Commentaire Composé du sonnet "je vis, je meurs; je me brûle et me noie" de Louise Labé
Note de Recherches : Commentaire Composé du sonnet "je vis, je meurs; je me brûle et me noie" de Louise Labé. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar vaudoo • 6 Janvier 2013 • 1 262 Mots (6 Pages) • 6 163 Vues
Commentaire composé :
Je vis, je meurs ; Je me brûle et me noie, Louis Labé (sonnet VIII)
Louise Labé, poétesse de grande influence au XVIème, elle fut notamment connue pour ses sonnets traitant de la passion et de l’amour. Le sonnet « Je vis, je meurs ; Je me brûle et me noie » est publié dans ses œuvres en 1555, composé des « Sonnets », du « Débat de Folie et d’Amour » ainsi que des « Élégies ». Ce sonnet est le premier qui s’inscrit dans la tradition Pétrarquiste de la poésie amoureuse, c’est un sonnet en décasyllabe, en rime embrasser ; On le compare souvent au sonnet 134 de Pétrarque dans son « Canzoniere » et le nomme souvent le « sonnet des antithèses ». Lyrique ce sonnet a pour sujet l’amour, mais il prend toute son originalité par la variété des émotions que l’auteur évoque et opère à l’intérieur d’une forme fixe. Nous verrons à travers ce commentaire comment Louise Labé arrive a exprimé le désordre et le tumulte de la passion amoureuse a travers la forme fixe qu’est le sonnet.
Tout d’abord nous verrons en quoi ce sonnet est lyrique a travers une étude d’un « moi » omniprésent ainsi que par le passage d’un sujet actif à un sujet passif, puis nous étudieront les expressions de désordre amoureux présent dans ce poème a travers les différents sentiments et sensations ambivalentes décrite par l’auteur, pour finir nous analyserons la cause de ce désordre a travers l’amour et la « fortune »
Ce poème de Louise Labé est un sonnet, en effet ce dernier suit les règles du sonnet tel que la composition en deux quatrains et deux tercés ou la règle des rimes embrassées dans les deux quatrains puis embrasées et plates dans les deux tercés, mais ce sonnet n’est pas qu’un simple sonnet, c’est un sonnet lyrique. Nous pouvons le remarquer par deux caractéristiques du lyrisme présent dans ce poème, le premier est le fait que ce poème traite des sentiments, nous pouvons le voir dans le vers 9 « ainsi amour » ainsi que dans les vers 13 et 14 avec les termes « heur » et « malheur », Louise Labé nous fait aussi pars de nombreux sentiments contrasté par les antithèses présente dans le texte comme au vers 2 « J’ai chaud extrême en endurant froidure ». Le second point du lyrisme présent dans le texte est le « moi » omniprésent durant le poème, on peut en effet voir le pronom « je » 13 fois durant le poème ce qui créer un effet d’insistance sur le ressentit de l’auteur, nous pouvons aussi remarquer le pronom « me » utilisé 6 fois ainsi que les adjectifs possessifs « me » et « ma » qui permettent d’accentué l’effet d’insistance. Cette insistance est la marque du lyrisme, mais aussi celle de la passion amoureuse, de l’exaltation de la subjectivité et de l’émotion amplifié par certain verbes pronominaux « et me noie » ainsi que « je me brûle » vers 1.
Ce sonnet possède une forme stricte, nous pouvons le remarquer à plusieurs choses telles que le fait du passage d’un état actif a un état passif de l’auteur, nous pouvons remarquer que la fonction sujet domine surtout les deux quatrains et qu’elle se fait moins présente dans les deux tercés. Cela met en valeur la dépossession de soi, ce qui est propre à l’état amoureux. Nous remarquons aussi qu’il n’y a aucune référence à une seconde personne alors que ce sonnet est un poème d’amour.
Un Lyrisme passionné est présent avec cette 1ère personne mais nous remarquons aussi l’expression des sentiments ambivalents.
Un certain désordre est mise en valeur tout au long
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