncent cette insécurité dans un système qui ne les protège pas assez et ou leurs décisions peuvent être mal perçues et provoquer des réactions violentes à leur égard.

Selon l’UNAF, les actes de violences envers les arbitres ont sensiblement augmenté ces dernières années : pour la saison 2006-2007, 53 agressions contre des arbitres ont été recensées. 73 agressions pour la saison 2007-2008 et 77 pour la saison 2008-2009.

Exemples de violences envers les arbitres :Janvier 2007, le capitaine d’Aucaleuc, équipe de troisième division de district des Côtes d’Armor, donne un coup de tête à un arbitre qui venait de l’exclure. L’arbitre a eu huit jours d’ITT (Interruption Temporaire de Travail).

Février 2008, lors d’un match de football, à la Courneuve, entre les équipes de la Samaritaine et de GDF, après une décision contestée de l’arbitre, des incidents éclatent. Le match tourne à la bagarre générale avec des couteaux et des armes à feu. Deux joueurs et un entraineur sont blessés par balle.

Mai 2008, à Villeneuve-sur-Lot, l’arbitre du match Bais-Casteljaloux est bousculé sur le terrain puis agressé dans les vestiaires.

Février 2010, huit joueurs d’une même équipe injurient sur facebook l’arbitre de la rencontre à laquelle  ils avaient participée. Sur décision de la commission de discipline de la ligue de Bourgogne, deux d’entre eux ont été suspendus pour huit matchs dont cinq avec sursis. Pour les six autres, la sanction était de huit matchs avec sursis.   

Violences envers les arbitres que dit la loi ?

Depuis la loi du 23 octobre 2006, l’arbitrage sportif est reconnu comme une mission de service public. Les atteintes dont les arbitres sont victimes dans l’exercice de leurs missions sont désormais réprimées par des peines aggravées prévues dans le code pénal. 

Ainsi, pour des violences volontaires sur un arbitre  ayant entrainé une incapacité totale de travail de plus de 8 jours, la peine passe de  3 ans d’emprisonnement à 5 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende à 75 000 euros d’amende. (Article L. 223-2 du code des sports / Article 222-12 du code pénal) 

La violence dans l’encadrement des sportifs

Les violences subies par les sportifs dans la pratique de leur discipline sont largement méconnues. Ces violences sont souvent commises par les membres de l’encadrement (entraineurs, dirigeants...) ou  par d’autres sportifs. Par ailleurs, des  parents peuvent faire pression sur leurs enfants, les pousser à bout pour qu’ils obtiennent de bons résultats. Ces violences, souvent morales, verbales, physiques ou sexuelles touchent beaucoup de sportifs mineurs. Elles s’exercent dans des rapports de domination, dans un contexte propice aux dérapages avec des risques d’abus de faiblesse. 

« La maltraitance sportive » 

 La quête de notoriété et la recherche de performance poussent souvent les sportifs à se soumettre aveuglément à leurs encadreurs. Il arrive que des entraineurs profitent de la faiblesse de certains sportifs pour commettre des actes de violences. Il s’agit ici de violences psychologiques, de harcèlement, de pressions morales. 

Au nom d’un idéal, certains sportifs sont prêts à tout accepter, y compris l’excès. « La maltraitance sportive » se traduit d’un

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