Analyse générique et première séquence: Paths of glory

« Paths Of Glory » (« Les sentiers de la Gloire »)

De Stanley Kubrick, 1957

Analyse du générique et de la première séquence du film.

« Les sentiers de la Gloire » est le quatrième long-métrage de Stanley Kubrick.

Dans ce film, le réalisateur s’efforce de nous montrer l’absurdité de la guerre à travers une histoire s’inspirant de fait réel.

Cette dernière se base sur la relation conflictuelle entre les généraux de guerre et les soldats français pendant la 1ère Guerre Mondiale.

Le film commence par un générique classique d’une minute et quatre secondes, avec un enchaînement de cartons noirs et lettrage blanc présentant la production ainsi que l’équipe technique et artistique du film.

Le lettrage est sobre et imposant, il occupe la totalité de l’écran de sorte à attirer et capter rapidement l’attention du spectateur.

La musique arrive au bout de deux secondes, au premier carton qui présente la production du film. Elle est facilement et rapidement identifiable, il s’agit de la « Marseillaise », l’hymne national français qui est fort probablement joué par une fanfare de genre militaire et de manière assourdissante.

Par conséquent, le spectateur à une des informations pour resituer le contexte historique de l’histoire du film.

Le générique continu avec la « tête d’affiche », l’acteur Kirk Douglas, jusqu’au réalisateur Stanley Kubrick, fondu au noir et la scène d’exposition commence.

Un seul plan compose la séquence. C’est un panoramique verticale vers la gauche avec un objectif grand angle qui nous présente en un plan général le décor.

On découvre une grande cour avec un titre, « France 1916 » qui le superpose.

Maintenant, le spectateur a toutes les informations spatio-temporelles de l’histoire.

La caméra commence son mouvement et révèle une troupe de soldats armés en formation, marchant d’un pas militaire devant des sculptures vers un bâtiment du style baroque. Sur ces images sombres et lugubres, une voix off d’un narrateur extra-diégétique décrit brièvement l'histoire de la Première Guerre mondiale en concluant avec  « La réussite des attaques se mesurait en centaines de mètres, au prix de centaines de millier de vies. »

Nous sommes présentés aux deux mondes dans lequel cette histoire aura lieu : le luxe et le confort du Haut Commandement qui découle du succès en opposition avec la terrifiante brutalité des tranchées qui ne mènent qu’à une seule issue : la mort.

Kubrick choisi un seul plan pour cette scène d’exposition pour expliquer de façon ironique ce qui se passe dans les jardin français en temps de guerre.

Le destin tragique des soldats nous est donné par le titre (« Les sentiers de la goire »), en effet, le seul chemin qui mène à la gloire, c’est la mort. On parle bien d’une gloire militaire qui s’obtient par le sacrifice humain.

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