Sonnet VIII, Sonnets, Louise Labé

LECTURE ANALYTIQUE

Sonnet VIII, Sonnets, Louise Labé

Introduction:

Sonnet VIII est la 8ème fable du recueil Sonnets de Louise Labé paru en 1555. Louise Labé (1524-1566) surnommée «la belle cordière», pour avoir épousé un cordier, elle parlait plusieurs langues. Ses sonnets pétrarquisants sont d'une grande beauté et reflètent une passion (réelle ou factice) d'une élégante profondeur de sentiments. Ses autres oeuvres allient parfaitement convention d'écriture et sujets chers à l'époque. C’est un sonnet composé de décasyllabes. Il parle des sentiments provoqués par l’amour.

Lecture:

Problématique: Comment la poésie sert-elle d’expression de l’amour et de la souffrance?

Plan: Face à cette problématique je ferai la lecture analytique de ce texte en trois axes:

L’expression du lyrisme

L’expression des sentiments

L’amour souffrance

Analyse:

L’expression du lyrisme

Dans ce poème, l’auteur montre sa présence par le biais de pronoms personnels tels que “je” (vers 1, 5…), “j’” (vers 2, 4…), “me” (vers 1, 9…) ainsi que “mon” (vers 7, 13). Egalement il y a des allitérations en M au vers 1, 9 et 14 qui rappelle sa présence dû au mot “me” et “mon”, mais également l’allitération apporte du rythme au poème ainsi qu’un effet d’harmonie.

Louise Labé exprime ses sentiment comme sa “joie” (vers 4), ses ”ennuis” (vers 4), ses “tourments” (vers 6), sa “douleur” (vers 10), son “malheur” (vers 14). A travers s’est divers sentiments, Louise Labé veut exprimer ses tourment de l’amour.

On relève une référence à la nature avec “froidure” (vers 2) et “verdoie” (vers 8). La froidure fait référence au malheur de Louise Labé alors que verdoie est plutôt le côté du bonheur.

Transition: Dans ce 1er axe on a pu analyser l’expression du lyrisme à travers les sentiments et sensations de Louise Labé. Maintenant voyons de plus près les sentiments exprimés dans le poème.

L’expression des sentiments

Louise Labé semble être proche d’un coup de foudre, notamment avec “Je vis, je meurs; je me brûle et me noie” (vers 1) et “J’ai chaud extrême en endurant froidure” (vers 2). Ces deux vers montrent qu’elle ressent des sensations violentes comme un foudroiement réel.

Dans les deux quatrains on peut remarquer une suite d’opposition composée d’antithèse comme “J’ai grands ennuis entremêlés de joie” (vers 4) mais également d’oxymore comme “Je vis, je meurs” (vers 1) ou encore “je ris et je larmoie” (vers 4). Ce qui montre constamment une contradiction soudaine entre les sentiments opposés.

Louise Labé sonne une explication à ses troubles avec “Ainsi Amour inconstamment me mène” (vers 9) avec le connecteur “Ainsi”, ce vers est donc la volta du sonnet puisqu’elle donne une cause aux sentiments des deux

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